Porsche Cayman 2006

Porsche Cayman

La loi de l’évolution

Elle porte un nom distinct. Malgré tout, ses concepteurs n’hésitent pas à la décrire comme un coupé Boxster. La Porsche Cayman S illustre la « loi de l’évolution » à laquelle toute entreprise automobile est assujettie. Une loi incontournable, qui fera croître le nombre de modèles chez Porsche. En 2003, c’était le Cayenne. Aujourd’hui, c’est la Cayman S. En 2009, ce sera la Panamera.

Carrosserie

La Cayman et la Boxster sortent indéniablement du même moule. D’ailleurs, l’une et l’autre partagent 40% de leurs composantes. Du point de vue esthétique, le coupé se reconnaît à son bouclier avant à triple prises d’air serti de petits antibrouillards, mais aussi par ses phares dont la forme ovale est plus accentuée. Les ailes arrière très galbées encadrent un long hayon aux extrémités latérales légèrement courbées, qui font office de gouttières. Comme la Boxster, la Cayman est assemblée par la société finlandaise Valmet, un sous contractant associé à Porsche depuis 1997.

Habitacle

L’intérieur de la Cayman s’apparente beaucoup à celui de la Boxster. Le conducteur remarquera l’indicateur de vitesse et le tachymètre agencés de façon différente. L’amateur de Porsche qui désire une voiture mariant l’utile à l’agréable choisira la Cayman à cause de son volume de chargement. Le hayon donne accès à une aire cargo de 260 litres sur deux niveaux, la partie haute étant au-dessus du moteur central. Mais n’allez pas croire qu’un coupé Audi TT offre plus d’espace de chargement avec son coffre de 305 litres, car la Cayman dispose d’un second coffre de 150 litres, à l’avant, qui porte le volume total utile à 410 litres.

Mécanique

Pour justifier sa position intermédiaire au sein de la gamme Porsche, entre la Boxster et la 911, la Cayman S dispose d’une mécanique exclusive, un nouveau 6-cylindres à plat de 3,4 litres qui produit 295 chevaux. Ce moteur de type boxer s’apparente aux moteurs de 3,2 litres de la Boxster S (280 ch.) et celui de 3,6 litres de la 911 Carrera (325 ch.). Il bénéficie du système de calage variable VarioCam, jusqu’ici réservé aux 911, qui contribue à produire plus de couple. Avec de surcroît un poids inférieur (1 430 kilos contre 1 670 pour une Boxster S), voilà comment le petit coupé peut atteindre 100 km/h plus rapidement (5,1 secondes contre 5,2) et pourquoi il affiche une vitesse de pointe supérieure (275 km/h contre 268).

Une boîte manuelle à 6 rapports, courts et précis, transmet la puissance aux roues arrière. Une Tiptronic S à 5 rapports, assortie de palettes de changement de vitesses au volant, figure parmi les options.

Comportement

La suspension, apparentée à celle de la Boxster S, a des ressorts et des amortisseurs plus fermes, des barres antiroulis de diamètre supérieur et des coussinets différents, dans le but de rendre le comportement routier résolument sportif. Les concepteurs de la Cayman misent aussi sur une meilleure répartition de la masse et une résistance accrue à la torsion de son châssis (deux fois supérieure à celle d’une Boxster !).

L’antidérapage Porsche Stability Management (PSM) est livré d’office, alors que la suspension active est optionnelle. Ce système abaisse le véhicule de 10 millimètres et règle automatiquement le tarage de la suspension selon les conditions routières du moment. Le conducteur n’a qu’à choisir un mode de conduite « Normal » ou « Sport » en appuyant sur un bouton. En outre, les freins à disques en céramique, jusqu’ici réservés à la 997, sont également disponibles et procurent des freinages puissants, tout en réduisant de moitié le poids du système de freins.

Conclusion

La Cayman nous ramène à une époque où l’achat d’une Porsche était un rêve fou, mais pas impossible. L’ajout prochain d’une Cayman « sans S » au catalogue (chose confirmée à mots couverts) rendra ce rêve encore plus réalisable.

Pour

– Esthétique harmonieuse

– Comportement routier exemplaire

– Habitacle pratique (2 coffres)

Contre

– Prix élevé

– Accès limité à la mécanique

Nouveauté(s)

-Nouveau modèle.

-30-