Pontiac G6 2005

PONTIAC G6

Un pas dans la bonne direction

Adieu Grand Am, bonjour G6! Certains diront qu’il était temps. Nous dirons que Pontiac a fait ses devoirs et nous arrive avec une belle intermédiaire sport entièrement renouvelée. Pour cet automne, seule la berline avec un nouveau moteur V6 de 3,5 litres se pointe chez les concessionnaires. Il faudra cependant attendre le printemps 2005 pour qu’y soit reçue la version de performance GTP (V6 de 240 chevaux, avec boîte manuelle à six rapports et StabiliTrak), puis l’été2005 pour la version de base (moteur de quatre cylindres, pour 170 chevaux).

Question d’embrouiller davantage la situation, sachez que les coupés Grand Am resteront au catalogue jusqu’à l’été prochain, puis que seront subséquemment lancés les G6 coupé (2+2) et… décapotable, avec toit rigide rétractable. Oui, oui, décapotable! RÉVISION : EST-CE QU’À VOTRE SOUVENANCE, LA GRAND AM A DÉJÀ EU SA VERSION DÉCAPOTABLE?

CARROSSERIE

Pontiac a refait toute une beauté à sa berline intermédiaire sport. Les lignes sont plus pures que le modèle qu’elle remplace et sa voie arrière plus large que celle avant donne une belle impression d’athlétisme. La grande nouveauté : la voiture est assemblée sur la plateforme Epsilon, qui accueille déjà la Saab 9-3 et la Chevrolet Malibu. Voilà qui assure à la G6 un châssis rigide, ainsi qu’un très long empattement, pour une belle stabilité en route.

Outre un plus long empattement, la nouvelle G6 se fait plus longue (+430 mm) que la Grand Am. L’espace intérieur en profite et accorde plus d’espace à la tête pour les passagers avant et plus d’espace aux jambes pour les passagers arrière – quoique ceux-ci devront courber la tête sous la ligne du toit. Par contre, le coffre arrière perd 4% de son volume cargo (à 396 litres). Les équipements et la technologie qui montent à bord font en sorte que la berline a pris 10% plus de poids. Le réservoir d’essence est quant à lui passé de 54 à 64 litres.

HABITACLE

Si elle a belle allure vue de l’extérieur, c’est vraiment de l’intérieur que la G6 se montre sous ses plus beaux atours. L’habitacle est aménagé tel un véritable poste de pilotage. Les cadrans ronds font indéniablement sport, les sièges sont enveloppants et très confortables. Les compartiments de rangement sont intelligents et fonctionnels – le cellulaire trouve sa place sans avoir à handicaper le porte-tasse. Les commandes sont simples, sauf celles de la radio qui demandent une certaine adaptation. Par contre, le volant, mince, offre un désagréable revêtement de plastique. Vive le revêtement de cuir, sauf que celui-ci est proposé en groupe d’options (1870$) jumelant les sièges chauffants, le positionnement électrique du siège conducteur et les commandes audio au volant.

Justement, parlant d’options (ou d’équipements de série, selon la version choisie), mentionnons le démarreur à distance – GM est le seul à proposer un démarreur installé en usine –, les pédales ajustables, le volant inclinable ET télescopique, les rideaux latéraux gonflables, voire OnStar. Pas un, mais deux toits ouvrants sont offerts, le premier conventionnel et le second, panoramique, avec quatre panneaux individuels – à 2175$, quand même. Il est à souhaiter que les caoutchoucs d’imperméabilité tiendront le coup…

MÉCANIQUE

En lieu et place du V6 de 3,4 litres (170 chevaux et 200 livres-pied) qui propulsait la Grand Am, c’est un nouveau V6 de 3,5 litres développant 200 chevaux et 220 livres-pied qui se glisse sous le capot des nouvelles G6 2005. Le moteur est jumelé à la boîte automatique à quatre rapports 4T45-E à laquelle GM continue d’accorder sa confiance. La version GT dispose du passage manuel.

Parlant de boîtes, sachez que lorsque la version quatre cylindres de la G6 s’amènera l’an prochain, elle n’offrira pas de boîte manuelle, comme c’était le cas pour la Grand Am. Pour jouir d’une telle boîte, il faudra se payer la version de performance GTP (six vitesses).

Les freins ABS sont de série sur la version GT, mais optionnels (600$) sur la version G6 V6. Dommage. Par contre, les tambours arrière de la Grand Am ont cédé la place à des disques – la G6 profite donc de freins à disques assistés aux quatre roues.

COMPORTEMENT

Le nouveau moteur V6 est doux et puissant. Un peu comme tout le monde, nous avons critiqué l’absence d’un cinquième rapport à la boîte automatique mais honnêtement, celle à quatre rapports fait du bon boulot et distribue bien la sauce. Lorsqu’on presse l’accélérateur, la berline s’envole sans demander son reste et atteint les 160 km/h sans presque que l’on s’en rende compte. À peine un mince bruit de vent envahit alors l’habitacle.

La tenue de route est solide, merci à la plateforme Epsilon. Les deux modèles G6 lancés cet automne héritent d’ajustements à leur suspension qui leur sont propres, mais dans un cas comme dans l’autre, le comportement routier est ferme, juste à point, et propose de belles caractéristiques sportives. Rien de « balloune » là-dedans, mais rien de trop sec non plus.

La vision périphérique du conducteur est dégagée. La direction électrique à assistance variable est l’une des plus réussies chez GM. Si elle manque d’intensité, elle demeure néanmoins précise – alléluia, on est loin de l’étrange sensation de légèreté qui afflige la direction électrique des Saturn, par exemple.

La version GT est équipée, de série, du contrôle de traction. Celui-ci travaille bien sur les routes de gravier – ceux ou celles qui veulent faire sans ont cependant le loisir de désactiver le système.

CONCLUSION

Les dirigeants de GM ont souvent critiqué les journalistes automobiles qui vilipendent leurs produits. Je me rappelle Bob Lutz, le grand manitou de GM, qui menaçait les grandes publications américaines de leur retirer ses contrats publicitaires s’ils ne parlaient pas en mieux des nouveaux véhicules GM. C’était il y a près de deux ans. Un journaliste avait alors répondu : commencez à faire de bons véhicules, et nous pourrons en dire du bien.

Avec la Pontiac G6, la lumière au bout du tunnel se rapproche encore plus. La voiture constitue une excellente remplaçante à la désuète Grand Am et monte résolument en grade pour désormais se mesurer aux autres berlines intermédiaires sport.

Forces :

Beau poste de pilotage

Assemblée sur la plateforme Epsilon

Belle tenue de route

À surveiller : un coupé 2+2 et une décapotable l’an prochain

Faiblesses :

Places arrière serrées au niveau de la tête

La G6 quatre cylindres n’aura pas de boîte manuelle…

Dommage que l’ABS ne soit pas de série sur tous les modèles

Nouveautés 2005 

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