13 990 $ à 23 900 $
Smart fortwo
La puce citadine
La Smart est tellement une proposition iconoclaste au cœur de notre société emmitouflée, permettez que je règle son cas technique en un éclair pour enclencher le mode éditorial…
Carrosserie Avec ses 372,3 centimètres de longueur, une MINI fait figure de limousine aux côtés de la smart (269,5), coupé ou cabriolet, c’est tout dire. Pour les couleurs, pensez Smarties.
Habitacle De minimaliste à mieux équipée depuis que le régulateur de vitesse, par exemple, s’est joint à cet intérieur biplace davantage joyeux que généreux.
Mécanique 3-cylindres de 1 litre de 70 chevaux couplé à une boîte de vitesses automatique à 5 rapports qui requiert du doigté pour éluder le mal de mer. Plusieurs babioles électroniques pour conforter les braves mais toujours des tambours à l’arrière.
Comportement La smart ne convient pas à tout le monde. Dans un premier temps, malgré tous les tests prouvant sa solidité durant une collision simulée, des gens ne lui feront jamais confiance. Déjà qu’ils agrippent le volant comme si leur vie en dépendait, l’idée de rouler dans une boîte à sardines leur est carrément répulsive. Éliminons aussi les habitués des chantiers, les vendeurs itinérants et les soccer mom, tous les conducteurs qui se farcissent de longs trajets ou de gros équipages. Mais je n’exclus pas les familles car la smart peut devenir la 2e ou la 3e voiture de la maisonnée. Pensons aussi aux célibataires et aux couples sans progéniture qui roulent peu. Ils peuvent même considérer l’automobile comme un mal nécessaire. La smart est leur façon de passer un message aux autres qui encombrent et polluent avec des véhicules inutilement gros. Aux États-Unis, où la smart a débarqué en 2008, quatre ans après le Canada, la puce a connu un excellent départ avant de voir ses ventes se dégonfler. Mercedes-Benz a repris le contrôle de la distribution des mains du millionnaire Penske afin de ressusciter l’intérêt, mais rien n’est moins sûr quand on lit les forums américains où la moitié des intervenants traitent la smart d’auto de clown ! Et dire que c’est à cause de ce marché aussi ouvert aux petites voitures que le colonel Kadhafi à la démocratie que Benz a remplacé notre smart qui fonctionnait au Diesel par une autre alimentée à l’essence. La version au Diesel faisait tellement plus de sens, mais les Américains n’en voulaient pas. Déjà que les convaincre de voyager dans un kart de golf multicolore est un sacré défi, on n’allait pas en plus leur demander de pomper un carburant sur lequel ils entretiennent des préjugés vieux de 50 ans. Enfin… Quant à moi, la smart mérite considération. Jolie et pimpante, elle sème la gaieté au cœur de la grisaille quotidienne. Toute menue, on diminuerait de moitié les embouteillages si tout le monde se déplaçait dans un véhicule qui n’aurait rien à voir avec son ego. Comme elle est moins polluante, les arbres soupireraient d’aise. Comme elle est moins gourmande, il nous resterait plus de sous pour se payer un bon spectacle. Elle n’est cependant pas parfaite. Malgré des changements apportés à la boîte de vitesses, celle-ci hoquète encore. Pas plus de deux occupants non plus et, svp, laissez les bagages à la maison. Et Benz ne la donne pas. Est-ce parce que la stratégie du constructeur n’est pas d’en faire une Nano occidentale mais bien un objet tendance ? Pourtant, la smart porte bien son nom. À plus d’un point de vue, elle se veut une solution ou, à tout le moins, son embryon.
Conclusion Si les essais qui se déroulent actuellement en Amérique du Nord avec des smart électriques peuvent déboucher sur quelque chose de concret, la solution gagnerait en importance. Même chose si le constructeur pouvait élargir la famille avec une quatre-places mais en respectant le concept de la mobilité rigolote. D’un autre côté, le jour où tout le monde se promènera en smart, le gars le plus jalousé risque d’être celui qui ressuscitera le Hummer. À la condition, bien sûr, qu’il nous reste du carburant, de l’espace, de l’oxygène…
Forces Format audacieux – Allure pimpante – Matériaux et motifs aguichants – Consommation enthousiasmante
Faiblesses Boîte de vitesses étrange – Suspension sautillante – Longs trajets vraiment longs…
La cote Verte
consommation (100km) 5,4 l
émissions polluantes co2 2484 kg/an
indice d?octane 91
coût du carburant moyen par année 1426 $
nombre de litres par année 1080 l
Fiche d'identité
versions pure coupé, passion coupé, brabus coupé, passion cabriolet, brabus cabriolet roues motrices arrière
portières 2 nombre de passagers 2
première génération 2005
génération actuelle 2007
construction hambach, france
sacs gonflables 4 (frontaux, latéraux)
concurrence unique
Fiche technique
moteur
l3 1,0 l dact, 70 ch à 5800 tr/min
couple 68 lb-pi à 4500 tr/min
boîte de vitesses automatique à 5 rapports avec mode manuel
0-100 km/h 13,3 s
vitesse maximale 145 km/h (limitée)
autres composants
sécurité active freins abs, assistance au freinage, répartition électronique de la force de freinage, contrôle de la stabilité électronique, antipatinage
suspension avant indépendante
suspension arrière essieu rigide
freins avant disques
freins arrière tambours
direction assistée, à crémaillère
pneus p155/60r15 (av.) p175/55r15 (arr.) option passion p165/60r15 (av.) p195/50r15 (arr.) brabus p175/55r15 (av.) 215/35r17 (arr.)
Au quotidien
prime d?assurance
25 ans 2000 à 2200 $
40 ans 1000 à 1200 $
60 ans 800 à 1000 $
collision frontale 3,5/5
collision latérale 5/5
ventes du modèle de l?an dernier
au québec 502
au canada 2019
dépréciation 52,6 %
rappels (2006 à 2011) 1
cote de fiabilité 4/5
garantie générale 4 ans/80 000 km
garantie motopropulseur 4 ans/80 000 km
perforation 5 ans/kilométrage illimité
assistance routière 4 ans/kilométrage illimité
nombre de concessionnaires
au québec à définir
au canada à définir
nouveautés en 2012 aucun changement majeur
Dimensions
empattement 1867 mm
longueur 2695 mm
largeur 1559 mm
hauteur 1542 mm
poids 820 kg cabrio. 840 kg
diamètre de braquage 8,7 m
coffre 220 l à 340 l
réservoir de carburant 33 l avec moteur l3 de 1,0 l
Transport et préparation
1295$