Subaru Forester 2012

Subaru Forester

Le best-seller

S’il y a un constructeur japonais qui connaît du succès depuis deux ans, c’est bien Subaru. Bien sûr, notre climat hivernal rigoureux aide grandement la marque à écouler ses véhicules au pays, une situation qui s’applique aussi au nord des États-Unis. L’an dernier, le petit constructeur a procédé à quelques changements bienvenus sur son VUS compact, le Forester, question de garder un bon achalandage dans les salles d’exposition de ses concessionnaires. Après tout, ce dernier est tout de même le plus vendu de la gamme au pays.

Carrosserie

Le Forester est plus traditionnel en matière de style depuis la refonte de 2009. Ne cherchez pas trop les changements cosmétiques de l’an dernier, ils ne sont pas évidents à trouver ! La calandre est à peine plus imposante par rapport au modèle 2010. De plus, Subaru propose désormais de nouvelles jantes de 17 pouces plus agressives et, afin de permettre à la livrée la plus chère du lot, la XT Limited, de se distinguer, l’aileron qui surplombe la lunette est plus long. À ce sujet, la version XT est la plus intéressante en termes visuels à cause de cette trappe d’aération sur le capot.

Habitacle

L’intérieur est à l’image de l’extérieur : sobre et fonctionnel. Le tableau de bord est, à quelques détails près, très similaire à celui de la compacte Impreza sur laquelle le Forester est basé. Bien entendu, le plastique dur est à l’honneur, sauf que certains boutons – je pense surtout à la chaîne stéréo offerte en option – sont franchement difficiles à utiliser. L’agrément de conduite étant toujours au menu chez Subaru, il n’est donc pas étonnant de constater que le volant soit agréable à prendre en main, tandis que le levier de vitesses se trouve au bon endroit. Aussi, la position de conduite se révèle facile à trouver grâce au volant télescopique de série. La vision périphérique est, elle aussi, sans reproche. À l’arrière, l’espace réservé aux passagers est plus qu’adéquat, et la banquette repliable 60/40 peut s’abaisser complètement pour former le fameux plancher plat. En terminant, l’insonorisation a été améliorée quelque peu, mais Subaru peut encore faire mieux. Au moins, la sonorité de la mécanique boxer n’est pas désagréable à entendre !

Mécanique

Sous le capot, pas de surprise ! C’est toujours une mécanique à 4 cylindres à plat qui propulse le Forester, sauf que les ingénieurs ont tenu à peaufiner le produit l’an dernier et ont imposé certains changements au 2,5-litres, assez pour qu’on parle de la troisième évolution du moteur depuis 1966, la dernière datant de 1989. La tubulure d’admission de l’engin est maintenant composée de résine, ce qui économise quelques kilos, tandis que le moteur est enfin à double arbre à cames en tête et qu’il a droit à un système variable des soupapes. De son côté, la puissance demeure la même, mais elle est disponible à un régime plus bas, idem pour le couple qui gagne 4 livres-pieds au passage. Au chapitre des boîtes de vitesses, le Forester est livré de série avec une manuelle à 5 rapports; le consommateur peut aussi cocher l’option boîte automatique à 4 rapports. Selon Subaru, une CVT plus moderne serait prévue pour la génération suivante. Dommage, car le mariage de la CVT et du moteur à 4 cylindres dans la Legacy est l’un des meilleurs que je connaisse !

Comportement

Le Forester a toujours été apprécié pour sa conduite qui s’apparentait plus à celle d’une voiture, ce qui est toujours le cas avec cette génération; et ceux qui aiment conduire ne s’en plaindront pas. Bien sûr, il ne faut pas oublier les lois de la physique quand on conduit un petit VUS. Malgré tout, la mécanique à plat offre l’avantage d’abaisser ce fameux centre de gravité, et le Forester est d’une stabilité hyper rassurante, surtout quand la chaussée devient glissante pendant la saison froide. La transmission intégrale est toujours aussi mordante et l’est encore plus avec de bons pneus d’hiver, soyons francs. La direction est précise pour un véhicule familial, et je vous confirme que le Forester est confortable, même si la suspension se révèle un brin sportive.

Conclusion

Le Forester demeure un VUS à inscrire sur votre courte liste de VUS compacts à considérer. Il est certain que le dessin pourrait être plus avant-gardiste, et que certains détails seraient à revoir à l’intérieur, mais pour son agrément de conduite, sa fiabilité et l’efficacité de sa transmission intégrale, il mérite qu’on s’y attarde. Un essai en pleine tempête de neige devrait vous convaincre.

Forces
Tenue de route de voiture – Confort général – Plaisant à « piloter »

Faiblesses
Planche de bord à retravailler – Design trop anonyme – Pourrait être plus insonorisé