Suzuki XL7 2008

Suzuki XL7

Sino-américain familial

Dans la quête pour accroître le rayonnement de sa marque sur le marché automobile nord-américain, le constructeur japonais Suzuki étoffe sa gamme de véhicules de grand format. En attendant l’arrivée de nouvelles berlines et familiales de taille intermédiaire, en 2009, le plus gros véhicule de cette marque qui vous est offert est le XL7.

Carrosserie

Le Suzuki XL7 est un utilitaire moderne, du genre qui remplace de plus en plus les fourgonnettes classiques, comme la Dodge Grand Caravan. C’est un véhicule à habitacle modulable capable d’accueillir sept passagers. Il est bâti sur une variante à empattement allongé de la plate-forme des Chevrolet Equinox et Pontiac Torrent, deux jumeaux à 5 places de General Motors. Le XL7 provient d’ailleurs du même endroit que ces derniers : l’usine CAMI d’Ingersol, en Ontario; une copropriété de Suzuki et de GM. La carrosserie du XL7 est inspirée de celle du prototype Concept-X dévoilé au salon de Detroit, en 2005, surtout par sa grille massive en forme de coin, ornée du gros S symbolisant la marque. Il est offert en deux niveaux d’habillage : JX (de base) et JLX (haut de gamme), avec deux ou quatre roues motrices.

Habitacle

Le découpage de couleur (pâle dans le bas et foncé dans le haut) est plutôt le propre des marques japonaises. Cela rend l’intérieur moins écrasant, en donnant une impression d’espace accru. La finition s’avère aussi plus soignée que dans un véhicule américain moyen, comme s’il y avait une norme de qualité spécifique aux produits Suzuki chez CAMI. Les sièges baquets sont amples et conviennent même à des personnes de forte taille. En revanche, leurs contours peu proéminents procurent peu de soutien. La banquette médiane convient à deux adultes, trois au besoin, par le dégagement généreux pour la tête et les jambes. La banquette arrière, par contre, sera réservée à de jeunes enfants. L’espace y est limité et il faut être plutôt agile pour y accéder. Les dossiers asymétriques (60/40) de la banquette médiane se replient sur le coussin, alors que la banquette arrière s’escamote dans le plancher. On obtient ainsi une surface de chargement profonde qui permet d’envisager une tournée des antiquaires!

Mécanique

Alors que les jumeaux de GM sont munis d’un V6 de 3,4 litres, le grand Suzuki est animé par un V6 multisoupape de 3,6 litres à calage variable. Il s’agit d’une variante du V6 qui servait à la Cadillac CTS 2007. Rebaptisée High Feature, il est assemblé sous licence au Japon par Suzuki. La puissance parvient aux roues motrices par le biais d’une boîte de vitesse automatique à 5 rapports, la seule qui figure au catalogue. Elle dispose d’un mode séquentiel appelé Manumatique, qui permet de l’utiliser au besoin à la façon d’une boîte manuelle. Les deux variantes de XL7 peuvent être livrées avec une transmission intégrale de type réactif. Il s’agit d’un système qui entre en action sans aucune intervention de la part du conducteur.

Comportement

Sur la route, on découvre un véhicule bien insonorisé. Le châssis très rigide transmet peu de bruits parasites. La servodirection est légère, mais précise. Le freinage, assuré par des disques aux quatre roues, est progressif et puissant. La suspension offre un roulement étonnement ferme compte tenu de la clientèle visée. On pourrait l’assimiler au comportement routier du Pontiac Torrent. Le roulis latéral n’est pas excessif. On regrettera seulement le mouvement de plongée vers l’avant, au freinage, et le champ de vision arrière limité, défaut chronique de la plupart des utilitaires modernes. Le V6 s’avère performant, avec une accélération de 0 à 100 km/h de tout juste 8 secondes. Et pourtant, il s’agit d’un véhicule à vocation éminemment familiale. Il n’est pas trop gourmand non plus, comme le suggère la consommation moyenne relevée lors de nos essais, soit 12 litres aux 100 kilomètres.

Conclusion

Le XL7 constitue une alternative attrayante aux utilitaires plus connus, à un prix plus que compétitif.

Forces

Moteur performant

Finition soignée

Habitacle modulable spacieux

Faiblesses

Champ de vision arrière réduit

Banquette arrière difficile d’accès et peu confortable