14 990$ à 21 250$
smart fortwo
La puce, prise 2
Les Canadiens ont fait connaissance avec la puce en 2004. La deuxième génération, qui roule chez nous depuis un an, a en réalité été pensée pour séduire les Américains en amour avec leurs grosses bagnoles. Et comment l’oncle Sam a-t-il accueilli la smart ? À bras ouverts puisque les listes d’attente s’allongent sans cesse.
Nos voisins goûtent donc à la révolution smart, alors que nous, nous continuons d’apprécier l’évolution de la révolution.
CARROSSERIE
J’ai beau être habitué, elle continue de me faire sourire. Ses centimètres supplémentaires influent bien plus sur son comportement que son allure. Les changements à son apparence sont des détails à peine perceptibles à la hauteur des phares, des feux arrière et des poignées.
La smart utilise toujours des panneaux en polymère de couleur interchangeables (moyennant supplément, bien sûr) et propose un modèle à toit dur ou mou.
HABITACLE
La première version affichait un intérieur digne des cartoons. Pour répondre aux normes américaines, on l’a rendue plus ergonomique et plus solide, mais aussi moins rigolote. Au change, on y a quand même gagné une boîte à gants.
Les deux sièges sont confortables malgré des réglages restreints. Cela dit, en les reculant au maximum (pas de passagers arrière à ménager !) et en profitant du dégagement formidable au plafond, même un joueur de basket y trouvera auto à son pied.
La capacité du coffre a gagné quelques litres grâce à la longueur accrue de l’auto mais à la condition de le remplir jusqu’au toit. Ce dernier, dans la version cabriolet, se décoiffe enfin de manière électrique, même en mouvement.
MÉCANIQUE
Un 3-cylindres Mitsubishi de 1 litre à essence a chassé à le moteur diesel de la première version canadienne. On y gagne des chevaux, mais on y perd 1 litre aux 100 kilomètres du côté de la consommation combinée, bien qu’une moyenne de 5,4 litres aux 100 kilomètres demeure tout de même un joli doigt d’honneur aux pétrolières.
La boîte de vitesses séquentielle compte désormais 5 rapports qui se sont grandement civilisés.
COMPORTEMENT
Plus confortable et plus mature. Le confort amélioré est tangible dès les premiers tours de roues grâce aux 19,5 centimètres ajoutés en longueur. Rassurez-vous, ça n’empêche pas la smart d’exploiter au centre-ville des espaces de stationnement interdits aux autres voitures.
L’effet « chaise berçante » présent durant les changements de rapports de la première génération a beaucoup diminué. On s’en tire encore mieux dès qu’on maîtrise le dosage de l’accélérateur ou qu’on utilise les leviers de sélection au volant.
Si les centimètres et les kilos supplémentaires ont rendu la smart plus stable, elle reste néanmoins sensible aux rafales de vent. Dès que vous apercevez un camion semi-remorque, la consigne est claire, agrippez-vous au volant.
Pour nous plaire vraiment, la smart a besoin d’un autre atout indispensable : aimer l’hiver ! Or, elle réussit à traverser le pays de Vigneault grâce à des dispositifs prévus sur des voitures plus luxueuses comme le contrôle de la stabilité, l’antipatinage et l’ABS.
Même la version cabriolet offre une capote supérieurement isolée, une lunette et des sièges chauffants.
CONCLUSION
Les livreurs de la chaîne de rôtisseries St-Hubert ont testé des smart au cours de l’année. À la fin de la période d’essai, le restaurateur a plutôt recommandé la Toyota Yaris à ses franchisés. Le coût élevé des réparations, les longs délais de livraison des véhicules et leur propulsion sont les facteurs qui ont coulé la microvoiture.
Je peux comprendre quand il s’agit d’utiliser une auto pour livrer du poulet à longueur d’année. Les propriétaires recherchent alors la praticabilité avant toutes choses.
En revanche, pour une utilisation normale, la smart n’est pas à dédaigner. Je trouve que sa bouille unique et sa frugalité combattent à la fois la grisaille urbaine et l’inflation énergétique. C’est sûr qu’elle serait moins chère, à l’achat et à l’entretien, que personne ne s’en plaindrait. Mais il s’agit tout de même d’une Mercedes-Benz, et ça, ça se paye, qu’on le veuille ou non.
FORCES
- Silhouette unique et enjôleuse
- Tenue de route plus agréable qu’à ses débuts
- Sûre et en mesure d’affronter nos hivers
FAIBLESSES
- À quand enfin le régulateur de vitesse ?
- Modèle de base trop dépouillé pour le prix
- Boîte séquentielle, bien qu’améliorée, cause encore des soubresauts
Fiche d'identité
modèle fortwo
versions coupé pure, passion, cabriolet: passion
roues motrices arrière
portières 2
première génération 2005
génération actuelle 2007
construction hambach, france
sacs gonflables 2 (frontaux)
concurrence aucune
Fiche technique
moteurs
l3 1,0l sact, 70 ch à 5800 tr/min
couple 68 lb-pi à 4500 tr/min
transmission séquentielle à 5 rapports
0-100 km/h 13,3 s
vitesse maximale 145 km/h
consommation (100 km) 5,4 l
emission de co2 2592 kg/an
litres par année 1080 l.
coût par an 1620 $
carburant alternatif non
empreinte écologique 16 arbres
sécurité active freins abs, assistance au freinage, distribution électronique de force de freinage, antipatinage, contrôle de stabilité électronique
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière tambours
direction à crémaillère
pneus p155/60r15 (av.), p175/55r15 (arr.)
Au quotidien
prime d'assurance
25 ans 2000 à 2200$
40 ans 1000 à 1200$
60 ans 800 à 1000$
collision frontale 4/5
collision latérale 5/5
ventes du modèle l'an dernier
au québec 428
au canada 2433
dépréciation (2 ans) 26,6%
rappels (2003 à 2008ù) 1
cote de fiabilité
garantie et plus
garantie générale 4 ans/80 000 km
garantie groupe motopropulseur 5 ans/120 000 km
garantie contre la perforation 5 ans/120 000 km
assistance routière 4 ans/kilométrage ill.
nombre de concessionnaires
au québec 11
au canada 52
nouveautés en 2009
Dimensions
empattement 1867 mm
longueur 2695 mm
largeur 1559 mm
hauteur 1542 mm
poids 750 kg, cabrio 790 kg
diamètre de braquage 8,8 m
coffre 220 l
réservoir de carburant 33 l
Transport et préparation
1995$