Subaro Ascent 2020

SUBARU ASCENT

L’option A à la minivan!

Subaru aura mis presque cinq ans à remplacer le défunt Tribeca. Mais cette attente aura au moins permis au constructeur japonais de faire ses devoirs et d’accoucher d’un véhicule qui peut (enfin!) se battre à armes égales dans le créneau des utilitaires à trois rangées… et même être pris en considération par ceux qui se cherchent la parfaite minivan!

Tour du propriétaire – 85%

Pour résumer en une seule phrase le Subaru Ascent, construit à l’usine américaine de Lafayette, dans l’Indiana, on dira ceci : prenez un Subaru Forester et un Subaru Outback, mélangez vigoureusement et… gonflez le tout. Voilà : vous avez un Subaru Ascent entre les mains. Le résultat n’est pas particulièrement joli, mais le design ne choque pas non plus. De fait, le nouveau VUS se contente de préserver les airs de famille de la marque aux étoiles, tout en possédant les dimensions voulues. Et parlons-en, de ces dimensions : l’Ascent est non seulement plus long qu’un Honda Pilot, il est aussi plus large qu’un Toyota Highlander et plus haut qu’un VW Atlas. C’est dire à quel point Subaru n’a pas lésiné sur l’aspect utilitaire de son nouveau modèle. D’ailleurs, ce penchant de grandeur, on le ressent dans le pratico-pratique des portières, qui s’ouvrent largement à l’arrière, ainsi que dans la fenestration, qui procure une excellente vision à 360 degrés.

Vie à bord – 90%

Dans le Subaru Ascent, c’est la logique qui prime sur l’émotion. Les ingénieurs ont clairement eu pour mission de créer un habitacle efficace et fonctionnel – et le résultat est tangible. Les commandes sont faciles d’accès et le système d’infodivertissement, tout aussi facile à opérer. Je lève par ailleurs mon chapeau à Subaru, qui offre le choix entre la banquette à trois places et les deux sièges capitaine à la rangée du centre sur toutes les versions, sauf celle de base. À mon humble avis, ce sont les fauteuils qui représentent le meilleur choix, tant pour leur confort que pour la facilité d’accès qu’ils accordent aux (trois) places arrière. On l’a dit plus haut, l’Ascent est un véhicule de taille et le dégagement à travers son habitacle de sept ou huit places fait dans la bonne moyenne. Cela dit, certains joueurs proposent encore plus d’espace à la troisième rangée et dans le coffre – le VW Atlas, par exemple.

Mécanique – 80%

Quatre cylindres (2,4 litres) et un turbocompresseur travaillent de pair pour développer 260 chevaux et, surtout, 277 lb-pi, livrés entre 2000 et 4800 tr/min, là où ça compte vraiment. À l’exception du modèle de base, l’Ascent peut remorquer une charge allant jusqu’à 5000 livres et, là encore, c’est dans la bonne moyenne. Comme pour plusieurs véhicules Subaru, la puissance est ici déployée par la boîte CVT et secondée d’un système à traction intégrale symétrique à prise constante. Les rares utilisateurs qui oseront sortir leur Ascent des sentiers battus pourront par ailleurs compter sur le X-Mode, qui se fait de série sur toutes les versions. En modifiant les paramètres électroniques des organes vitaux du véhicule, non seulement le système en optimise la conduite hors route, mais il arrive en renfort lorsqu’on s’apprête à dévaler des pentes abruptes en ajustant automatiquement la vitesse.

Bonne nouvelle : malgré son recours à la turbocompression, l’arsenal mécanique d’architecture boxer (évidemment – c’est du Subaru!) se contente, lors de ses passages à la pompe, d’un niveau d’octane 87.

Mais qu’on ne se fasse pas d’illusion : malgré la cylindrée restreinte, la consommation de l’Ascent demeure comparable à celle de la concurrence équipée d’un moteur V6 – ce que le grand utilitaire de Subaru ne propose pas, notez bien. Ce qui nous fait nous demander : à quand une version électrifiée – ou à tout le moins hybride, comme pour le Toyota Highlander?

Au volant – 85%

On ne s’y attend pas − pas avec un poids de pratiquement 4500 livres, un moteur 4 cylindres et une boîte CVT. Mais voilà : l’Ascent bondit rapidement de la ligne de départ, merci au maximum de couple qui entre vite en ligne de compte. Ce punch en démarrage est à un point tel qu’il faut y aller doucement sur la pédale de droite pour ne pas brusquer les occupants. Par contre, ce même enthousiasme s’atténue au fil des révolutions et la mécanique, davantage sollicitée en dépassement sur l’autoroute, se fait alors plus bruyante. Cela dit, on décerne des points pour le comportement de l’Ascent. Neutre et solide sur ses quatre pattes en virage, l’utilitaire bénéficie d’une direction légère, ce qui en favorise les opérations à basse vitesse. Par ailleurs, la transmission intégrale accorde un contrôle intuitif du véhicule dans les conditions difficiles. Certes, on ne peut comparer son comportement à celui du Mazda CX-9, aux performances plus aiguisées, mais comme transporteur de marmaille, le VUS de Subaru répond parfaitement aux familles qui s’obstinent à tourner le dos à la fourgonnette.

Conclusion – 85%

La nouvelle proposition de Subaru est intéressante, en ce sens qu’elle coche la majorité des cases rationnelles que l’on liste à l’achat d’un VUS à trois rangées : pratique, relativement bien équipé pour le prix et sécuritaire. D’ailleurs, à ce dernier sujet, sachez que l’Ascent a remporté haut la main les épreuves de collisions de la NHTSA, en plus de surpasser la concurrence d’un «Safety Pick+» aux tests de l’IIHS.

Forces

Pratico-pratique

Moteur performant

100% Subaru

Faiblesses

Accélérateur nerveux (départ)

3e rangé un peu serré

Direction très légère et peu communicative