Subaru WRX 2019

Subaru WRX et WRX STI 

Le rallye au quotidien

La WRX et la WRX STI sont les deux modèles qui représentent le plus l’héritage qu’a laissé la participation du constructeur aux différentes épreuves de rallye automobile. Ça passe par le style, mais également par les composantes techniques qui se retrouvent sous la carrosserie, particulièrement dans le cas de la STI, qui est bien garnie. Mais puisque la vie n’est pas que rallye, voyons voir comment elles se débrouillent au quotidien.

Tour du propriétaire 80%

La génération actuelle de WRX et de WRX STI date de 2017. En 2017, elle n’a en effet pas subi le même rafraîchissement dont a bénéficié la voiture sur laquelle elle a toujours été basée, l’Impreza. Qu’à cela ne tienne, la WRX n’a pas pris une ride. Très jolie et très équilibrée, elle attire encore davantage l’attention en version STI avec ses étriers de freins de couleur jaune-vert et son aileron de très grande dimension (sur certaines versions). Bien qu’elle passe davantage sous le radar que lors de son lancement en 2004, il reste qu’elle est reconnaissable dès le premier coup d’œil.

Vie à bord 80%

L’habitacle montrait déjà des signes de vieillesse en 2015 lorsque la voiture est arrivée sur le marché et ça ne change pas pour 2019. Ce sentiment émane surtout des bouches de ventilation presque carrées situées au sommet du tableau de bord, de part et d’autre d’un bouton contrôlant l’écran central. Ce dernier, qui renferme quelques indications par rapport à la consommation de carburant et aux réglages de climatisation, mériterait d’être éliminé et les informations qu’il contient devraient être relocalisées dans l’écran du système d’infodivertissement, par ailleurs assez moderne. Bonne note pour l’instrumentation claire et limpide, pour la qualité de finition correcte et pour la position de conduite très sportive, assurée par des sièges baquets bien galbés et confortables. On sent que la STI est plus sportive avec ses sièges encore plus cintrés, ce qui n’a rien de désagréable et qui laisse entrevoir la compétence de la voiture sur le plan routier.

Technique 85%

Deux moteurs différents équipent les deux versions traitées ici. D’abord, la WRX a recours au 4-cylindres à plat turbocompressé de 2,0 litres – partagé avec le Forester d’ancienne génération –, qui peut être boulonné à une boîte manuelle à six rapports ou à une boîte automatique CVT (oui, oui, CVT). La mécanique la plus sérieuse se trouve sous le capot de la WRX STI avec son moteur 4 cylindres à plat turbo de 2,5 litres, bon pour 310 chevaux, auquel une seule transmission manuelle à six rapports peut être jumelée. Sans surprise, les deux versions utilisent de série le système de traction intégrale à prise constante de Subaru, mais l’avantage revient à la STI avec sa molette permettant de contrôler la quantité de couple étant dirigée à l’arrière. La STI profite également de différentiels avant et arrière autobloquants, de quoi affronter les pistes de rallye en sortant de chez le concessionnaire.

Au volant 85%

La vibration et le roulement un peu saccadé inhérents à la configuration à plat des cylindres apparaissent dès qu’on démarre le moteur. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, on ne peut nier que ça fait partie du charmé dégagé par ces deux bagnoles. Vous aurez deviné que la plus extrême des deux en matière de comportement est la STI en raison de son moteur plus performant, de sa transmission intégrale modulable mais également de sa suspension beaucoup plus ferme que sur la version standard. Ceci garantit une tenue de route franchement excellente, mais compromet de manière assez importante le confort sur une longue distance. Il faut toutefois admettre que la traction intégrale modulable est un atout parce qu’elle permet de modifier le comportement de la voiture comme bon vous semble. Ses deux différentiels autobloquants, en plus du différentiel vectoriel à l’arrière, assurent une traction et une stabilité absolument imperturbables en toutes conditions. Si l’aspect du confort limité risque de vous déranger, je vous propose de privilégier davantage la WRX au détriment de la STI en raison de sa suspension plus souple et plus agréable au quotidien. Bien sûr, le moteur est moins puissant et le système de traction intégrale, moins performant, mais vous obtiendrez un agrément de conduite similaire et un meilleur confort à un prix moins élevé. Un mot sur la direction rapide et précise, une caractéristique qu’on trouve rarement sur une Subaru, et sur la consommation de carburant, qui n’est pas une force de la STI.

Conclusion 80%

Bien qu’elles soient devancées par les compactes de Volkswagen en matière d’équilibre général, les WRX et WRX STI sont deux voitures ayant une personnalité bien distincte. L’une est radicale, l’autre est conviviale. Entre les deux, je préfère l’équilibre général de la WRX standard, mais ces deux petites bombes demeurent recommandables.

Forces :

Mécaniques charmantes (et performantes)

Look agréable

Traction intégrale au sommet

Agrément de conduite notoire

Faiblesses :

Habitacle à retravailler

Confort à parfaire (STI)

Consommation de carburant élevée