Toyota Avalon 2016

Annuel 2016 – Toyota Avalon

Titre : Quand on persévère…

Par Vincent Aubé

Tous ceux qui croient que l’apparence d’une voiture est secondaire devraient jeter un coup d’œil aux chiffres de ventes de la grande berline de Toyota. En 2013, l’Avalon est passée du stade anonyme à une identité résolument plus affirmée. Il serait déplacé de parler d’une explosion sur le plan des ventes, mais il faut l’avouer, celles-ci ont augmenté. Dans une catégorie axée sur la douceur de roulement et l’espace intérieur, l’Avalon réussit enfin à se démarquer, chose qu’elle n’avait jamais réussi à faire depuis ses débuts au milieu des années 90.

Tour du propriétaire

Pour 2016, l’Avalon bénéficie de quelques changements esthétiques. En effet, dans le bouclier, l’énorme grille chromée a changé de forme. Ainsi, l’Avalon a l’air plus méchante. Les blocs optiques, la grille de calandre ainsi que les phares antibrouillard sont remplacés par des clignotants stylisés. La silhouette allongée de cette berline confortable ne change pas, ce qui est tant mieux, la fenestration latérale étant plutôt réussie. Quant au postérieur, il adopte des feux de position aux diodes électroluminescentes améliorées, le pare-chocs est agrémenté d’une bande chromée supplémentaire et, bien sûr, les roues ont été révisées.

Vie à bord

Comme c’est souvent le cas avec ces berlines équipées au possible, l’Avalon flirte avec la qualité des produits Lexus. Bien entendu, les stratèges de l’aile luxueuse vous diront que Lexus propose un niveau supérieur, mais dans le cas de l’Avalon, outre l’écusson en plein centre du volant, tout ou presque à bord de cette berline respire la qualité. Disons seulement que si la Lexus ES 350 vous intéresse, un essai de l’Avalon serait à considérer, les deux voitures reposant sur la même plateforme. Les matériaux sont donc de bonne facture, tandis que l’ergonomie est à souligner. Mentionnons également la présence de gros boutons, ce qui facilite l’utilisation des commandes au quotidien. La position de conduite se trouve aisément grâce aux nombreux réglages de la sellerie et du volant et, vous vous en doutiez sûrement, l’espace à bord se fait très généreux, même à l’arrière, où les passagers peuvent étendre leurs jambes un peu plus.

Technique

Contrairement à nos voisins d’en dessous, l’Avalon est uniquement disponible en version ordinaire, la livrée hybride étant limitée au sud de la frontière. C’est donc dire que cette berline à traction compte toujours sur son vénérable V6 de 3,5 litres, un moteur qui n’a plus besoin de présentation chez Toyota vu son utilisation à toutes les sauces au sein de la gamme. Avec 268 chevaux et 248 lb-pi de couple, cet engin a tout ce qu’il faut pour procurer à ses occupants une conduite reposée. La boîte de vitesses retenue est une unité automatique à six rapports qui travaille sans heurt. D’ailleurs, je seconde mes collègues qui affirment qu’une transmission intégrale serait un atout intéressant à cette Avalon. D’ailleurs, plusieurs rivales proposent ce type de rouage, alors pourquoi pas l’Avalon?

Au volant

Si l’extérieur laisse présager un comportement plus dynamique, ce n’est pas le cas au chapitre de la conduite. L’Avalon a toujours été une berline axée sur le confort, et c’est encore le cas. L’insonorisation est feutrée, les suspensions sont molles et la direction demeure hyper assistée, mais c’est justement sa raison d’être. L’Avalon n’a pas été conçue pour faire grimper votre niveau d’adrénaline dans le sang. Au contraire, cette berline « américanisée » n’a qu’une mission à remplir, soit celle de la douceur de roulement, et elle le fait à merveille. Et puis, ce confort ne veut pas nécessairement dire qu’elle n’offre aucun agrément. Toyota a retravaillé cet aspect de sa berline depuis la refonte en 2012, et force est d’admettre que ce n’est pas aussi aseptisé que par le passé.

Conclusion

En persévérant, le constructeur nippon a finalement trouvé une recette franchement mieux adaptée aux besoins nord-américains. Soyons francs, la grande berline est plus populaire chez nos voisins du Sud, mais malgré tout, on se doit d’applaudir les efforts déployés par l’aile canadienne. Si vous recherchez une grande berline confortable, logeable, fiable et agréable – bref, tous les qualificatifs se terminant par « able » –, la Toyota Avalon doit absolument être sur votre liste de véhicules à considérer. Il est vrai que certaines rivales offrent plus de combinaisons mécaniques, mais outre le fait qu’il manque une transmission intégrale, le reste de cette berline a fait ses preuves au fil du temps.

Forces

Confort appréciable – Fiabilité légendaire – Espace intérieur

Faiblesses

Pas de transmission intégrale – Pas la plus dynamique du segment – Ouverture du coffre un peu limitée