Smart ForTwo 2013

Smart fortwo

Sa vraie nature

Quand Nicolas Hayek, l’inventeur de la montre Swatch, conçoit la smart en 1990, il l’imagine avec un moteur électrique dans chaque roue. Or, depuis sa mise en marché en 1998, la smart a été animée par des moteurs à essence et Diesel. Le véritable rêve de Hayek a enfin commencé à prendre forme quand Mercedes-Benz a choisi 100 londoniens en 2007 pour tester autant d’exemplaires de la première génération de la smart électrique. Deux ans plus tard, l’expérience a été étendue à 18 pays, dont le Canada. Voici maintenant que le modèle Electric Drive de 3^e génération débarquera au Québec au printemps 2013… et vous pouvez d’ores et déjà commander votre exemplaire !

Carrosserie La smart a été légèrement revampée en 2011, et la venue de la version ED ne change pas grand-chose à l’apparence, si ce n’est une calandre élargie, des feux à diodes électroluminescentes et le retrait du tuyau d’échappement. Le fabricant promet surtout plus de panneaux multicolores afin d’égayer au maximum les rubans d’asphalte. La ’tite auto affiche toujours une longueur de 269 centimètres depuis l’ajout de 19 centimètres en 2007 afin de séduire les Américains. En théorie, la smart se stationne partout ; en pratique, les lois de nos villes ne lui octroient pas beaucoup de passe-droit, contrairement en Europe où l’on se gare souvent n’importe comment. Le coupé, le cabriolet et, même, la version du préparateur Brabus reçoivent la motorisation électrique.

Habitacle On a beau être large d’épaules et promener de longues jambes, la fortwo accommode fort bien les deux adultes qui y prennent place. Il faut être moins regardant du côté du coffre à moins d’abaisser le dossier du siège du passager. Parmi les cadrans du tableau de bord de l’ED, on apprécie le tout rond qui résume la charge résiduelle de la batterie. Dans le gros en forme de demi-lune, on annonce l’autonomie (qui baisse si on climatise), tandis que l’affichage ECO nous renseigne sur notre façon de conduire. Si je fais tout ce qu’il faut pour ménager la batterie, je décroche un 100 % ; mais plus je conduis de manière énergivore, plus mon pourcentage s’effrite.

Mécanique Alors que la smart traditionnelle emploie un 3-cylindres de 1 litre à essence de 70 chevaux (lequel a remplacé chez nous le moteur Diesel des débuts), la smart zéro émission préfère un moteur électrique Daimler/Bosch de 75 chevaux (ou 55 kilowatts), pour une vitesse maximale de 125 km/h. La batterie au lithium-ion, composée de 93 cellules, pèse 175 kilos, voit sa capacité passer à 17,6 kWh (16,5 avant) et devrait durer 10 ans avant de faiblir. Benz l’a développée en tandem avec Evonik au lieu de s’approvisionner chez Tesla comme dans le passé. La boîte de vitesses à un seul ratio se révèle d’une simplicité désarmante. Les freins sont les mêmes que ceux d’une voiture ordinaire, dotés toutefois de la récupération d’énergie. La sécurité est assurée par l’ABS, un contrôle de la stabilité électronique, des coussins gonflables réguliers et un châssis ultrarobuste.

Comportement. Je vous le dis tout de suite, la smart électrique se conduit mieux que sa cousine à carburant. La balade, sous le signe de la solidité, est vive, alerte… et silencieuse ! Et, ô joie, la boîte de vitesses travaille sans les agaçants à-coups de l’autre modèle. On se fait balloter quand on roule sur des cratères, mais le châssis demeure imperturbable. De par sa position centrale sous le plancher, la batterie nous gratifie d’un centre de gravité bas qui améliore et sécurise la tenue de route. Oui, j’ai maintenu le suspense : quelle est son autonomie et son temps de recharge ? Réponses : 140 kilomètres et 6 à 7 heures avec la Wallbox de Mercedes-Benz qui utilise l’alimentation à 240 volts. La recharge et plusieurs autres fonctions se commandent à distance à partir d’un téléphone intelligent doté de la bonne application.

Conclusion Jolie, efficace même l’hiver (sans vouloir jouer à la charrue) et vous libérant des pétrolières, la smart électrique, si deux places vous suffisent, est tentante en diable, surtout une fois soustrait de votre coût d’achat la subvention provinciale de 8 000 $.

Points positifs:

Allure irrésistible

Conduite facile, homogène et vive

Prix fort intéressant

Points négatifs:

Sensibilité aux vents latéraux

Deux places et minuscule coffre

Programme de location de batteries en Europe pour le moment absent du Canada