Pontiac Solstice 2007

Pontiac Solstice

Bonne idée, mauvaise exécution

La grande qualité de la Pontiac Solstice, c’est son allure : ma-gni-fi-que. Sauf que le roadster est tellement bourré de défauts que sa spectaculaire apparence ne suffit pas à compenser.

CARROSSERIE

La Solstice est tirée de la plateforme propulsion Kappa. Sa plus grande curiosité : un toit qui se rétracte dans le coffre (on vous parlera de ce coffre plus bas…), obligeant sa porte à s’ouvrir en sens opposé. Le grand hic, maintenant : la décapotable essayée avait beau n’indiquer que 3000km, le mécanisme du toit faisait déjà des siennes. Je laisse le bénéfice du doute à ma version pré-production

Même sans cet accroc, l’opération « capote » demande beaucoup de manipulation et il ne faut pas se montrer surpris à la vue de Solstice non découvertes. Leurs propriétaires en auront probablement eu assez, de s’échiner…

HABITACLE

Le volume habitable de la Solstice est similaire à Mazda MX-5; les deux occupants réussissent donc à trouver leur confort. L’ergonomie de la Solstice laisse cependant à désirer. Les commandes des glaces se positionnent trop loin sur les contre-porte – il faut se contorsionner le coude pour les rejoindre. Et n’essayez pas d’ajuster le dossier de votre siège si la portière est fermée; la roulette est inaccessible.

Pas d’espace de rangement à bord, si ce n’est un renfoncement entre les deux sièges. Le coffre? Une vraie farce. Le toit s’y escamote, ne laissant qu’une lisière de cargo où même un bon gros ananas n’entre pas. Vous pensez que ce sera mieux la capote remontée? Que non : avec 107 litres, le volume est substantiellement moindre que pour la Miata (150L), de surcroît mal agencé. Un sac de voyage ne peut même pas y tenir. Oubliez le petit week-end d’amoureux! Ou partez seul, vous aurez au moins le siège passager pour disposer de vos effets…

Autre grand reproche: le plastique dur et bon marché qui tapisse l’intérieur. Il est aussi très mal assemblé; sur notre version d’essai, une pièce s’est carrément détachée de la portière, pour en laisser voir toutes les parties intimes…

Comble du malheur : à 26 195$ de base, la climatisation, le régulateur de vitesse et le groupe électrique sont des extras.

MECANIQUE

Le quatre cylindres Ecotec de 2,4L qui propulse la bi-place se montre gourmand, du moins en ville : 11,9L/100km. La faute incombe sans doute à ces 1297 kilos que porte la Solstice – 190kg de plus que pour la Mazda.

Pontiac n’a pas lésiné sur les roues (18 pouces), mais n’a pas fait l’effort, côté sécurité, de proposer l’ABS de série. Mauvais choix… Une boîte automatique cinq rapports s’est ajoutée en option, à la manuelle cinq rapports de série. Nouveauté pour 2007: une version GXP, avec 47% plus de puissance, délivrée par un Ecotec 2,0L turbo. Cette version de performance bénéficie de l’antidérapage (StabiliTrak).

COMPORTEMENT

Si le comportement routier de la Solstice était hallucinant, lui pardonnerions-nous sa pauvre ergonomie et son habitacle de peu de qualité. Que non: même l’aspect « conduite » déçoit.

Certes, la tenue de route est bonne, merci à l’architecture rigide. Par contre, la boîte manuelle n’offre que des passages de rapports désagréables. Son 4e rapport est décidemment trop long et le passage à la marche arrière se fait récalcitrant.

Les 177 chevaux produits par l’Ecotec de base sont corrects, mais les accélérations n’ont rien d’enivrantes et se font sans grâce avec un moteur qui monte dans les tours sans plaisir. Enfin, la direction transmet bien les sensations de la route, mais les suspensions sont plus sèches que sportives.

CONCLUSION

GM a voulu offrir l’une des décapotables les moins chères du marché. Certes, l’idée est bonne, mais dites-vous qu’à moins d’en avoir fait l’achat sans l’avoir essayée, tous ceux et celles que vous verrez au volant d’une Solstice n’ont vraiment pas compris que pour 2000$ ou 3000$ de plus, ils auraient pu trouver mieux, tellement mieux…

FORCES

Son allure

Son prix

FAIBLESSES

Tout le reste!

NOUVEAUTÉS : version GXP de performance avec StabiliTrak (antidérapage)