Toyota Mirai 2019

Toyota Miraï

Un premier test au Québec

Officiellement, la première voiture avec pile à combustible de Toyota au Québec n’est pas encore à vendre. Toyota va commencer par commercialiser 50 Miraï au Québec à l’intention des clients de parc d’ici la fin de l’année. Toyota a employé la même stratégie avec la Prius Prime. Cette stratégie s’est avérée un succès au Québec et Toyota a ensuite lancé la Prius Prime dans le reste du Canada. On veut faire la même chose avec la Miraï.

Tour du propriétaire 60 %

J’aimerais être dans la tête des designers japonais quand vient le moment de créer une voiture qui représente le futur (miraï en japonais signifie « futur »). Est-ce un préalable d’être d’une laideur consommée pour être considéré comme une voiture de demain? Il me semble que ce n’est pas plus difficile de faire une belle voiture. Toyota aurait de sérieuses leçons à prendre à ce chapitre. La Miraï est en vente sous cette forme depuis 2014, moment où elle a été introduite au Japon, et Toyota nous promet un modèle de deuxième génération à l’aube de 2020. Souhaitons seulement qu’elle ne fera pas les mêmes erreurs esthétiques deux fois. Bref, c’est laid, il n’y a pas d’autre mot.

Vie à bord 75 %

Heureusement que l’intérieur est moins tarabiscoté que l’extérieur. Assez classique, la cabine rappelle un peu celle d’une Prius avec les commandes. L’instrumentation se trouve sur le dessus de la console centrale. Les sièges sont confortables et bien rembourrés et l’équipement est complet. Au chapitre de l’espace, le TFCS (Toyota Fuel Cell System) gruge l’espace vital dans la voiture. Malgré une longueur imposante de l’extérieur, l’habitacle est à peine plus grand que dans une voiture compacte. C’est l’espace nécessaire pour intégrer l’usine à hydrogène. Même chose pour le coffre, qui ne contient que 361 litres, bloqué en partie par un des deux réservoirs d’hydrogène. Avec un tel système en place, on oublie les banquettes rabattables.

Technique 85 %

La pile à hydrogène est une pile à combustible utilisant le dihydrogène et le dioxygène. Il s’agit d’une combustion électrochimique avec production simultanée d’électricité, d’eau et de chaleur, selon la réaction chimique de fonctionnement de la pile. Ce qui veut dire que le moteur électrique qui fait environ 150 chevaux fonctionne au démarrage comme n’importe quelle voiture électrique ou hybride. C’est la batterie d’appoint qui alimente le moteur. Une fois qu’il est lancé, la pile à combustible prend la relève. La seule différence notable avec un moteur à batteries est le sifflement du compresseur d’air qui approvisionne les piles à combustible à l’accélération. Comme tout moteur électrique, le couple est généreux et la conduite, coulée.

Au volant 80 %

On sent le poids de cette voiture assez lourde, mais cela n’est pas un irritant, car cette 4-places n’a aucune aspiration sportive. Vous pouvez tout de même faire un 0-100 km/h en 9,6 secondes, pas mal du tout considérant le poids. Toutefois, il faut être prudent au freinage et sur les petites routes. La prise de roulis est assez importante en raison du poids, même chose pour le freinage, qui doit se faire un peu plus tôt. Pour le reste, la tenue de route est sereine, la direction ne fait pas vraiment corps avec la route, mais ce n’est pas désastreux. C’est le genre de véhicule que l’on doit aborder avec une attitude zen. Toyota annonce une autonomie d’environ 400 km avec un plein d’hydrogène. Il faut savoir cependant que l’hydrogène se vend plus cher que l’essence.

Conclusion 80 %

Toyota n’a pas encore révélé le prix de détail. La compagnie a formé des techniciens à Québec pour entretenir et réparer les Miraï. La première station à hydrogène annoncée dans la ville de Québec est une étape importante en vue du développement d’une infrastructure de ravitaillement en hydrogène. Elle permettra de ravitailler les premiers véhicules à pile à combustible Miraï au Canada. Toyota a l’intention, à travers d’autres programmes, d’ériger de futures stations dans la province et dans le reste du Canada. Toyota Canada contribuera aussi à un distributeur d’hydrogène supplémentaire pour que les 50 Miraï qui débarqueront au Québec d’ici la fin de l’année puissent s’approvisionner régulièrement en hydrogène.

Forces

Autonomie

Facilité de prise en mains

Rapidité du plein

Performances

Faiblesses

Un seul endroit pour faire le plein

Ratio habitabilité/encombrement

C’est laid en pas pour rire