Toyota Corolla 2011

Toyota Corolla

Beige

Vous savez, il y a de ces voitures qui ne me donnent aucun, mais aucun, frisson sur les bras. La Corolla en est l’exemple parfait. Mais, est-elle dépourvue de qualités pour autant ? Non. Est-elle, par conséquent, l’une des plus intéressantes ? Non plus. C’est simple, on choisira la Corolla parce qu’elle est fiable et parce qu’elle consomme très peu de carburant, pas pour avoir du plaisir. En réalité, si la Corolla était une couleur, je dirais tout simplement qu’elle est beige.

Carrosserie

Tout est calculé dans le design des voitures. Et, la Corolla ne choquera jamais personne. Elle n’est ni belle, ni laide, donc un peu sans vie. Il y a toujours la XRS (elle est offerte en versions CE, LE et S également) avec son ensemble de carrosserie plus « agressif » et ses roues de 17 pouces qui parviennent à égayer le tout. Mais, là encore, on parle davantage de beige foncé que de couleurs éclatées. Mais, ce n’est pas parce que je n’aime pas les voitures sans âme qu’il ne faut pas de ces voitures passe-partout. Elles ciblent une clientèle type importante… à preuve, les ventes annuelles de la Corolla ne démentent pas. Autre point positif, les notes de la Corolla en matière de tests de collision.

Habitacle

À l’intérieur, ce n’est guère plus reluisant… encore plus dans les modèles de base qui sont dénués de toute forme de design original. C’est plat, c’est froid et c’est plastifié. Mais, dans cette catégorie, les plastiques sont aussi très communs, alors difficile d’adresser une véritable critique à la Corolla. Par contre, je ne peux que souligner l’effort de Toyota en matière d’insonorisation et de confort général. Les bruits de vent et de la route sont bien camouflés. J’aurais toutefois aimé plus de contraste, plus de couleurs, plus de design dans l’habitacle, mais Toyota a préféré la sobriété extrême. Pourtant, Toyota est capable de mieux, on n’a qu’à regarder le Venza et le 4Runner. Encore là, les modèles plus équipés et, surtout, la XRS, parviennent à marquer plus de points avec une présentation plus intéressante; mais quand on compare à une Mazda3, notamment, on se sent défavorisé.

Moteur

Sur ce point, Toyota n’a pas à rougir devant la concurrence. Le premier de deux moteurs, un 4-cylindres VVT-i de 1,8 litre, génère une puissance linéaire qui convient parfaitement au comportement de la voiture. Pas d’envolée à la Honda, pas de puissance à la Mazda, mais plutôt une douceur inhérente aux 138 chevaux. Autre point à souligner, la frugalité du moteur, et ce, malgré une boîte de vitesses automatique à 4 rapports (on peut aussi choisir la manuelle à 5 rapports). La deuxième mécanique est plus enlevante et également plus nerveuse. Le 4-cylindres de 2,4 litres est loin du raffinement Civic Si (passablement plus chère aussi) ou, même, d’une Mazda3 Sport, mais tout de même, c’est moins soporifique et plus gratifiant grâce aux 158 chevaux. Toyota a bien beau affirmer que ce dernier transforme la Corolla en « bolide de haute performance » dans son site Internet, je n’embarque pas.

Conduite

Vous présumez probablement déjà les prochaines lignes. Eh oui, la Corolla n’a évidemment rien d’excitant à offrir, mais plutôt une suspension douce et conciliante. Comment pourrais-je qualifier ce type de conduite ? Le mot calme serait, je crois, mon meilleur choix. Mais, à la défense de Toyota, il reste encore peu de voitures dans cette catégorie sans prétentions sportives, et la clientèle, qui recherche ce type de comportement, ne le trouvera pas vraiment ailleurs, si ce n’est peut-être la Hyundai Elantra. Il en faut des véhicules moins vivants, comme je le mentionnais plus haut. Encore là, pour un peu plus d’excitation, on se tournera vers la version XRS plus rigide et à la direction plus vivante et qui, à un peu plus de 22 000 $, offre un rapport qualité/puissance/performance/fiabilité intéressant.

Conclusion

Comme vous le voyez, je ne suis pas un grand fanatique de la Corolla, j’avoue. Par contre, ne vous méprenez pas, XRS, LE, S ou CE, elle demeure une voiture fort intéressante pour quiconque veut une voiture frugale, solide, fiable et confortable. Elle a évidemment plusieurs autres qualités qui la démarquent aussi dans sa catégorie : on y entre et s’y assoie notamment plus facilement que dans une Civic, elle consomme passablement moins de carburant qu’une Mazda3, et sa valeur de revente est nettement supérieure à celle d’une Mitsubishi Lancer. Quand on met les plus et les moins dans une colonne, sachez que la Corolla compte beaucoup de positif, surtout si l’on cherche une voiture de ce type.

Pour

Fiabilité

Confort général

Notes des tests de collision

Frugalité du 1,8-litre

Contre

Ennuyeuse à conduire

Design quelconque

Habitacle terne