Subaru Outback 2014

Subaru Outback

Robuste raffinement

Les familiales ont beau avoir été supplantées par les utilitaires et les multisegments, l’Outback possède toujours son cercle d’admirateurs dont le cœur se niche sans doute au Vermont ! En fait, abolissons les frontières et osons dire que Subaru nous a peut-être refilé là l’un des véhicules les mieux adaptés à notre belle province.

Carrosserie

L’Outback nous revient pour ainsi dire inchangée en 2014 hormis des altérations mineures à sa palette de couleurs. Elle se démarque toujours par des bas de caisse et des tabliers ornés d’une armure noire, laquelle est d’autant plus visible que le véhicule promène une garde au sol de 22 centimètres, c’est-à-dire supérieure à celle de plusieurs utilitaires. Ainsi équipée et munie de la transmission intégrale à prise permanente de Subaru, l’Outback promet de faire honneur à sa réputation de baroudeur que rien n’effraie.

Habitacle

Ce véhicule est fin prêt à vous amener tous les jours inspecter les hectares de votre ranch en Abitibi, mais il souhaite le faire dans un confort louable. Ça commence par cinq places dotées chacune d’un généreux dégagement tous azimuts, même en cochant le panneau de toit panoramique. En gravissant les versions, on se retrouve avec un intérieur qui déborde de gâteries dont une sono Harman Kardon qui supplante facilement la chaîne de base. En 2013, l’Outback s’est payé le système EyeSight offert en option ni plus ni moins l’appellation maison d’un dispositif qui autorise la programmation du régulateur de vitesse, qui détecte les écarts de voie et qui applique automatiquement les freins dans l’imminence d’une collision, tout cela parce qu’une paire de caméras scrutent constamment l’horizon (enfin, tant que la neige ou des saletés ne leur jouent pas un vilain tour). Les dossiers de la banquette disposent d’une inclinaison réglable et, si vous les couchez à plat, vous voilà avec 2 019 litres de chargement, davantage qu’un Honda CR-V.

Mécanique

L’offre ici est légèrement compliquée. On commence avec un duo de moteurs, tous les deux à configuration à plat. Une option permet au 4-cylindres de 2,5 litres de 173 chevaux de bomber le torse en brandissant le badge PZEV, pour Partial Zero Emission Vehicle, ce qui signifie que votre familiale fabrique moins de smog grâce au fait que les ingénieurs ont trituré l’injection, la filtration, l’échappement et l’électronique pour réduire les émissions de particules polluantes dans l’air. Ce moteur plus propre s’associe soit à une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports, soit à une CVT encore plus frugale. Le 0 à 100 km/h exige pas loin de 11 secondes, sans parler du vacarme à l’accélération que les matériaux isolants de l’Outback tentent d’étouffer tant bien que mal. Si cette lenteur vous agace ou si vous projetez de remorquer souvent, tournez-vous vers le 6-cylindres boxer de 3,6 litres de 256 chevaux couplé à une boîte automatique à 5 rapports et mode manuel (hé ho, Subaru, des concurrents planchent sur des boîtes à 9 rapports). Les deux moteurs travaillent de concert avec la transmission intégrale de Subaru qui achemine plus ou moins de couple aux essieux selon le choix du moteur et de la boîte de vitesses.

Comportement

Ce que l’Outback ne fournit pas en agilité et en sportivité à cause d’une direction vague et d’organes mécaniques lourds, elle compense avec une suspension à large débattement qui fait sa part pour conférer au véhicule des manières passe-partout qui rassurent en tout temps. L’Audi allroad et la Volvo XC70 jouent dans les mêmes platebandes, mais l’Outback s’offre à un coût plus raisonnable. En fait, j’apprécie que Subaru ait pu insuffler à cette familiale une personnalité qui rejoint une clientèle active. Une Outback pour tirer sans problèmes 1 360 kilos et le coffre à bagages accueille les babioles à bras ouverts, tout comme le toit qui dispose d’une ingénieuse galerie à barres transversales articulées.

Conclusion

Ne cherchez pas vraiment plus loin une automobile parfaitement adaptée au Québec. Avec ses quatre roues motrices et sa garde au sol dégagée, sa cabine spacieuse pour des humains et leurs bagages et, enfin, son comportement civilisé et utilitaire, l’Outback passe d’une saison à l’autre avec une égale aisance.

Forces

Silhouette distinctive

Habitacle généreux

Bonne visibilité

Transmission intégrale

Comportement rassurant

Faiblesses

Accélérations bruyantes (4-cylindres)

Consommation perfectible

Ergonomie discutable pour quelques interrupteurs

Trop de plastique