Subaru BRZ 2016

Annuel 2016

Subaru BRZ

Francis Brière

L’athlète anémique

Au risque de paraître rabat-joie, existe-t-il un réel engouement pour le coupé sport à transmission arrière de nos jours? Il faut croire que oui, puisque certains constructeurs usent d’audace en commercialisant ces modèles malgré tout. Parce que soyons honnêtes, nos routes ne sont pas les plus belles, la répression policière sévit partout et l’essence coûte cher! Qui voudrait bien dépenser 30 000 $ pour un coupé sport utilisable huit mois par an?

Tour du propriétaire  

Les esquisses laissaient entrevoir une silhouette spectaculaire avant sa commercialisation en 2013. La BRZ de Subaru partage le dessin de la Scion FR-S, et nous pouvons affirmer que la conception de ce modèle attire l’œil. Seulement six couleurs sont offertes pour ce modèle et vous n’avez guère de possibilités de le personnaliser. Avec le groupe SportTech, vous obtenez des phares antibrouillard halogènes et un déflecteur de coffre.

Vie à bord

Assez rudimentaire dans l’ensemble, l’habitacle s’avère plus décevant pour l’amateur de luxe et de confort. De fait, il faut faire un trait sur tout ce que nous pouvons imaginer ayant une affinité avec ces deux mots. Les sièges sport offrent un soutien appréciable, mais ils sont très fermes. La planche de bord et la console sont composées de plastiques durs et le système de divertissement ressemble au résultat du travail d’un ouvrier d’une compagnie obscure. Aussi, cet habitacle, vous le constaterez, n’est pas le plus silencieux. Puisque nous devons comparer les modèles de même catégorie entre eux, mentionnons que la vie à bord d’une Volkswagen GTI ne ressemble en rien à celle-ci. Nous développerons au sujet de la prestation de la voiture, mais nous devons avouer que c’est cher payé pour sacrifier autant le bien-être à bord.

Technique

Ici, les ingénieurs de Subaru proposent un seul moteur : un 4-cylindres atmosphérique de type Boxer d’une cylindrée de 2 litres. Comme la voiture est légère, on a jugé que 200 chevaux suffisaient. En revanche, ce bloc manque de couple et le résultat déçoit quand vient le temps d’enfoncer l’accélérateur. La boîte mécanique est offerte de série et une boîte automatique à six rapports demeure en option. Rappelons qu’il s’agit bien d’une voiture à transmission arrière. Cette plateforme a été conçue dans le seul et unique but de satisfaire l’amateur de vraie sportive, et c’est tant mieux. Le freinage est progressif, mais il requiert une cuisse musclée. En ce qui concerne la qualité des composants mécaniques, il n’y a rien à craindre. Ce moteur est infatigable tandis que la boîte est précise et bien étagée.

Sur la route  

Le comportement de la Subaru BRZ est incisif. Bien soutenu par le siège et par la rigidité du châssis, le conducteur attaque les virages sans craindre la moindre bavure. De fait, la voiture convient autant au pilote néophyte qu’à l’amateur de piste chevronné. Vous pouvez donc envisager des séances sur circuit pour en retirer un maximum de plaisir, ce qui serait d’autant plus réaliste avec un tel bolide, puisque sa conduite s’apparente davantage à celle d’un kart. Qui dit kart dit également inconfort, suspension sèche et… bruit! Le sacrifice est immense : vous devez troquer confort et tranquillité pour plaisir de conduite. Il s’agit d’un des habitacles les plus bruyants que nous avons eu l’occasion de voir. Lors des accélérations, le moteur vibre et crie. De plus, il manque de couple. Les préparateurs pourraient s’en donner à cœur joie en ajoutant quelques éléments qui seraient susceptibles d’augmenter sa puissance, notamment un turbo.

Conclusion  

L’achat d’une Subaru BRZ est un pensez-y bien. Comme nous le faisons systématiquement, considérons la valeur marchande de cette voiture par rapport à celle d’un modèle rival. Pensons bien sûr à la Volkswagen GTI, laquelle offre un habitacle de loin supérieur et probablement autant d’agrément de conduite. L’amateur invétéré argumentera certainement au sujet de la transmission avant, qui ne convient pas nécessairement à une sportive, mais avec 200 chevaux sous le capot, ce n’est pas la fin du monde.

Forces

Châssis rigide

Précision remarquable

Comportement résolument sportif

Faiblesses

Habitacle bruyant

Inconfort

Moteur manque de couple