Toyota Prius C 2015

Toyota Prius c

C pour calcul !

L’idée de proposer une voiture hybride à petit prix n’est pas vilaine. Pour l’année 2013, Toyota a débuté la commercialisation d’une sorte de Yaris équipée d’une motorisation hybride composée d’un moteur thermique et d’un moteur électrique, un tandem qui devait réduire la consommation de carburant de la petite sous-compacte. En rafistolant la carcasse, les concepteurs et les ingénieurs sont parvenus à créer un nouveau produit, lequel est vendu quelques milliers de dollars plus cher qu’une Yaris ordinaire. Est-ce que la différence de prix en vaut la peine ? Cela dépend des points de vue.

Carrosserie

C’est en observant l’engin de l’arrière qu’il est possible de l’identifier comme étant un modèle de la gamme Prius. En effet, les phares verticaux la distinguent des autres produits inscrits au catalogue. La c, pour City, n’est pas un chef-d’œuvre d’esthétique, mais elle a tout de même le mérite de présenter une allure plus séduisante que celle d’une Prius ordinaire. La configuration à cinq portières a été retenue pour l’aspect pratique, c’est tant mieux. Du reste, il faut se rendre à l’évidence : il s’agit bien d’une Yaris subtilement redessinée. En revanche, vous avez le choix d’opter pour une belle couleur vive, comme fusion solaire ou rouge absolu.

Habitacle

L’intérieur de la Prius c n’est pas un chef-d’œuvre de modernité non plus. La présentation quelconque a ceci d’original : la planche de bord forme un V à l’horizontal. On y retrouve les commandes de la chaîne audio et de la climatisation, tandis que les cadrans indicateurs sont juchés au centre de la planche. Notons que les matériaux utilisés sont de piètre qualité, ce qui devrait causer rapidement de nombreux bruits de caisse. Les sièges sont d’une fermeté rare, et, si vous comptez utiliser cette Prius c pour effectuer un long trajet, préparez-vous à souffrir de maux de dos. Pour obtenir la banquette rabattable 60/40, vous devez choisir l’ensemble amélioré. Si vous n’aimez pas vous geler les fesses durant la saison froide, il faudra opter pour l’ensemble premium afin de bénéficier du confort des sièges chauffants, ce qui fait grimper considérablement la note.

Mécanique

Les ingénieurs de Toyota n’ont pas réinventé la roue pour vous offrir la Prius c. En ce qui a trait à la mécanique, il s’agit d’un petit 4-cylindres à cycle Atkinson de 1,5 litre de 70 chevaux. Ce bloc thermique est jumelé à un moteur électrique. La puissance combinée de ces deux composants mécaniques atteint 99 chevaux. Cette modeste puissance est distribuée aux roues avant grâce à une boîte CVT. Heureusement que la Prius c n’est pas très lourde : un peu plus de 1 100 kilos. Malgré cela, vous peinerez à effectuer le 0 à 100 km/h en moins de 13 secondes. Les freins ne sont pas très puissants non plus. Voilà un coquetel qui n’augure rien de bon pour les prestations de la voiture. Rappelons qu’il s’agit bien d’une voiture hybride qu’on peut brancher, ce qui signifie que les batteries possèdent une capacité limitée. Vous ne bénéficiez donc pas d’une réelle autonomie en mode purement électrique. En revanche, à basse vitesse, vous pouvez rouler sans l’aide du moteur thermique sur une courte distance.

Comportement

La voiture hybride est rarement palpitante à conduire. À moins de disposer d’un budget faramineux pour se procurer une Tesla, il faudra abandonner l’idée du pilotage enivrant. La bonne nouvelle dans le cas de la Prius c : les ingénieurs sont parvenus à créer une Yaris hybride plus amusante que la Yaris elle-même. En effet, nous avons éprouvé plus de plaisir au volant de la Prius c qui se révèle plus maniable, plus vivante. Du reste, le plaisir a ses limites, en particulier si vous empruntez l’autoroute. Vous trouverez sa tenue de cap ordinaire et sa suspension drôlement ferme. Cette voiture est définitivement conçue pour un usage urbain.

Conclusion

À condition de ne pas défoncer le budget, la Toyota Prius c peut représenter une bonne affaire pour un citadin qui ne compterait pas trop sortir des zones peuplées. Par rapport à une Toyota Yaris, on peut espérer une économie de carburant d’environ 2,5 litres aux 100 kilomètres. Faites vos calculs !

Points forts

Conduite plus amusante

Espace pratique

Fiabilité assurée

Points faibles

Royaume du polymère dur

Inconfort

Détestable sur route