Porsche Carrera GT 2005

Porsche Carrera GT

Héritière du Mans

Développé par le département de compétition chez Porsche la Carrera GT devait participer à la légendaire course des 24 heures du Mans. Un changement de réglementation au chapitre de la configuration des moteurs pour la course du Mans et la préparation de la sortie de la Cayenne sur le marché met fin à ce projet. On récupère ensuite l’idée qui en avait fait vibrée plus d’un à l’interne chez Porsche pour en faire un modèle de production. Résultat : un jouet de course hors du commun pour les Jerry Seinfeld et Tim Allan de ce monde (les deux premiers client Américains)

Carrosserie

Tout sur cette voiture tourne autour de deux priorités : la limitation du poids et l’obtention d’un centre de gravité aussi bas que possible. Pour ce qui est du poids, Porsche n’a pas hésité à recourir massivement à la fibre de carbone. De la structure centrale monocoque (comme les F1) qui fait seulement 120 kg aux sièges de course moulés (10 kg) chaque gramme est calculé. Avec un centre de gravité très bas et ses voies très larges, la GT est magnifique, il n’y a pas d’autre mot, une boxster à la puissance 10

Habitacle

Le «cockpit» est particulièrement impressionnant avec une abondance de magnésium et de fibre de carbone et une position de conduite à ras les pâquerettes, ça sent la course. Les sièges attirent également l’attention. Les baquets très sport aux lignes profilées et élégantes ont été réalisés en composite de fibres de carbone et d’aramide. Le levier de vitesses au pommeau sphérique en stratifié de hêtre et de chêne est gainé de cuir et disposé à peu près à mi-hauteur, directement à côté du volant. J’avais l’impression de prendre place au volant d’une F1. Mis au point par la société Bose, le système audio est également hors normes. Des cavités dans les bas caisse de la monocoque ont été mises à profit comme caisses de résonance. Il y a même un lecteur de CD qui situe dans le bas-côté de la console près de la pédale d’accélération. Il faut se farcir un sérieux exercice de contorsion pour y loger un disque.

Mécanique

En tournant la clé de contact, on réveille immédiatement la bête et les frissons traversent tout le corps et donnent la chair de poule. Ce V10 préparé spécifiquement pour la course vous souffle ses 605 chevaux dans la nuque. Pas de truc compliqué pour Porsche qui a opté pour une bonne vieille boîte manuelle à six rapports surmonté d’un petit pommeau de bois. Idéalement placé entre votre main et le milieu de la console pour une utilisation toute en douceur.

Comportement

Pour me familiariser avec l’embrayage en céramique très capricieux au démarrage et les 605 chevaux de la voiture, je suis accompagné du quintuple champion des 24 heures du Mans Hurley Haywood. En appuyant sur l’accélérateur, on sent toute la puissance de cette voiture, j’ai pour la première fois de ma vie vu un mur reculé tellement la voiture accélère vite. À plein régime, les accélérations offre une sonorité similaire à une F1. La moindre secousse dans le volant est multipliée par dix sur la route, une grande douceur s’impose. Il est difficile de traduire le sentiment que l’on éprouve à passer de 0 à 200 kilomètres heures en 10 secondes avec une impression complète d’invulnérabilité et une réserve inépuisable de puissance. La Carrera GT continue à charger sans répit. Deuxième, troisième, quatrième à fond à 110, 150 et 200 km/h, aucun signe de défaillance, un grand droit, on pousse l’audace en 5^e à 240 avec la même vitalité, il y a la 6^e, mais je n’ai plus de route. Il s’agit de la voiture la plus véloce et la plus stable qu’il m ‘a été donné de conduire en 15 ans de métier.

Conclusion

Peu pratique, inconfortable et hors de prix, mais en me fermant les yeux j’ai encore la chair de poule en revivant mon expérience, sensationnelle.

Forces

Une puissance indescriptible

Une stabilité inimaginable

Une technologie digne d’une F1

Faiblesses

Ai-je besoin de mentionner le prix

Un confort précaire

Un côté pratique inexistant

Nouveautés 2005

Nouveau modèle