Suzuki Grand Vitara 2005

Suzuki Grand Vitara

À l’automne de sa vie

Sept ans sans faire de changement majeurs, c’est long. Et pour Suzuki, les effets se font sentir. Entre 2002 et 2003, les ventes ont chuté de 27 % au Québec. Pour 2005, le Vitara plie bagage pour laisser toute la place au Grand Vitara et le Grand Vitara nous quitte en 2005 pour laisser place à un nouveau venu l’an prochain. Portrait d’un pionnier qui est prêt à passer le flambeau.

Carrosserie

Contrairement à la majorité des petits sports-utilitaires comme le CR-V ou le RAV4 qui sont construits avec un châssis monocoque comme les voitures, le Grand Vitara est monté sur une carrosserie à échelle comme les plus gros utilitaires (Explorer, Mercedes Classe-M). Cette construction plus robuste jumelée à la protection des organes vitaux sous le véhicule et la présence d’une véritable boîte de transfert donne au Grand Vitara de réelles capacités hors-route. De plus son format compact et son empattement assez court le rend extrêmement agile dans les sentiers où il se faufile avec aisance. La garde au sol relativement élevé et les roues de 16 pouces ajoute à son air « Macho ». Il faut avouer qu’il a très bien vieilli.

Habitacle

L’intérieure bien dessiné offre un bon niveau de raffinement et de grands espaces vitrés pour une excellente visibilité. L’espace pour la tête est généreux, mais les passagers à l’arrière seront un peu à l’étroit et l’espace cargo n’est malheureusement pas très volumineux. Avec quatre personnes à bord, il faudra acheter un porte-bagages pour le toit pour transporter ski, valises et autres. Pour ce qui est du confort, les sièges offrent un bon rembourrage, les commandes pour la climatisation sont faciles d’opérations, mais on ne peut en dire autant des boutons de contrôle de la radio minuscule et difficile à opérer avec des gants l’hiver. Le freinage est, à la hauteur et les quatre roues motrices une vraie merveille l’hiver à condition de bien chausser le véhicule.

Mécanique

Le Grand Vitara qui était à son arrivé sur le marché en 1999, le seul utilitaire compact à offrir un moteur six cylindres a maintenant de la compagnie. En effet, le Ford Escape, Mazda Tribute, Hyundai Santa-Fe et Chevrolet Équinox font mieux. Ce moteur de 2,5L développe 155 chevaux et 160 lb-pi de couple. Il faut toutefois jouer du pied droit pour profiter de toute la puissance du moteur. En conduite régulière, le moteur est paresseux et peu enclin à donner tout son potentiel, mais si on enfonce fermement le pied droit, la bête révèle son potentiel. Mais, car il y a un mais, en terrain montagneux on sent rapidement le moteur s’essouffle, on doit descendre d’une vitesse ou deux avec la boîte manuelle ou enlever le surmultiplier sur la transmission automatique pour que la mécanique suive le rythme.

Comportement

Il est souvent difficile de concilier une excellente performance hors route et une bonne liaison au sol sur le bitume. À défaut d’avoir éliminé l’essieu rigide à l’arrière du véhicule (qui donne un meilleur rendement hors-route), Suzuki l’a enveloppé d’une suspension à 5 bras, ainsi le Grand Vitara conserve sa robustesse hors-route et est plus confortable sur la route. C’est un compromis acceptable. Sur la route, il est sensible aux vents latéraux, le véhicule a tendance à changer de voie quand le vent souffle avec un peu trop d’enthousiasme. Le freinage n’est pas des plus puissants. Même avec l’assistance de l’ABS, les tambours à l’arrière manque d’endurance.

Conclusion

Suzuki va écouler cette année ce qui reste de Grand Vitara. Même si ce véhicule n’est plus vraiment au meilleur de sa forme, il peut encore très bien comblé les besoins de plusieurs conducteurs. Mais sous un angle commercial, il vit déjà sur du temps emprunter.

FORCES:

– Réelle capacité hors-route

– Format pratique et passe-partout

– Roulement silencieux

FAIBLESSES

– Espace cargo à l’étroit

• Manque de puissance du moteur en terrain montagneux

– Consommation élevée