Nissan Xtrail 2007

Nissan X-Trail

Encore dans le coup

Depuis son arrivée en 2004, on me questionne souvent sur le Nissan X-Trail. Généralement, la personne possède une berline et veut s’acheter un utilitaire. Je demande alors si on est prêt à investir davantage en carburant. Souvent, la discussion s’arrête là. Mais si la réponse est affirmative, je réponds que le X-Trail est effectivement intéressant.

CARROSSERIE

Le X-Trail est l’un des rares véhicules vendu au Canada mais pas aux États-Unis. Assemblé sur l’architecture « C » de Nissan, il a un style très carré – vite fait, on le confond d’ailleurs avec le Subaru Forester. Son allure n’est donc pas très tendance, surtout comparé à tout ce que Nissan/Infiniti sait faire. Par contre, ce style apporte une touche de masculinité plus affirmée que certains concurrents.

HABITACLE

Le X-Trail se distingue par une foule de petites innovations. On aime ses porte-gobelet chauffants et réfrigérés, la possibilité d’un revêtement de cuir, le plastique anti-égratignure qui tapisse l’espace de chargement jusqu’au dos de la banquette. On aime le passe-ski à même la banquette, ce qui évite de devoir rabattre cette dernière (elle le fait à plat en 60/40, à condition de retirer coussin d’assise et appuie-tête). Enfin, on aime le grand toit panoramique.

L’habitacle, avec ses touches « high-tech » de bon goût, est bien aménagé. L’ergonomie est bonne et les commandes s’apprivoisent vite, sauf celle pour les rétroviseurs extérieurs, cachée à gauche du volant. Les rangements sont nombreux et accessibles. Toutefois, l’insonorisation n’est pas optimale et on entend un peu trop distinctement les bruits extérieurs.

Le X-Trail ne se fait pas le champion de la catégorie, côté espace passager, mais il se rattrape avec un coffre plus vaste que la moyenne, ainsi que des entrées et sorties facilitées par une garde au sol raisonnable.

MÉCANIQUE

Pas de V6 pour le X-Trail, seulement un quatre cylindres (2,5 litres) de 165 chevaux. La capacité de remorquage est donc limitée à 907 kilos. Les versions XE et SE viennent avec une boîte automatique quatre rapports, que ce soit en deux ou quatre roues motrices. Une manuelle cinq vitesses, l’une des rares du segment, est livrable avec les versions XE et SE 4RM. La version luxueuse (LE) n’est disponible qu’avec la boîte automatique et le 4RM.

Ce dernier dispositif s’enclenche à l’aide d’une molette au tableau de bord. Il offre les modes 2RM, automatique (le couple varie selon les besoins) et verrouillé 50/50 (jusqu’à 30km/h). Le X-Trail propose de série les freins ABS, mais il faut choisir la version LE pour obtenir l’antipatinage, et encore faut-il débourser 800$ supplémentaires.

COMPORTEMENT

Si vous cherchez un utilitaire de grands boulevards, regardez ailleurs; le X-Trail a tout d’un camion. Si c’est ce que vous recherchez, vous aimerez. Quoique… La suspension est à la limite du raide et cogne durement sur les pavés défoncés.

Le quatre cylindres, sans être anémique, demande à ce qu’on le pousse fort – ses accélérations sont d’ailleurs bruyantes. Personnellement, je le préfère jumelé à la boîte manuelle, qui permet de mieux exploiter la petite puissance disponible.

Le freinage est convaincant, le court rayon de braquage (10,6m) facilite les manœuvres, mais la direction est trop légère.

Attention, avant de vous aventurer trop loin, souvenez-vous que le X-Trail n’a pas de gamme basse. Pour les plus téméraires, l’Xterra est nettement préférable.

CONCLUSION

Avec l’arrivée d’un RAV4 surpuissant à trois rangées de sièges, la catégorie des utilitaires compacts se transforme. Pour l’heure, le Nissan X-Trail y demeure un concurrent intéressant, avec son caractère pratique et son prix sous les 26 000$. Il lui faudra cependant vite se mettre à la page avec une boîte automatique un ou deux rapports de plus et quelques chevaux additionnels.

NOUVEAUTÉS : À VENIR

FORCES

Petits détails innovants qui plaisent

Deux ou quatre roues motrices, au choix

Possibilité d’une boîte manuelle

FAIBLESSES

Allure pas très « in »

Suspension raide

Accélérations bruyantes – que 165 chevaux, d’ailleurs