Toyota Highlander 2006

Toyota Highlander

Full rationnel

Difficile de faire entrer le Highlander dans une catégorie précise. Selon l’angle où on le regarde, on peut croire que l’on a affaire à un utilitaire sport, ou à une simple familiale. Pour d’autres, c’est simplement une alternative intéressante à une fourgonnette. D’après ses origines mécaniques, le Highlander est essentiellement une version familiale de la Camry qui serait dotée d’un rouage intégral. Il partage aussi une grande part de son bagage génétique avec le Lexus RX 330. Et comme celui-ci a dorénavant une version à motorisation hybride (le RX 400h), il était tout naturel que Toyota fourgue le même groupe motopropulseur dans le Highlander. C’est d’ailleurs la grande primeur pour ce modèle, en 2006.

CARROSSERIE

Si vous croyez que le Highlander est un utilitaire sport, avouez qu’il a l’air un peu trop sage; ses concepteurs l’on certainement privé de testostérone. Par contre, en tant que familiale, il est un peu haut sur pattes. À ce titre, il peut faire penser aux Volvo XC 70 et Subaru Outback, sans avoir un caractère aussi affirmé que ces dernières. Mais les lignes sobres, voire timides, du Highlander jouent aussi en sa faveur auprès d’une clientèle qui souhaite disposer des capacités d’un simili-VUS sans avoir à en assumer l’image.

HABITACLE

L’intérieur est à l’image de ce que l’extérieur annonce : spacieux, sans surprise, et fidèle aux coutumes de Toyota. L’assemblage et les matériaux sont impeccables, mais on aurait préféré trouver le levier de changement de vitesse sur la colonne de direction plutôt qu’au centre de la planche de bord : cela aurait permis d’offrir plus de rangement. On peut acheter le Highlander avec ou sans la troisième banquette qui permet à sept personnes de monter à bord. Ça c’est la théorie, mais cette troisième rangée de sièges n’est que purement décorative. En effet, il faut être à la fois masochiste, anorexique et lilliputien pour s’y asseoir.

MÉCANIQUE

Tous les Highlander, incluant la version hybride, disposent d’un moteur V6 et de quatre roues motrices (la version à traction n’est plus offerte en 2006). Les modèles à motorisation conventionnelle disposent d’une boîte automatique à 5 rapports, alors que la version hybride a droit à une boîte continuellement variable (CVT). L’onctueux V6 de 3,3 litres, que l’on retrouve dans de nombreux autres produits Toyota, dispose de toute la technologie moderne : bloc en alliage d’aluminium, 24 soupapes actionnées par un système à calage variable intelligent (VVT-i), en plus d’être reconnu pour ses émissions ultra faibles (classement ULEV). Bref, un charme à utiliser ! Si vous ajoutez une assistance électrique à ce moteur V6, vous obtenez la version hybride. Celle-ci se comporte comme si elle disposait d’un turbo à batteries et l’intervention de l’assistance électrique est pratiquement indécelable.

COMPORTEMENT

Conduire un Highlander est probablement aussi excitant que faire une brassée de linge dans votre machine à laver, car ce véhicule a autant de charisme qu’un électroménager. Cela dit, la direction à crémaillère, bien que surassistée, est précise, le freinage est solide, et la douceur de roulement est exemplaire. Et, avouons que si sa tenue de route n’a rien d’excitante, le Highlander manifeste un comportement routier beaucoup plus sain que la majorité des fourgonnettes ou des VUS. La version hybride impressionne par son aplomb et sa frugalité : ce n’est pas tous les jours que l’on conduit un véhicule de cette taille, disposant de près de 270 chevaux et dont la consommation se tient autour de 8L/100km.

CONCLUSION

Alors que l’on jette l’opprobre sur les VUS en général, le Highlander, avec son profil de familiale, semble immunisé à la critique. Tout comme sa cousine la Camry, c’est un véhicule rationnel, pratique et bien pensé. Il vous donnera des années de bons et loyaux services sans vous causer le moindre souci… et sans provoquer la moindre émotion.

FORCES

Assemblage rigoureux

Silence et douceur de roulement

Comportement routier sûr

Système hybride discret et efficace

FAIBLESSES

Sièges offrant peu de support latéral

Console centrale peu pratique

Troisième banquette ridicule

Personnalité terne