29 990 à 37 080 $
Toyota FJ Cruiser
Fusion de styles de vie
Un autre utilitaire ? Yep ! Mais celui-là a de l’histoire. Déjà, en 1935, la compagnie Toyoda (oui, avec un « d ») construisait son premier camion, le G1. De 1951 à 1955, Toyota (oui, avec un « t »…) a produit le BJ, un genre de jeep. Son remplaçant a été le FJ25, lequel débarquait en 1958 en Amérique du Nord sous le nom de Land Cruiser. Cette fois, ce nom vous dit quelque chose ! Pas surprenant puisque Toyota fabrique encore des Land Cruiser. En fait, la série 120, appelée Prado ailleurs dans le monde, est devenue le Toyota 4Runner et le Lexus GX 470 chez nous. Le FJ Cruiser de notre histoire représente le 9e modèle de la famille Land Cruiser…
CARROSSERIE Le FJ Cruiser est spécifiquement un héritier du FJ40, un légendaire baroudeur produit pendant 24 ans et le plus vendu des véhicules Toyota aux États-Unis durant les années 60. À l’époque, le FJ40 se présentait déjà avec un toit blanc. Dans le cas du FJ Cruiser, vous pourrez choisir le toit qui vous conviendra, en autant qu’il soit blanc…
Akio Nishimura, l’ingénieur en chef du projet FJ Cruiser, rappelle qu’il en avait montré le concept à Detroit en 2003. Toyota n’avait pas alors l’intention de le commercialiser mais la réaction enthousiaste du public lui a fait changer d’idée. À partir d’une plate-forme modifiée du Prado, l’objectif de créer un véhicule hors route incomparable a été le principal, respectant ainsi le legs du FJ40.
En fait, Nishimura-san a travaillé pendant 10 ans au développement du pick-up compact Tacoma. Le comportement 4×4, il connaît. Bien sûr, un châssis rigide était obligatoire, de même qu’une garde au sol élevée. Comme sur le FJ40 original, les portières arrière pivotent à l’envers, de type « suicide ». La première fois, j’ai tâtonné avec mon bras pour trouver la poignée intérieure.
Outre le toit blanc, les gros rétroviseurs extérieurs, les phares et les feux arrière ronds, la plaque d’immatriculation tassée dans le coin droit et le pare-brise vertical doté de trois essuie-glace contribuent à un look à la fois rétro et moderne. Voilà un Tonka pour adultes avec lequel on veut s’amuser !
HABITACLE
Les sièges avant, très confortables, comptent plusieurs réglages manuels. À l’arrière, on choisit soit des passagers, soit de l’équipement de loisir en rabattant la banquette. On peut aussi carrément déboulonner les places arrière avec l’outil fourni. La lunette du hayon s’ouvre pour pêcher un objet dans l’espace cargo. La sellerie en tissu est imperméable tandis que le plancher caoutchouté se lave en un tour de main. Amenez-en du barda dégoûtant !
Sur les six haut-parleurs de série, deux ont été logés dans le plafond pour créer une « pluie de décibels ». Une première mondiale. Optionnel, la sono FJAMMER ajoute deux autres haut-parleurs dans les piliers D pour générer un effet surround sound. Le sonar de recul est lui aussi facultatif, tout comme un bloc de trois cadrans très cool monté sur le tableau de bord, incluant un thermomètre extérieur, une boussole et un inclinomètre.
Seuls les sacs gonflables avant sont livrés de série. Pour des coussins latéraux et des rideaux aux glaces, sortez le chéquier. Le FJ Cruiser se décline en un modèle de base, plus deux versions améliorées selon le kit choisi (régulateur de vitesse, porte-bagages, etc.), plus une panoplie d’accessoires dignes d’Indiana Jones.
MÉCANIQUE
Si vous choisissez la manuelle à 6 vitesses, pour privilégier la conduite sportive et l’économie de carburant, votre dispositif 4×4 sera permanent. Un différentiel central Torsen répartit le couple entre les essieux, selon la vitesse de rotation des roues, ce qui autorise la permanence du 4×4 sans hériter des effets de cisaillement. Le levier de la boîte de transfert permet de rouler en haute ou basse gamme.
Par contre, avec l’option de la transmission automatique à 5 rapports, l’acheteur obtient une motricité intégrale sur demande. Ce système, identique à celui des Tundra et Tacoma, peut être engagé jusqu’à 100 km/h par le conducteur. Il n’y a donc pas de différentiel central mais un boîtier de transfert (Hi ou Lo), ça oui. L’automatique peut également s’offrir un différentiel arrière verrouillable qui forcera les deux roues à tourner à la même vitesse : celle qui rencontrera la meilleure adhérence aidera le véhicule à se sortir de l’impasse. Une option populaire auprès des adeptes du hors route sérieux.
La suspension a été conçue pour réaliser deux types d’exploits en apparence contradictoire : bénir le confort des occupants sur l’autoroute et assurer le passage de ces mêmes personnes dans des sentiers biscornus. Des barres stabilisatrices aux extrémités veillent à maîtriser les secousses.
