Suzuki Grand Vitara 2007

Suzuki Grand Vitara

Au sommet

Suzuki a attendu sept ans avant de revamper le Grand Vitara. Il l’a cependant fait de si belle façon que l’utilitaire enfonce littéralement la concurrence.

CARROSSERIE

D’abord, l’allure extérieure du Grand Vitara en dit long sur le chemin parcouru depuis le lancement de la précédente génération, en 1998. Le troisième de la lignée dit définitivement adieu aux lignes carrées et adopte des lignes contemporaines. Surtout, le prix d’étiquette fait pâlir d’envie la compétition. À 24 495$, la version de base, équipée de la traction intégrale, exige 2000$ de moins que la variante deux roues motrices du Pontiac Torrent.

HABITACLE

Dans la cabine, les matériaux sont bien choisis et la finition monte d’un (ou plusieurs) cran(s). La longueur totale augmente de 30 centimètres par rapport à l’ancienne génération (c’est beaucoup!), ce qui profite grandement à l’espace cargo – 758 litres de chargement avant même que la banquette ne soit rabattue.

Un reproche, mais qui n’est pas que l’apanage du Grand Vitara : les entrées et sorties à l’arrière sont rendues délicates par la présence de proéminentes arches de roue. On y salit plus d’un pantalon…

Il y a de quoi tomber au bas de sa chaise devant les équipements qui viennet de série. Pensez coussins gonflables pour tout l’habitacle et commandes audio au volant pour la version de base. Même avec le revêtement de cuir, les phares antibrouillard et le démarrage sans clé (SmartPass), la « top » version du Grand Vitara demeure sous les 30 000$. Dans la catégorie, seuls – ou à peu près seuls les Hyundai Tucson et Kia Sportage peuvent en faire autant.

MÉCANIQUE

Le V6 de 2,7L du Grand Vitara (185 chevaux) est d’abord couplé à une manuelle cinq vitesses. Il faut ajouter 1300$ pour l’automatique cinq rapports. Les freins ABS et le système de stabilité viennent dans toutes les versions.

Alors que d’autres constructeurs privilégient un système réactif, les versions de base bénéficient d’une transmission intégrale à prise constante (47% à l’avant). Le véhicule n’attend donc pas que les conditions routières se corsent pour réagir, autrement dit que les roues patinent pour transférer du couple à l’arrière. Il est toujours fin prêt, comme pour les Audi et Subaru.

Les purs et durs voudront sans doute se rabattre sur les versions haut de gamme (avec boîte automatique seulement), qui disposent d’un système quatre roues motrices avec gamme basse (4LO) et position « neutre ». Du coup, l’utilitaire compact se fait l’un des rares du segment, pourtant fort achalandé, à bénéficier de vraies capacités hors-piste.

COMPORTEMENT

Personnellement, je préfère la boîte manuelle cinq vitesses, même si elle est un brin rugueuse. L’automatique tarde à passer les rapports en montée et je la soupçonne d’handicaper 185 chevaux du moteur V6. Néanmoins, cette dernière boîte consomme moins de carburant que la manuelle – un élément qui n’est pas à négliger, avec le prix actuel du litre d’essence…

Un dernier conseil : si vous vous livrez à des séances « off-road », ne tentez pas de déjouer le système de stabilité. Il est conçu pour travailler de concert avec les quatre roues motrices et si vousle coupez, il vous faudra attendre une vitesse de croisière de 40km/h avant qu’il ne se relance de lui-même…

CONCLUSION

Le Grand Vitara est l’un des meilleurs, sinon le meilleur, véhicule de sa catégorie. Il est, de loin, le meilleur produit de la salle de montre Suzuki par les temps qui courent et le constructeur a un bel avenir devant lui si tous les produits qui viennent tirent leur influence de cette belle réalisation.

FORCES :

Belles lignes extérieures

Fourchette de prix agressive

ABS et rideaux gonflables de série

Au choix : traction intégrale ou véritable 4×4

FAIBLESSES :

Boîte automatique handicapante

Entrées et sorties malaisées à l’arrière

Ne tentez pas de déjouer le système de stabilité…