L’Annuel de l’automobile d’occasion 2018
Toyota Prius c / Prius v (2012-2017)
Michel Crépault
Disons-le tout de suite, ces deux modèles coexistent aux extrémités du spectre Prius : la plus petite et la plus grande.
Pour les banlieusards qui se rendent au travail au centre-ville et pour les citadins qui multiplient les déplacements, la Prius c n’est rien de moins qu’une bénédiction. Elle a tout pour plaire : un encombrement réduit, une tenue de route honnête et un appétit d’oiseau, même si la Prius de dernière génération (la Prime) fait un peu mieux à ce chapitre mais en échange de plusieurs milliers de dollars supplémentaires. Évidemment, grâce au freinage régénératif, l’économie à la pompe s’avère plus réjouissante en milieu urbain que sur l’autoroute, comme pour toutes les hybrides.
La finition intérieure est digne d’un produit Toyota, mais les plastiques durs sont omniprésents. Vous ne confondrez pas votre auto avec une Lexus. Le dégagement dans la cabine est décent et le coffre propose une bonne capacité de chargement pour la catégorie. Par contre, le niveau d’insonorisation est perfectible, voire un peu gênant.
La quantité impressionnante de chauffeurs de taxi ayant choisi la Prius v témoigne de ses qualités intrinsèques. La familiale du clan possède une fiabilité au-dessus de la moyenne, de l’espace modulable à revendre, et son économie en carburant est indéniable. La qualité des matériaux est davantage en ligne avec ce qu’on attend d’un produit Toyota et la finition est sans reproche. La voiture est plutôt confortable et son comportement routier, fort honnête. Par contre, sa conduite est soporifique.
En effet, le groupe motopropulseur de 134 chevaux est mis à mal par le poids important de l’auto et la direction trop assistée supprime toute sensation. La boîte CVT n’améliore pas l’expérience. Les accélérations se concluent avec beaucoup de bruit et peu d’action. Il y a aussi le freinage qui est difficile à maîtriser, vous faisant passer pour un débutant tant il n’est pas progressif. Mais, quitte à se répéter, c’est la championne de la consommation pour un véhicule offrant ce volume intérieur.
Le scandale des diesels trafiqués a pour l’instant mis un terme au questionnement qu’on entretenait sur la pertinence des voitures hybrides par rapport à ceux-ci. La Prius c s’avère l’hybride la plus abordable sur le marché et, malgré une faible dépréciation, demeure un bon choix dans le créneau, tandis que sa grande sœur la v charrie beaucoup avec une conscience verte mais zéro jouissance.
Les données essentielles
Indice de fiabilité : 4/5
Valeur de revente : 4/5
À SURVEILLER
• Rien à signaler.
RAPPELS (3)
• Certains véhicules pourraient ne pas satisfaire aux exigences
de la NSVAC 208 – Systèmes de retenue des occupants en cas
de collision frontale. (2014)
• Sur certains véhicules, le module d’alimentation intelligent (IPM),
qui fait partie de l’onduleur du système hybride, pourrait être
endommagé dans certaines conditions de conduite. (2012-2014)
• Certains véhicules pourraient ne pas satisfaire aux exigences
de la NSVAC 208 – Systèmes de retenue des occupants en cas
de collision frontale. (2014-2015)
Fiche d'identité
Indice de fiabilité 4/5
Valeur de revente 4/5
À SURVEILLER
Rien à signaler.
Fiche technique
L4 1,8 L DACT + MOTEUR ÉLECTRIQUE (PRIUS V, LUXE, TECHNO)
136 CH À 5200 TR/MIN | COUPLE 105 LB-PI À 4000 TR/MIN
TRANSMISSION AUTOMATIQUE CVT
CONSOMMATION (100 KM) 5,8 L (OCTANE 87)
VOLUME DU COFFRE 971 L, 1906 L (SIÈGES ABAISSÉS)