Toyota Fj cruiser 2009

Toyota FJ

Have fun…

Un vrai jouet que ce FJ ! J’étais comme un enfant quand j’ai pris les clefs. Pourtant ce n’était pas ma première fois. Mais, j’étais encore fébrile. Qu’a-t-il pour lui ce camion ? Beau ou laid ? On ne sait trop. Utile ou encombrant ? Là encore, la frontière est mince. Mais, même si l’on ne sait trop pourquoi, il séduit.

Carrosserie

Comment qualifier le FJ ? « M’as-tu vu » par excellence, il ne passera jamais inaperçu, même avec les années. Le mélange hétérogène fait le travail. Mais, ne vous fiez pas aux apparences, le FJ n’a rien des dimensions d’un petit camion. Il est lourd et long. Un handicap parfois quand vient le temps de le soumettre à la torture du bois… Une autre particularité, les feux arrière sont trop exposés. Leur forme, agréable à l’œil, les rend fort vulnérables. Un faux mouvement, une branche trop haute et hop, vous devrez les remplacer.

Habitacle

Bien fait. Tout y est facile à entretenir et à laver. Toutefois, certains plastiques résisteront mal aux égratignures, comme c’est le cas du plastique très lisse qui recouvre le bloc central. Il manque également de place pour le passager avant dès qu’on a un bébé à l’arrière. La porte arrière, du type suicide, propose un bon angle d’ouverture qui facilite l’entrée. Ce n’est pas un quatre-portes, mais tout de même. Pour le reste, le FJ offre beaucoup d’espace pour les épaules et la tête et propose des sièges au maintien correct. À l’arrière, que ce soit sur la banquette ou dans le coffre, l’espace est suffisant. Mais, impossible de passer sous silence l’immense pilier B qui cache la vue, encore plus si l’on est petite ou petit. La vue arrière est aussi fortement handicapée par le pneu situé en plein centre du hayon. Il cache carrément tout ce qui se passe derrière. Se procurer le sonar de recul aidera.

Mécanique

Un moteur : un V6 de 4 litres de 239 chevaux. Suffisant, il semble quelquefois un peu mal à l’aise quand un surplus de puissance est nécessaire pour se dépêtrer d’une malencontreuse situation. Toutefois, sur la route, rien à redire. Les amateurs de conduite hors route préféreront évidemment la boîte de vitesses manuelle à 6 rapports plutôt que l’automatique à 5 rapports. Cette dernière travaille toutefois fort bien. Le gros Toyota offre d’ailleurs deux modes de quatre roues motrices, selon la boîte choisie : une à prise permanente, l’autre, temporaire. Une basse et une haute gamme (hi et lo) permettent également de se tirer d’un mauvais pas, surtout quand on verrouille le différentiel arrière offert avec l’automatique. Bien qu’il ne soit pas encore aussi extrême qu’un Jeep Rubicon, disons que le FJ se tire fort bien d’affaire dans l’arrière-pays.

Comportement

Là, c’est une toute autre histoire. Le FJ, du moins avec l’ensemble hors route, est véritablement spécialisé dans les randonnées hors des sentiers battus. Il faut le dire. Le FJ brasse, malmène et peut parfois donner la frousse aux néophytes qui ne s’attendent pas à pareil sautillement du train arrière. Avec ses gros pneus de 32 pouces et ses amortisseurs Bilstein, offert avec l’ensemble hors route, le FJ n’a absolument rien d’athlétique. Lors de mon essai, en plein dégel de nos magnifiques routes, j’ai eu l’impression de faire exploser des centaines de mines. Très désagréable. Sur la route, évidemment, on ne s’attendra pas à un comportement de VUS urbain, c’est un vrai… avec le défaut de sa qualité !

Conclusion

Le FJ n’est pas conçu pour les lopettes. Et, n’allez pas penser que je ne l’aime pas, je l’adore. Il faut toutefois apprécier se faire brasser. Et, à mon avis, outre le style, le Nissan Xterra offre un comportement plus équilibré. Si on cherche le véritable outil de travail pour aller hors route, on se tournera vers le Jeep Rubicon. Mais, si on cherche à se faire remarquer, un véhicule un peu rebelle pour se rendre au chalet sans broncher et un véhicule à la fiabilité exemplaire, on frappe à la bonne porte. Mais, plusieurs d’entre vous le trouveront trop durs envers leur trop fragile dos. Vous aurez été prévenus… Pour les autres qui apprécient, comme moi, ce type de camion : have fun !

Forces

Véritables capacités hors route

Prix concurrentiel

Lignes débridées

Faiblesses

Visibilité arrière presque nulle

Conduite un peu « camionnesque »

Bruit de vent à plus de 110 km/h