Toyota Matrix 2007

Toyota Matrix

Efficace à tout point de vue !

Ayant abandonné la Corolla familiale au milieu des années quatre-vingt-dix, Toyota a choisi par le fait même de délaisser un segment de véhicules qui allait connaître seulement quelques années plus tard, une remontée importante en terme de popularité. Le succès soudain des Mazda Protegé5, Chrysler PT Cruiser et autres voitures du genre a confirmé au géant japonais qu’on ne pouvait ignorer cette catégorie. Ainsi est donc née la Matrix, une familiale directement dérivée de la Corolla.

Carrosserie – C’est en 1983 que Toyota a accouché d’une première familiale (la Tercel) aux formes inhabituelles. À l’époque, elle se distinguait notamment par de longues glaces latérales arrière et par un hayon auquel semblait être greffé un guichet automatique. De nos jours, et contrairement à plusieurs familiales plus conventionnelles (Optra, Focus, etc..), la Matrix plaît à tous et particulièrement à la gente féminine qui désire de plus en plus se faire voir dans une voiture au look jeune et dynamique. Proposant des lignes très aguichantes, la Matrix est toutefois plus sobre d’apparence que sa jumelle (la Vibe), faisant fi de ces larges moulures latérales et du porte-bagages, qui alourdissent l’ensemble. Cependant, les jupes de bas de caisse, les jantes d’alliage et cadres de glace peints en noir des versions XR et XRS habillent très bien cette voiture qui, en modèle de base, semble un peu dépouillée.

Habitacle – Commençons tout de suite en mentionnant que la Matrix propose un volume de chargement très intéressant, même lorsque les sièges sont relevés. Seule la forme descendante du pavillon vers l’arrière pose problème lorsque vient le temps de transporter de gros objets. À l’avant, les occupants ont droit à des sièges un tantinet trop mous et qui manquent visiblement de soutien latéral. Toutefois, ces derniers ne sont pas inconfortables pour autant et contribuent tout de même à diminuer votre fatigue lors de longs trajets. La planche de bord, similaire à celle de la Vibe, propose une instrumentation plus jazzée qu’à l’habitude (merci Pontiac), les cadrans cerclés de chrome et le faux aluminium brossé n’étant pas dans les mœurs Toyotiennes ! Quant à l’assemblage effectué par nos voisins ontariens, il est à l’abri de tout reproche. Il faut dire que l’excellente qualité des matériaux contribue à leur faciliter la tâche.

Mécanique – La Matrix la plus répandue propose un moteur de 1,8 litre développant 130 chevaux, qui effectue du bon boulot. Les performances sont correctes, la plage de puissance est bien répartie et la consommation de carburant est réduite au minimum. Pour preuve, lors d’un trajet Montréal-Québec effectué l’été dernier, la Matrix XR mise à l’essai n’a consommé que 71 % du carburant utilisé par la Chevrolet Aveo qui m’a suivi tout au long du périple. En fait, le seul reproche qu’on faire à ce moteur est d’être un tantinet trop bruyant. Cela vaut également pour l’autre 1,8 litre de la version XRS, qui fournit ses 170 chevaux à 7600 tr/min et qui se réveille quelque part après 6000 tr/min. Le déboursé supplémentaire exigé pour la XRS n’est pas justifiable. Quant à la version à traction intégrale, à laquelle on retranche 7 chevaux du moteur de base, il est dommage qu’elle ne soit disponible qu’avec l’automatique.

Comportement – Un diamètre de braquage trop grand, une sensibilité aux vents latéraux notable et un freinage qui manque de mordant résument les points faibles de la Matrix, au chapitre du comportement. Sur un plan plus positif, on apprécie son confort, sa tenue de route honnête, sa direction précise et sa solidité de construction. La visibilité, en raison d’une importante surface vitrée, est également supérieure à celle des PT Cruiser et Chevrolet HHR.

Conclusion – La Matrix, c’est tout simplement la petite familiale utilitaire des temps modernes. C’est celle qui permet à une jeune famille d’obtenir à la fois un véhicule polyvalent, fiable et extrêmement économique, tout en s’affichant dans une voiture moins banale qu’une Corolla. Voilà pourquoi cette japonaise est si populaire.

Forces

Très faible appétit en carburant

Ligne séduisante

Polyvalence de l’habitacle

Fiabilité éprouvée

Faible dépréciation

Faiblesses

Performances de la version à traction intégrale (123 ch. + automatique seulement)

Puissance de la version XRS difficilement exploitable

Moteur bruyant (tous)

Diamètre de braquage trop grand