Scion iQ 2013

Scion IQ

Petite gêne

Ce n’est qu’un début. Les microvoitures envahiront les zones urbaines comme jamais dans les prochaines années. Les dirigeants de Toyota veulent aussi leur part du gâteau, et c’est la division Scion qui présente sa première esquisse. Admettons que cette branche du constructeur japonais ne propose pas des modèles de grand luxe, et il ne faut pas s’attendre au confort princier à bord. Celle qui nous intéresse, l’IQ, devrait offrir certains avantages, notamment l’économie de carburant et un faible encombrement. Bien. Au prix de quels sacrifices ?

Carrosserie

Chose certaine, l’allure de la Scion IQ ne fait pas l’unanimité. Certains aiment, d’autres détestent. Phares proéminents et arrière tronqué, deux caractéristiques qui distinguent la petite citadine. Son allure rappelle, bien sûr, celle de la smart fortwo, sa principale rivale. En revanche, la Scion IQ dispose d’une carcasse un peu plus longue, et l’habitacle est censé accueillir deux passagers de plus. Comme vous le constaterez, aller faire l’épicerie à quatre n’est pas une bonne idée. Bonne chance !

Habitacle

Les intérieurs conçus pour Scion ne remporteront pas de sitôt de mentions honorables en ce qui a trait à l’ergonomie et à la présentation. L’esthétique bon marché de l’habitacle peut plaire au premier coup d’œil, mais la pauvreté des matériaux et la mauvaise disposition de certaines commandes rendent cet espace détestable. Même s’il s’agit d’une citadine, cela ne signifie pas pour autant que les occupants ne méritent pas un intérieur bien conçu, convivial et pratique. La planche de bord abrite les commandes de la radio et de la climatisation. Si vous souhaitez utiliser la connectivité Bluetooth, vous apprendrez à détester son fonctionnement et, surtout, son emplacement. La commande qui permet de répondre au téléphone, de raccrocher et de régler le volume se trouve derrière le levier de vitesses. Dans une perspective plus positive, les sièges, malgré leur fermeté, procurent confort et maintien. La position de conduite est aussi convenable.

Mécanique

On ne peut évidemment argumenter sur le fait qu’un moteur Diesel rendrait justice à cette voiture. Malheureusement, nous connaissons les contraintes auxquels nous, Nord-Américains, devons faire face. Le résultat n’est pas si catastrophique en ce qui a trait à la puissance, mais la Scion IQ consomme nettement trop de carburant. Une voiture de ce poids et de ce gabarit devrait donner l’exemple en ce qui a trait à la consommation et aux émissions. Lors de notre essai, nous n’avons pas été en mesure d’aller sous le 8,2 litres aux 100 kilomètres. C’est inacceptable pour ce genre de voiture. Il faudrait revoir la stratégie pour réduire cette consommation de façon significative. Un seuil de 5 litres aux 100 kilomètres serait convenable. Une diminution de la cylindrée ou l’utilisation d’un turbo pourrait convenir. Si nous faisons abstraction de la soif de carburant, le tandem moteur-boîte de vitesses effectue un travail convenable.

Comportement

Pour une aussi petite voiture, la Scion IQ se débrouille fort bien sur la route. Il ne s’agit pas d’une routière, mais votre trajet sur l’autoroute se déroulera sans que vous ayez l’impression d’être assis à bord d’une boîte à savon. Évidemment, chaque dépassement ou insertion dans la circulation dense devra s’effectuer avec discernement. Pour un usage strictement urbain, l’IQ contentera son propriétaire la majorité du temps. Cette puce se gare comme par enchantement dans un espace comparable à celui d’un placard.

Conclusion

Les acheteurs de Scion IQ, nous pouvons le prévoir, ne seront pas légion. Il n’y a rien à craindre en ce qui a trait à la fiabilité et à la durabilité du produit, mais son utilisation peut causer une frustration généralisée. L’habitacle n’est ni convivial, ni ergonomique. Ici, on ne cause pas de confort, mais simplement de l’aspect commodité à bord de la voiture. De plus, si vous prenez la décision réfléchie d’acheter une microvoiture, c’est que la consommation de carburant vous préoccupe. Une Scion IQ consomme trop de carburant, nettement trop. Il faudra apaiser la soif de cette petite citadine si Toyota souhaite séduire plus de consommateurs. Il s’agit là d’un écueil qui en découragera plusieurs.

Points forts

Tenue de route adéquate

Faible encombrement

Maniabilité assurée

Points faibles

Consommation vraiment trop élevée

Prix élevé

Ergonomie détestable