Toyota Corolla iM 2018

Annuel de l’automobile 2018 – Toyota Corolla iM

Titre : Sans histoire

Par Vincent Aubé

Il y a quelques années à peine, la catégorie des compactes à hayon n’était pas très vaste chez nous, un phénomène s’expliquant par l’obstination de nos voisins du Sud à bouder ce type de carrosserie. Les automobilistes québécois ont toujours été de fervents consommateurs de voitures « hatchback » et force est d’admettre que le choix s’est grandement bonifié ces dernières années. Bien que Toyota ne soit officiellement revenue dans la catégorie que l’an dernier, sa compacte Corolla iM – jadis Scion iM – est en service depuis la fin 2015 et, pourtant, les ventes ne décollent pas, et ce, malgré quelques traits communs avec la Toyota Matrix, sa devancière non officielle aux dires du constructeur.

Tour du propriétaire 70 %

Le changement de bannière n’aura eu aucun effet sur la silhouette de cette Corolla « pratico-pratique ». À part les écussons Toyota ici et là, la Corolla iM respecte la philosophie du modèle lancé au départ par la marque Scion. Comme c’est le cas pour d’autres compactes cinq portes, la Corolla iM n’est pas disponible en plusieurs saveurs, Toyota préférant uniquement jouer la carte du modèle bien équipé. C’est ce qui explique la présence de roues stylisées et de bas de caisse plus gras à l’extérieur. Est-ce suffisant pour se démarquer des concurrentes de la catégorie? La Corolla iM se fait plus effacée, je me dois de l’admettre. En revanche, cette retenue pourrait s’avérer payante à long terme, les designs éclatés ayant prouvé qu’ils vieillissaient mal au fil du temps.

Vie à bord 70 %

Un simple coup d’œil à l’intérieur confirme qu’il y a bel et bien un lien de parenté entre la berline Corolla et cette Toyota Auris rebaptisée pour notre marché. La planche de bord est identique à celle de la berline, c’est donc de dire que les boutons sont de bonne taille, que l’assemblage est à point et que certains matériaux moins nobles confirment l’appartenance de cette voiture à un segment économique de l’industrie. Si le volant est agréable à tenir en main et que la position de conduite est acceptable (tout au plus), il est de mon devoir de critiquer l’emplacement des commandes pour la sellerie chauffante. Ces roulettes sont difficiles d’accès derrière le levier de vitesses. À l’arrière, l’espace est compté pour trois passagers et suffisant pour deux adultes. Le coffre, quant à lui, semble plus petit que celui de la défunte Matrix. Pourtant, il offre quelques litres de chargement supplémentaires, malgré le fait que la banquette ne se replie pas complètement à plat.

Technique 65 %

Un autre indice du lien de parenté avec la berline Corolla, c’est la mécanique. Pas de surprise, la Corolla iM fait appel au même 4-cylindres 1,8 litre de 137 chevaux boulonné sous le capot de la berline. Ce moulin, bien que modernisé au fil des années, est en service depuis des lunes et n’a plus rien à prouver en matière de fiabilité. L’autre aspect intéressant de cette mécanique est constaté lors des visites à la station-service. La consommation de carburant est l’une des forces de la Corolla iM. Le consommateur n’a qu’à faire le choix entre une bonne vieille boîte manuelle à six rapports et une unité CVT.

Au volant 60 %

Malheureusement, l’apparence sportive de la Corolla iM est trompeuse. La mécanique est peut-être frugale et durable, mais pour ce qui est de procurer des sensations fortes, cette honnête 5-portes n’a pas ce qu’il faut entre les deux roues avant. C’est dommage, car on sent que le châssis est capable d’en prendre! D’ailleurs, les ajustements fermes de la suspension donnent à cette variante plus d’outils pour aborder un virage à vive allure. Toutefois, la direction assistée est loin de donner l’heure juste sur les imperfections du bitume et il y a un flou au centre de celle-ci. Évidemment, pour ceux qui voudront s’impliquer, la boîte manuelle est de mise, tandis que l’option CVT se fait plus criarde lorsque le pied droit est enfoncé au plancher.

Conclusion 70 %

Au sein du groupe des compactes à hayon, la Toyota Corolla iM doit être considérée comme l’achat rationnel de la catégorie. Elle n’est certainement pas la plus amusante (à regarder ou à conduire). En revanche, sa réputation en ce qui concerne sa fiabilité fait d’elle une candidate pour les automobilistes qui recherchent une voiture sans histoire. Et c’est peut-être ce qui fait son charme à cette petite, le fait qu’elle ne fasse pas de vagues.

Forces

Économe à la pompe – Châssis rigide – Fiabilité éprouvée

Faiblesses

Agrément de conduite – Une seule mécanique – Une seule version riche en équipement