Porsche Boxster 2014

Porsche Boxster

Retrouver un vieil ami

Depuis qu’elle a vu le jour en 1997, j’ai eu la chance de faire l’essai d’une Porsche Boxster pratiquement à chaque année. En plus de l’évolution dans le style, la finition et les motorisations, il nous a été possible de constater à quel point cette voiture a pris sa place dans la famille des produits Porsche.

Carrosserie

« Dans mon livre à moi », comme dirait Stan, la Boxster est la plus belle des Porsche. Aussi belle avec ou sans toit, ses proportions frisent la perfection. Même si elle a fait peau neuve l’an dernier avec une longueur supplémentaire de 3 centimètres, elle conserve les mêmes proportions. L’abaissement de 13 millimètres de la carrosserie renforce son côté sportif, de même que les voies élargies. Les flancs creusés qui servent toujours à aérer le moteur en position centrale ont aussi fait l’objet d’un remodelage plus dynamique. C’est la beauté de Porsche qui réussit à offrir un produit toujours en évolution sans pour autant avoir l’air de trop le changer. Le choix de couleurs et de jantes qui vont jusqu’à 20 pouces permet aussi de personnaliser la voiture.

HABITACLE

La présentation est soignée, et les matériaux utilisés, de qualité. Comme tous les produits Porsche, vous pouvez pratiquement doubler le prix d’achat en abusant de la liste d’options offertes. Les propriétaires de Panamera ou de 911 ne seront pas dépaysés puisqu’ils y retrouveront la très belle – mais chargée – console centrale. La méthode du « un bouton pour une fonction » est efficace mais demande tout de même une certaine adaptation. On peut simplement reprocher à Porsche d’être radin en équipement de série. Il n’est pas normal, à ce prix, d’avoir à débourser un supplément pour la connectivité Bluetooth (qui vient de série dans une Kia Rio) ou la climatisation bizone ou encore des sièges chauffants.

Mécanique

Pas de changements sous le capot pour 2014. Deux moteurs à 6 cylindres en H qui logent en position centrale. La version de base propose une cylindrée de 2,7 litres et 265 chevaux, tandis que la version S présente un moteur de 3,4 litres de 315 chevaux. Dans les deux cas, vous avez le choix d’une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports ou d’une boîte PDK à 7 rapports. Si vous me demandiez de choisir, je serais très embêté tellement la boîte PDK fonctionne bien. Je crois que j’ai toujours un petit faible pour la boîte manuelle tout de même. Dans ma plus récente randonnée en Boxster S, j’ai enclenché le bouton dans la console qui ouvre un second clapet de résonance jouant sur les vibrations de l’air pour suralimenter le moteur, optimiser le mélange et ajouter un petit côté plus bestial au moteur. Et la meilleure nouvelle de mon essai en Boxster S est sa consommation de 10,2 litres de moyenne après une semaine d’essai; c’est extraordinaire d’avoir autant de puissance et de plaisir et de consommer si peu.

Comportement

Je l’ai déjà dit dans le passé, mais la Boxster est sans doute l’une des voitures les plus équilibrées qu’il m’ait été donné d’essayer. Porsche a augmenté le contenu en aluminium qui rigidifie encore la coque en abaissant le poids de 35 kilos pour la Boxster S. Le train avant qui vient de la 911 est chirurgical dans sa précision, la seule marge d’erreur viendra du conducteur et non de la machine. Pour profiter d’une Boxster plus confortable, il faut aller piger dans la liste des options. On trouve l’amortissement piloté PASM, bien utile pour compenser la hausse de rigidité et le piètre état de nos routes. C’est sans doute la plus belle option à choisir. Pour les âmes plus sportives, il y a le différentiel à glissement limité. Il agit en freinant l’une ou l’autre des roues arrière en fonction de l’angle et de la vitesse de braquage, de la position de l’accélérateur, du taux de lacet et de la vitesse. Là où ça se complique, c’est quand on se rend compte que ce joyeux mécanisme ne peut être livré qu’avec le PASM, précédemment cité. Enfin, si vous avez l’intention de faire du circuit, le châssis sport également sur la liste des options abaisse l’assiette de 20 millimètres. Autrement dit, il faudra mettre au minimum 12 000 à 15 000 $ d’options pour avoir la Boxster qui comblera des besoins de conduite avancée. Pour le reste, la sonorité du moteur qui monte jusqu’à 7 000 tours par minute sans fausse note est toujours aussi jouissif, la tenue de route est parfaite, surtout avec les options, et la voiture est fiable, docile et endurante.

Conclusion

Le meilleur roadster sport sur la route, point final.

Forces

Dessin magnifique
Finition
Moteurs symphoniques
Consommation exemplaire
Châssis ultra rigide

Faiblesses

Beaucoup trop d’options
Prix élevés
Visibilité latérale faible