Toyota Matrix 2006

TOYOTA MATRIX

Bouffée de fraîcheur

La Matrix est débarquée dans les salles d’exposition des concessionnaires Toyota un peu comme une bouffée de fraîcheur, rendant du coup la marque encore plus attrayante aux yeux d’une clientèle plus jeune. L’an dernier, le constructeur s’est même permis d’apporter certaines modifications cosmétiques comme les feux arrière à lentille claire et d’offrir un groupe TRD (Toyota Racing Development) avec, notamment, de superbes roues en alliage de 17 po.

CARROSSERIE

La Matrix émane d’un partenariat entre Toyota et General Motors. C’est le constructeur nippon qui en fournit les composants mécaniques, qui proviennent de la Corolla. Les deux ne sortent toutefois pas de la même chaîne d’assemblage : la Vibe, des États-Unis et la Matrix, de Cambridge, en Ontario. Une question : la Mazda5 viendra-t-elle compliquer la vie de la Matrix ? Car celle-ci propose des dimensions plus généreuses, en plus d’être dotée de caractéristiques pratiques telles que les portes arrière coulissantes.

HABITACLE

L’allure gonflée de la Matrix n’en fait pas nécessairement une voiture plus spacieuse à l’intérieur. L’aménagement est néanmoins polyvalent et l’espace, adéquat pour accueillir avec confort quatre occupants. À l’avant, l’accès est aisé, tandis que les baquets sont moelleux et procurent un bon soutien lombaire. J’aurais apprécié un peu plus de fermeté. Le dégagement pour la tête est bon, tandis que celui aux jambes est juste pour mes 6 pieds et 2 pouces. La banquette arrière conviendra très bien à de jeunes enfants. L’instrumentation du tableau de bord loge dans quatre cercles aux pourtours chromés, alors que les commandes tombent naturellement sous la main. La finition est, dans l’ensemble, soignée. Le coffre dispose d’un bon volume de chargement, qui peut être augmenté en abaissant le dossier de la banquette (60/40).

MÉCANIQUE

Toyota propose trois moteurs à quatre cylindres de 1,8 litres pour animer les différentes versions de la Matrix : le premier de 130 chevaux, qui est boulonné sous le capot des versions de base et XR à traction avant, fait équipe de série avec une boîte manuelle à cinq rapports; le deuxième en fournit 123, soit sept de moins, et équipe les versions à transmission intégrale. Ce moteur ne peut compter que sur la boîte automatique à quatre rapports; le dernier, fruit du travail de Yamaha, annonce une cavalerie de 170 chevaux, et est jumelé exclusivement à une boîte manuelle à six rapports.

COMPORTEMENT

Le duo moteur de 130 chevaux et boîte de vitesses manuelle fournit des prestations adéquates pour déplacer la voiture avec aisance en conduite urbaine. À la pompe, ce 4-cylindres montre également une réjouissante frugalité en carburant. Les 123 chevaux des versions à transmission intégrale n’ont rien pour impressionner, d’autant plus que la voiture est plus lourde et que le 4-cylindres ne peut travailler qu’avec la boîte automatique. Le dernier moteur propose pour sa part des performances un peu plus relevées, à condition de jouer du levier de vitesses et d’amener le moteur à des régimes élevés pour en soutirer la puissance. Sur la route, les Matrix se comportent avec beaucoup de discipline, offrant à la fois confort et plaisir de conduite.

CONCLUSION

Cette catégorie de véhicule, mélange de voiture, de familiale et de minifourgonnette, se révèle intéressante pour son format compact et sa polyvalence. Fait particulier, la Matrix attire environ cinq fois plus d’acheteurs que la Pontiac Vibe. La réputation de fiabilité de Toyota aide sans conteste la cause du constructeur. Les deux souffrent toutefois d’un manque de puissance, un élément qui sera désormais davantage évalué par les acheteurs, qui placeront désormais sur leur liste d’achats la Mazda5.

FORCES

• Polyvalence
• Moteur de 130 chevaux frugal en carburant
• Agrément de conduite

FAIBLESSES¸

• Performances timides du moteur de base
• Puissance du moteur de la version à transmission intégrale à revoir
• Moteur de 170 chevaux mal adapté à ce type de véhicule