Freins ABS, dispositif de contrôle de la stabilité (VSC) et régulateur de traction (TRAC) sont de série. L’option : un TRAC dit « actif » qui utilise les freins pour maximiser la traction. Un outil idéal pour la personne qui recherche le hors route mais qui ne crache pas sur un surplus de technologie pour l’aider. Le système, activé à partir d’un bouton du tableau de bord, se désactive dès que la vitesse excède 40 km/h.
Tout ça est animé par un emprunt fait au 4Runner et au Tacoma : un V6 en aluminium de 4,0 litres à 24 soupapes et système VVT-i. Il développe 239 CV et 278 lb-pi de couple à 3 700 tr/min; il boit raisonnablement et il pollue peu.
COMPORTEMENT
Qu’on se le dise, ce FJ Cruiser, aussi cute soit-il (ma femme l’adore!), n’est pas de la frime. Il a véritablement été conçu pour être brassé. Stephen Beatty, l’un des directeurs de Toyota Canada, affirment « qu’il n’y a rien, mais absolument rien de plus robuste qu’un camion Toyota! » C’est drôle, j’ai l’impression d’entendre des gens de Ford… Il est vrai que venant de la part d’un constructeur sur le point de devenir le plus important au monde, l’affirmation a du poids. Et Toyota aime les défis : elle a beau détenir près de 15% du marché nord-américain des berlines (merci Camry, Corolla et Matrix!), elle ne détient que 5,5% du marché des camions. La venue du FJ Cruiser devrait l’aider à corriger cette faiblesse.
En tout cas, durant le lancement du véhicule, j’ai escaladé des amas de roches que je n’aurais jamais défié si le camion avait été le mien! J’ai pu entendre et ressentir tout le bataclan électronique cliquer et ronronner pour gagner du terrain, centimètre par centimètre. Croyez-moi sur parole : ce FJ Cruiser a des gênes de chèvre de montagne! Grâce à ses angles d’approche (34 degrés) et de départ (31 degrés) généreux, ses roues de 17 pouces et son blindage sous le châssis, il vient à bout de sentiers très inhospitaliers. Solide et têtu, il peut remorquer jusqu’à 2 268 kg (5 000 lb).
Mais la plus grande surprise est venue sur l’autoroute. Après m’avoir démontré qu’il pouvait s’écarteler les quatre roues pour grimper à peu près n’importe quoi, je m’attendais à un confort relatif sur le vrai plancher des vaches. Nenni. Le FJ Cruiser avance sur l’asphalte avec la sérénité d’une berline cossue. Même le pare-brise, pourtant aussi aérodynamique que Ginette Reno, réprime ses bruits parasites.
CONCLUSION
Les 400 premiers FJ Cruiser promis pour le Québec avaient déjà trouvé preneurs au moment d’écrire ces lignes. De toutes évidences, Toyota a concocté un véhicule dont la mission première est d’allécher les gens épris d’aventures en forêt. La compagnie a pris les moyens pour ne pas décevoir ces coureurs des bois. Par ailleurs, le camion est beau. Je soupçonne donc qu’il y aura des acheteurs très content de se balader à son bord sans vouloir au grand jamais risquer de l’égratigner. Pour ces deux types de client, Toyota a fait mouche.
FORCES
- Un extérieur truffé de belles idées
- Un intérieur convivial
- Des capacités hors route authentiques
- Un confort routier surprenant
FAIBLESSES
- La difficulté à s’en procurer un…
Fiche d'identité
modèle fj cruiser
version(s) unique
roues motrices 4
portières 4
première génération 2007
génération actuelle 2007
construction georgetown, kentucky, états-unis
sacs gonflables 2, frontaux (latéraux avant et rideaux latéraux en option)
concurrence hummer h3, jeep wrangler, land rover lr2, nissan xterra
Fiche technique
moteurs
(fj cruiser)
v6 4,0 l dact 24 s, 239 ch à 5200 tr/min
couple 278 lb-pi à 3800 tr/min
transmission manuelle à 6 rapports, automatique à 5 rapports en option
0-100 km/h 8,1 s
vitesse maximale 185 km/h
consommation par 100 km (selon énerguide) man.: 12,9 l, auto.: 12 l (octane: 87)
sécurité active freins abs, répartition électronique de force de freinage, assistance au freinage, antipatinage, contrôle de stabilité électronique
suspension avant indépendante
suspension arrière essieu rigide
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assisté
pneus p265/70r17
Au quotidien
prime d'assurance
25 ans 3200 à 3400$
40 ans 2200 à 2400$
60 ans 1900 à 2100$
collision frontale
collision latérale
ventes du modèle l'an dernier
au québec
au canada
dépréciation (3 ans)
rappels (2001 à 2006)
cote de fiabilité
nouveautés en 2007 nouveau modèle
Dimensions
empattement 2690 mm
longueur 4670 mm
largeur 1905 mm
hauteur 1830 mm
poids 1946 kg
diamètre de braquage 12,7 m
coffre 790 l, 1890 l (sièges abaissés)
réservoir de carburant 72 l
capacité de remorquage 2268 kg
Transport et préparation
1 390 $