Toyota FJ Cruiser 2008

Toyota FJ Cruiser

Le Terminator japonais

Si Arnold Schwarzenegger était Japonais, il conduirait probablement un FJ Cruiser au lieu d’un Hummer. Le FJ n’est certes pas aussi démonstratif qu’un produit Hummer, tout comme les Japonais sont moins démonstratifs que les Américains. Or, toutes proportions gardées, le FJ l’est beaucoup plus que la moyenne des produits nippons.

Carrosserie

Même si le FJ est un véhicule récent, sa recette de base est déjà éprouvée. Son châssis à échelle est issu d’une plateforme modifiée de la camionnette Tacoma. Le toit blanc (qui a exigé l’élaboration d’une peinture spéciale), les portes inversées à l’arrière, les roues de 32 pouces et l’allure générale font penser à un gros camion Tonka. Costaud et trapu, il possède un regard sombre, probablement dû à sa faible surface vitrée qui laisse planer une ambiance mystérieuse. Heureusement, les coloris pastel redonnent un peu d’éclat à cette mine patibulaire.

Habitacle

Ses gros sièges avant, fabriqués d’un tissu qui repousse l’eau, se marient à merveille avec les gros cadrans et les commandes et poignées surdimensionnées. La console centrale et les insertions au bas des portières revêtent la même couleur que la carrosserie. Mentionnons le grand espace pour les bagages, qui profite d’une ouverture cargo en deux temps selon la grosseur du colis. En option, il y a un «truc» qui trône sur le dessus de la console centrale qui inclut un compas, un inclinomètre et un thermomètre affichant la température extérieure. Cette chose laide est dans le champ visuel du conducteur et semble sortir du service de pièces automobiles chez Canadian Tire. Ceux qui prendront place à l’arrière profiteront d’une porte qui s’ouvre à 90 degrés pour faciliter l’accès. Soyez toutefois averti qu’il n’y a pas de poignées extérieures et qu’il faut d’abord ouvrir la porte côté conducteur ou passager. Pour être de son temps, le FJ offre une chaîne audio compatible avec les MP3 et iPod.

Mécanique

Sa mécanique à 6 cylindres de 4 litres et 269 chevaux trouve son origine dans les entrailles du Tacoma. La technologie est aussi similaire. La boîte manuelle à six rapports est livrée de série avec une transmission quatre roues motrices à prise constante et un différentiel central Torsen. Vous obtenez aussi une boîte de transfert qui verrouille le différentiel central en position «Lo». Pour la boîte automatique à cinq rapports, vous avez un système quatre roues motrices à prise temporaire qui permet de passer de deux à quatre roues motrices à la volée. Vous pouvez commander en option un différentiel autobloquant à l’arrière si vous avez l’intention de mettre votre FJ à l’épreuve en terrain difficile. Tous les FJ sont également équipés d’un système antipatinage, d’un contrôle de stabilité et, en option, du système ATRAC (Active Traction Control), qui imite très bien les différentiels autobloquants dans les pires conditions.

Comportement

Avec des organes mécaniques et un réservoir à essence protégés sous le véhicule, un système 4 roues motrices très efficace, une garde au sol généreuse et des pneus de 32 pouces, le FJ a tout ce qu’il faut pour faire l’école buissonnière. Sur la route, le FJ est remarquablement docile et prévisible. Un bruit de vent, redevable à sa forme de réfrigérateur, et le ronronnement des énormes pneus constituent deux bémols dignes de mention. Vous n’êtes pas au volant d’une berline, mais je n’ai pas de peine à envisager une conduite au quotidien. La mauvaise visibilité arrière est son plus grand défaut. Même le sonar de recul ne règle que partiellement ce problème. La boîte manuelle est équipée d’un système antirecul. Tout comme chez Subaru, elle empêche le véhicule de reculer dans une montée au moment d’appuyer sur la pédale d’embrayage.

Conclusion

Le FJ Cruiser est une véritable bouffée de fraîcheur dans l’univers un peu beige de Toyota. Outre ses qualités intrinsèques, cet utilitaire est presque une aubaine face à la concurrence.

Forces

Véritables capacités hors route

Prix compétitif

Lignes débridées

Faiblesses

Visibilité arrière presque nulle

Conduite un peu «camionesque»

Bruit de vent à plus de 110 km/h