3 500 000 $ (est.)
Pagani Huayra
La voiture de tous les superlatifs
Benoit Charette
Avant de parler de la voiture, un mot sur l’homme. Horacio Pagani est argentin d’origine. Sans connaître l’italien, il déménage en Italie avec une lettre de recommandation de Juan Manuel Fangio et amorce sa carrière chez Lamborghini en 1983 comme spécialiste des matériaux composites. Il quitte la marque en 1988 et commence dès 1992 à construire sa propre voiture, qui arrivera en 1999 sous le nom de Zonda, un vent des Andes.
Tour du propriétaire 100 %
C’est en 2011 au Salon de l’auto de Genève que Pagani présente la Huayra, le dieu des vents de l’époque inca. Cette voiture à mi-chemin entre le style de l’avion de chasse et celui des voitures du Mans des années 60 est sidérante. Cinq ans plus tard, Pagani dévoile, toujours à Genève, la version décapotable de cette même biplace. La coque 100 % fibre de carbone est tissée avec du titane pour une légèreté accrue et une rigidité supérieure. Un style sans compromis, car Pagani est à la fois ingénieur et designer, une chose assez rare dans le monde automobile. Pour la nouvelle décapotable, le client pourra choisir un toit rigide pour les jours pluvieux ou un toit en toile qu’il peut plier et ranger à l’avant de la voiture pour les journées plus ensoleillées.
Vie à bord 75 %
Premier constat à l’intérieur, le souci maniaque du détail. Il n’y a aucun plastique. Tout est recouvert de cuir, de bois ou de fibre de carbone. Le style général est celui d’un avion de chasse avec ses cadrans tout autour du volant et sa série de commutateurs chromés. La quantité de boutons est un peu déroutante pendant les premières minutes, mais on finit par comprendre. L’ambiance générale est un mélange de contemporain et de renaissance. Comme si Léonard de Vinci vivait au XXIe siècle et qu’il avait dessiné un intérieur de voiture.
Technique 100 %
Depuis les débuts de Pagani, c’est AMG qui fournit la mécanique. Dans le cas de la Huayra, il s’agit d’un V12 de six litres biturbo spécialement préparé pour Pagani avec une boîte de vitesses séquentielle à simple embrayage. Pagani se refuse à installer un double embrayage, car la voiture accuserait un poids supérieur de 200 kilos. Dans la version décapotable, le moteur est poussé à 754 chevaux alors qu’il en produit 730 dans la version Coupé. Autre aspect intéressant, Pagani a revu plusieurs composantes de la voiture, dont la suspension dans le modèle décapotable, et a réussi à diminuer son poids face à la version Coupé, une chose assez rare en automobile. Le coupé fait 1350 kilos alors que le cabriolet affiche 1280 kilos en étant plus rigide. Pour vous donner une idée de l’obsession de Pagani à économiser sur le poids, il y a dans la Huayra plus de mille vis en titane qui coûtent environ 110 $ chacune. Plus de 110 000 $ seulement pour des vis en titane, c’est quelque chose. Les performances sont à tomber par terre. Vous êtes en mesure de faire un 0-200 km/h en 4,3 secondes avec toute la puissance qui passe uniquement par les roues arrière.
Au volant 90 %
Contrairement au chant haut perché des mécaniques italiennes, chez Pagani, vous écoutez le reniflement profond de la soupape de décharge des deux turbos qui vous siffle à quelques centimètres des oreilles. Pour pallier l’effet de balancier de la boîte à simple embrayage, Pagani a placé des actuateurs et des commandes électriques, qui éliminent en partie les secousses aux changements de rapports. Ce n’est pas parfait, mais c’est la meilleure boîte à simple embrayage que nous ayons essayée à ce jour. La tenue de route passe par des volets qui montent et descendent aux quatre coins de la voiture pour maintenir l’adhérence au maximum. La version BC orientée pour la piste profite aussi d’appendices aérodynamiques plus importants en plus d’un aileron à l’arrière. Le confort est appréciable pour une voiture aussi radicale capable de dépasser largement les 300 km/h.
Conclusion 90 %
Pagani va construire 100 Huayra Coupé, qui sont déjà vendues, et 100 versions décapotables, elles aussi vendues. La décapotable va se vendre à près de trois millions de dollars pièce. Une voiture sans compromis, sauf le prix, et incontestablement un classique dans le monde de l’automobile. Pagani prouve que l’on peut être une marque artisanale et construire une voiture exceptionnelle à tous les chapitres.
Forces
Style
Exclusivité
Puissance
Faiblesses
Boîte à simple embrayage
Intérieur un peu déroutant
Peu pratique
La cote Verte
moteur v12 de 6,0 l biturbo (source l?annuel)
consommation (100 km) 20,0 l (est.)
consommation annuelle 3 400 l, 5 049$
indice d'octane 94
émissions polluantes (co2) 7 820 kg/an
nouveautés en 2018 nouveau modèle
Fiche d'identité
version(s) cabriolet 2 portes 2 places 2ar roadster
générations 1ère 2018 actuelle 2018
construction modène, italie
coussins gonflables
concurrence catégorie coupés et cabriolets sport de luxe et exotiques bugatti chiron
Fiche technique
moteur(s)
(huayra) v12 6,0 l dact turbo
puissance 754 ch à 6 200 tr/min
couple 737 lb-pi à 2 400 tr/min
rapport poids /puissance: 1,7 kg/ch
boîte(s) de vitesses manuelle robotisée à double embrayage à 7 rapports avec manettes au volant
performances 0-100 km/h:3,0 s (est.) 0-200 km/h 9,5 s
reprise 80-115 km/h
freinage 100-0 km/h
vitesse maximale autres composants
sécurité active additionnelle (certains en option)
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques carbone-céramique, ventilés
direction à crémaillère, assistée
pneus 20 po (av.) 21 po (arr.)
Au quotidien
collision frontale latérale
ventes en 2016 au québec
au canada
dépréciation (%)
rappels
cote de fiabilité
Dimensions
empattement 2 794 mm
longueur 4 605 mm
largeur 2 036 mm, 2 356 mm (incl. rétro.)
hauteur 1 169 mm
poids 1 280 kg (à sec)
répartition du poids av/arr (%) 44/56
diamètre de braquage
coffre
réservoir de carburant