Toyota Prius 2013

SUJET :

Une affaire de KM verts !

Depuis une quinzaine d’années, Toyota martèle sur le vocable Prius pour en faire le symbole de la motorisation propre. Bien sûr, maintenant Nissan et Mitsubishi ont leur auto à 100 % électrique, et Chevrolet, sa voiture électrique « à autonomie prolongée ». N’empêche que la Prius a bel et bien pavé la voie « verte » à ces Leaf, i-MiEV et Volt, et, cette année, dans la multiplication des Prius qu’effectue Toyota, une nouvelle variante à batteries rechargeables fait son entrée sur le marché canadien : la Prius PHV (pour Plug-in Hybrid Vehicle ou véhicule hybride enfichable).

CARROSSERIE

La forme de goutte d’eau caractéristique de cette voiture demeure inchangée depuis la refonte subie en 2010. Et c’est tant mieux ainsi puisque les vertus aérodynamiques demeurent comme en témoigne l’excellent coefficient de traînée de 0,25. À cela s’ajoute une généreuse surface vitrée donnant un champ de vision périphérique important, de même qu’une garde au sol basse et des seuils de porte peu intrusifs qui facilitent l’accès à bord.

HABITACLE

La Prius brille par son habitacle spacieux. Pourtant cette voiture a presque les mêmes dimensions qu’une Mazda3 Sport (longueur, largeur, hauteur, empattement). Voilà ce qu’un vitrage plus généreux et un aménagement efficace peuvent apporter ! Quatre adultes peuvent prendre place confortablement dans une Prius, ou encore deux adultes devant et trois jeunes enfants derrière. Par ailleurs, si la banquette arrière à dossiers asymétriques escamotables se révèle ample et large, les deux places avant sont plutôt enveloppantes, surtout celle du conducteur. Avec une masse importante de plastiques et un gros volant à multiples commutateurs face à lui, de même qu’une très large console centrale flottante à sa droite, le conducteur peut se sentir écrasé. On s’y fait rapidement toutefois, tout comme à cet indicateur de vitesse numérique logé au sommet du tableau de bord dans sa partie centrale, parmi un bloc très garni d’afficheurs numériques. Fait à noter, on ne dénote aucune différence d’aménagement entre la Prius et la Prius PHV, pas plus pour les occupants qu’au chapitre du coffre qui procure le même volume utile maximal dans les deux cas; un volume qui est inférieur de moins de 10 % comparativement au coffre d’une Mazda3 Sport.

MÉCANIQUE

C’est du côté technique qu’on distingue une Prius d’une Prius PHV. Pas par leurs moteurs (thermique et électrique), puisqu’ils sont les mêmes dans les deux cas. C’est avant tout par le système de recharge embarqué et par la batterie, car la PHV troque la batterie au nickel hydrure métallique du modèle d’origine pour une batterie au lithium-ion de plus forte capacité : 4,4 kilowattheures contre 1,3 pour celle de la Prius ordinaire. Pour la recharger, on branche le long câble prévu à cet effet dans une prise résidentielle normale à 120 volts ou une prise spéciale à 240 volts. Dans le premier cas, l’opération prend de 2,5 à 3 heures, dans le second, environ 1,5 heure. Notez que le câble de branchement ne raidit pas trop au froid et se range sous le plancher du coffre.

COMPORTEMENT

La nuance entre ces deux Prius à hayon est simple : c’est la distance qu’il est possible de couvrir avec une pleine charge électrique. Dans les meilleures conditions (surface de roulement sans dénivellation, absence de circulation, accélération très lente, vitesse constante, etc.), la Prius peut parcourir 2 kilomètres environ sur le mode électrique pur à une vitesse n’excédant pas 40 km/h. La Prius PHV, elle, pourra parcourir jusqu’à 20 kilomètres environ et atteindre une vitesse de pointe de 100 km/h. Par ailleurs, ni l’une, ni l’autre de ces deux Prius ne sont des foudres de guerre. Dans les deux cas, il faut une dizaine de secondes pour passer de 0 à 100 km/h. Heureusement, leur accélération est plutôt linéaire. En outre, la servodirection électromécanique se révèle plutôt légère, et le freinage, tendre. Les réglages de la suspension, enfin, manque de cette douceur spongieuse qu’on associerait à une Buick. Avis aux intéressés !

CONCLUSION

Quand on réalise qu’une Toyota Prius a les mêmes dimensions qu’une Mazda3, le facteur prix devient plus critique, surtout avec un écart d’environ 10 000 $ entre les modèles de base de ces deux marques. Alors, seul le type d’usage qu’on fera de ces voitures peut justifier le choix de l’une ou de l’autre. La Prius PHV sera attrayante pour un automobiliste devant parcourir au plus 20 kilomètres quotidiennement pour aller au travail. La Prius ordinaire, quant à elle, vaut son pesant d’or quand on conduit fréquemment dans des grands centres urbains congestionnés aux heures de pointe. Mais un travailleur qui fait régulièrement de longues distances (Montréal-Québec, par exemple) trouvera le meilleur rapport prix/consommation dans une Mazda3 SKYACTIV !

FORCES

• Finition soignée
• Intérieur spacieux
• Bonne visibilité
• Coffre modulable

FAIBLESSES

• Freinage tendre
• Servodirection légère
• Tableau de bord « envahissant »