36 820 $ à 49 665 $
Toyota 4Runner
Old School
J’étais presque nostalgique lorsque j’ai récemment essayé la nouvelle mouture du 4Runner. On est loin du camion d’une certaine époque avec son moteur à 4 cylindres et sa partie arrière en simple fibre de verre. Depuis, de génération en génération, le 4Runner s’est embourgeoisé pour devenir, à mon avis, le meilleur VUS de ce type. Fiable, solide, capable d’effectuer la sale besogne tout en nous permettant de nous rendre noblement à un restaurant chic, il avait tout pour lui. Ça, c’était avant… avant cette nouvelle génération qui change tout en grossissant et en s’amollissant…
Carrosserie
J’avoue ma faiblesse. J’ai toujours trouvé ce VUS ennuyeux et anonyme dans ses anciennes générations; c’était pour moi son principal défaut. Désormais, le 4Runner en impose. Il semble plus viril et plus méchant. Il est, en fait, à la catégorie des VUS ce que le Dodge Ram est aux camionnettes, un macho sur quatre roues. Tout y est pour renforcer l’allure : lumières arrières saillantes, roues de 20 pouces sur certaines versions, prise d’air sur le capot pour d’autres, lignes générales plus masculines. On voit très facilement l’influence qu’a eue le petit frère, le FJ, sur le dessin renouvelé. J’adore.
Habitacle
On a apporté un soin particulier au design de l’habitacle. Mais la finition, avec l’utilisation de plastiques durs, est limite pour un véhicule de ce prix Les sièges avant offrent un bon maintien et demeurent confortables sur la route. À l’arrière, les amis ou la famille auront amplement d’espace pour eux et leurs bagages. Une banquette de troisième rangée est également offerte en option. Je note aussi des défauts comme la connexion USB dans la boîte à gants, le plafond bas et la marche très élevée pour monter à bord.
Moteur
Le V6 de 4 litres de Toyota, le seul offert au catalogue, est suffisant. Par contre, ceux qui cherchent à remorquer des charges de plus de 2 268 kilos (5 000 livres) s’ennuieront du V8. Ses 270 chevaux sont toutefois amplement suffisants pour la grande majorité des situations. Il procure des accélérations et des reprises tout à fait satisfaisantes. De plus, pendant ma semaine d’essai, ma consommation moyenne s’est chiffrée aux environs des 11 litres aux 100 kilomètres, ce qui est très impressionnant pour un VUS de ce type et de cette taille. Évidemment, j’ai passé le plus clair de mon temps à rouler sur le mode à deux roues motrices, mais il faut que je lève mon chapeau à Toyota… chose qu’on fait peu souvent par les temps qui courent. La boîte de vitesses à 6 rapports réagissait bien également.
Comportement
C’est ici que le bât blesse. Le 4Runner ne procure aucun, mais aucun plaisir de conduire. Ça, ça pourrait être acceptable, mais attendez la suite. La direction semble tout à fait stupide et ne parvient en rien à nous transmettre ce qui se passe sur la la chaussée. En slalom et, même, en manœuvres normales, le VUS balance comme un pantin, et, au freinage, l’avant pique du nez trop aisément. Le diamètre de braquage est tout aussi abominable. Toyota devra, à mon avis, refaire ses devoirs et améliorer le VUS, car la base y est. La qualité de ce comportement lâche est évidemment de procurer un confort surprenant et de permettre un débattement drôlement pratique en conduite hors route. Mais, pour la conduite quotidienne, c’est trop ! Il y a aussi, sauf sur la version plus cossue Limited, ce système à 4 roues motrices temporaire. C’est peu pratique au quotidien (sauf pour les grands aventuriers). Ça fait très old school.
Conclusion
Le 4Runner est maintenant l’un des derniers survivants de l’ère des châssis en échelle. Toutefois, sa capacité de remorquage limitée et son comportement pataud le rendent moins intéressant pour le commun des mortels. Ses capacités hors route, son véritable système à 4 roues motrices et sa capacité de chargement séduiront une clientèle bien ciblée et qui n’a actuellement plus vraiment le choix (c’est probablement ce qui a poussé Toyota à poursuivre dans cette voie), mais les consommateurs, pour la plupart, devraient se tourner vers d’autres VUS – comprendre multisegments – nettement plus maniables et plus pratiques. Toutefois, je dois l’avouer irrationnellement, je craque encore pour lui malgré tous ses défauts…
Points forts
Lignes réussies
Capacité hors route
Consommation raisonnable (!)
Fiabilité des anciennes versions
Points faibles
Comportement routier impotent
Système à 4 roues motrices des versions de base
Capacité de remorquage limite
La cote Verte
consommation (100km) 10,9 l
émissions polluantes co2 5106 kg/an
empreinte écologique (nombre d?arbres à planter par année): 35
indice d?octane 87
autre motorisation non
coût du carburant moyen par année 2997 $
nombre de litres par année 2220 l
Fiche d'identité
versions sr5, trail, limited
roues motrices 4
portières 5 nombres de passagers 5, 7
première génération 1985
génération actuelle 2010
construction toyota city, japon
sacs gonflables 8 (frontaux, latéraux avant, genoux coucteur et passager avantrideaux latéraux)
concurrence ford explorer, honda pilot, jeep grand cherokeekia borrego, nissan pathfier
Fiche technique
moteurs
(v6)
v6 4,0 l dact, 270 ch à 5600 tr/min
couple 278 lb-pi à 4400 tr/min
transmission automatique à 5 rapports
0-100 km/h
vitesse maximale
autres composantes
sécurité active freins abs, assistance au freinage, répartition électronique de force de freinage, contrôle de stabilité électronique
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assistée
pneus p265/70r17 option (de série version limited) p245/60r20
Au quotidien
prime d?assurance
25 ans 3000 à 3200 $
40 ans 1700 à 1900 $
60 ans 1300 à 1500 $
collision frontale 4/5
collision latérale 5/5
ventes du modèle de l?an dernier
au québec 2820
au canada 680
dépréciation 36,5 %
rappels (2006 à 2011) 1
cote de fiabilité 5/5
garantie générale 3 ans/60 000 km
garantie motopropulseur 5 ans/100 000 km
perforation 5 ans/kilométrage illimité
assistance routière 3 ans/60 000 km
nombre de concessionnaires
au québec 68
au canada 243
nouveautés en 2012 aucun changement majeur
Dimensions
empattement 2790 mm
longueur 4820 mm
largeur 1925 mm
hauteur 1780 mm
poids 2095 kg
diamètre de braquage 11,4 m
coffre 1311 l, 2540 l (sièges abaissés)
réservoir de carburant 80 l
capacité de remorquage 2268 kg avec moteur v6 de 4,0 l
Transport et préparation
1560$