Pontiac Solstice/ Saturn Sky
Benoit Charette
Voici la triste histoire d’une voiture aux grandes promesses qui s’est rapidement transformée en feu de paille. C’est le grand gourou du design chez GM, Bob Lutz, qui avait promis ce modèle à moins de 20 000 $ en devise américaine. Pour tenir promesse, les ingénieurs et les concepteurs de GM sont allés piger dans la boîte à outils des produits bon marché de l’entreprise ici et outre-mer. En apercevant ce bolide aux allures exotiques pour la première fois, l’émerveillement aura été le premier sentiment général. Mais par la suite, la constatation des nombreux vices de conception et du comportement routier décevant aura fait déchanter de nombreux adeptes.
La Saturn Sky est apparue quelques mois après la Pontiac, comme modèle 2007. Offertes en version de base au début, une version turbocompressée (GXP pour Pontiac et Redline pour Saturn) s’est ensuite jointe à cette famille de roadsters. Toute cette histoire aura été de courte durée, maintenant que Saturn et Pontiac font toutes les deux partie de l’histoire. Indéniablement, ces deux bolides ont fait tourner les têtes. Et c’est principalement ce qui a permis à GM d’en écouler autant. Car l’acheteur d’une telle voiture doit absolument être pris d’un coup de foudre.
En termes de mécanique, les Solstice et Sky proposent un 4‑cylindres Ecotec de 2,4 litres développant 177 chevaux. La puissance déçoit peu importe la boîte de vitesses choisie. Naturellement, la version turbocompressée de 260 chevaux fend l’air plus rapidement. Les accélérations et les reprises sont plus musclées, et ce, malgré le fait que les 260 chevaux annoncés soient discutables, car il faut aller haut dans les régimes moteur pour qu’ils se manifestent. De plus, la boîte de vitesses manuelle à 5 rapports n’a pas sa place dans ce bolide. Non seulement est-elle imprécise, mais il lui manque un sixième rapport. Nous sommes très loin du plaisir de conduire d’une Mazda MX5. Le côté pratique est inexistant. Pas de coffre, pas d’espace de rangement, pas de place pour les passagers, et vous aurez besoin d’un cours pour installer le toit manuellement, alors que cela se fait en un tour de main sur une MX5.
Bref, outre un style accrocheur, ce duo de roadsters n’a rien à offrir. Notre conseil serait certainement de vous diriger vers une Miata ou une MX5 qui est loin, très loin en avant.
Les données essentielles
Indice de fiabilité : 4/5
Valeur de revente : 4/5
À SURVEILLER
Toit et mécanisme, éléments de finition,
système de refroidissement
RAPPELS
Le joint d’étanchéité de di!érentiel d’essieu
moteur pourrait fuir (2007)
Les dispositifs de fixation de goujon de siège
intérieur pourraient ne pas se conformer aux
exigences (2008)
Fiche d'identité
Indice de fiabilité 4/5
Valeur de revente 4/5
À SURVEILLER
Toit et mécanisme, éléments de finition, système de refroidissement
RAPPELS
Le joint détanchéité de di!érentiel dessieu moteur pourrait fuir (2007)
Les dispositifs de fixation de goujon de siège
Fiche technique
PONTIAC SOLSTICE/SATURN SKY (2007-2009)
L4 2,4 L DACT
177 CH À 6600 TR/MIN | COUPLE 166 LB-PI À 4800 TR/MIN
TRANSMISSION MANUELLE À 5 RAPPORTS, AUTOMATIQUE À 5 RAPPORTS (OPTION)
CONSOMMATION (100 KM) 9,1 L (OCTANE 87)
L4 2,0 L TURBO DACT
260 CH À 5300 TR/MIN | COUPLE 260 LB-PI À 2500 TR/MIN
TRANSMISSION MANUELLE À 5 RAPPORTS, AUTOMATIQUE À 5 RAPPORTS (OPTION)
CONSOMMATION (100 KM) 11,0 L (OCTANE 91)