Toyota Camry Solara 2005

Toyota Solara

La réponse à la question que personne n’a posée

La Solara n’a jamais connu de succès depuis son lancement en 1998. Il y a certes une clientèle de retraités qui recherchent la paix d’esprit et la fiabilité d’une Camry sous un emballage différent. Mais avec des chiffres de ventes qui comptent à peine quelques centaines de véhicules vendues au Québec, est-il très pertinent de garder cette voiture sur le marché ?

Carrosserie

Laisser moi être parfaitement honnête, la Solara coupé est loin d’être joli, le modèle décapotable récolte définitivement plus de points à ce chapitre. Je veux bien croire qu’il faut oser être différent, mais il y a des limites. Le coupé qui emprunte certaines courbes du SC 430 et d’autres du Camry ressemblent à un morceau de fromage que l’on aurait laissé trop longtemps au soleil. La voiture n’est pas laide mais d’un cruel anonymat. Un coupé (c’est encore plus vrai pour un cabriolet) doit se démarquer car c’est souvent une petite gâterie que se paye les propriétaires. Il faut un peu plus de chien, la voiture a l’air d’un pot de «cheez-wiz» .

Habitacle

Heureusement que les choses s’améliorent grandement au moment de franchir le seuil de la porte. La finition et les matériaux utilisés sont d’excellente qualité et en tout point conforme à la tradition Toyota. Pour un moment on pourrait se croire à bord d’une Lexus, même le simili-bois est très beau. Autre belle surprise l’espace plus que généreux autant aux places avant qu’à l’arrière, chose plutôt rare sur un coupé. Les portes s’ouvrent plus largement que l’ancienne version pour un meilleur accès à bord. L’équipement de base inclus le volant télescopique, les commandes audio au volant, le témoin de basse pression des pneus et les coussins gonflables latéraux.

Mécanique

Ce n’est pas pour rien que la Solara est fabriquée sur la même chaîne de montage que la Camry. En plus de partager le même châssis, les deux voitures profitent aussi des mêmes mécaniques. Pour 2005, le moteur 4 cylindres demeure le même avec ses 2,4 litres et 157 chevaux. Même scénario pour le V6 qui est passé l’an dernier de 3,0 à 3,3 litres. Ce moteur qui ne manque pas de verve dispose de 225 chevaux qui se glisse avec discrétion à travers une transmission automatique à cinq rapports aussi douce qu’un drap en satin. La boîte automatique à quatre rapports demeure pour les versions 4 cylindres. Vous avez le choix de pneus de 16 ou 17 pouces (pour les versions V6), le contrôle de la stabilité (VSC) s’ajoute à la version SLE V6 et la version de base a dit adieu aux freins à tambours arrière, au profit de disques aux quatre roues.

Comportement

Sur la route, on pourrait qualifier la nouvelle Solara de salon roulant ou de pappy-mobile. Il faut bien comprendre que l’acheteur moyen de Solara retire déjà son chèque de pension du gouvernement, alors il ne faut pas se surprendre que la suspension soit calibrée pour le confort et que tous les sons y compris celui du moteur soit extrêmement discret. Toyota n’a d’ailleurs jamais eu aucune prétention sportive avec cette voiture. Même si la version V6 est capable de prestations surprenantes sur la route en offrant une parfaite synergie avec la boîte cinq rapports, elle préfère (et de loin) les ballades relaxantes au circuit en slalom. Si vous voulez un coupé plus sportif, il faut regarder du côté de chez Honda avec l’Accord.

Conclusion

Toyota semble prendre pour acquis qu’une clientèle plus âgée est nécessairement conservatrice et préfère voyager dans une voiture qui offre une expérience de conduite aseptisée. La Solara est agréable à rouler, mais c’est comme si on vous offrait la meilleure cuisine Mexicaine et que le chef aurait oublié d’ajouter les épices, il manque un ingrédient essentiel, le piquant qu’on ne retrouve pas dans la Solara.

Forces

Finition et assemblage de qualité

Moteurs souples et performants

Aménagement intérieur luxueux

Faiblesses

Ligne quelconque

Freins spongieux

Suspension trop molle