Toyota Sequoia 2012

Toyota Sequoia 2012

VUS recherche famille nombreuse

Au risque de me répéter, la mode des gros VUS n’est plus ce qu’elle était. Il ne s’écoule même pas 1 000 exemplaires du gros Sequoia au pays en une année. On parle donc ici d’un véhicule de niche. C’est à se demander qui a réellement besoin d’un tel véhicule énergivore au possible et imposant comme un navire ? La bonne nouvelle pour Toyota, c’est que le marché a été délaissé par certains joueurs, ce qui laisse le champ libre à Toyota, à Nissan et, bien entendu, à Ford et à GM. Par contre, le prix du baril de pétrole demeure l’ennemi numéro un de ces gros mastodontes de la route, que ce soit aux États-Unis ou au Canada. L’avenir du Sequoia est donc lié aux variations de cette ressource naturelle.

Carrosserie

Inchangé depuis 2009, le Sequoia n’a plus à rougir devant les autres représentants de la catégorie. Avec cette calandre inspirée de la camionnette Tundra et ces lignes moins timides que l’ancienne, le plus gros VUS Toyota a de la gueule. Évidemment, la grosseur des jantes vient jouer pour beaucoup dans cette image rehaussée, surtout quand on l’habille de jantes de 20 pouces offertes en option. Certains reprocheront au constructeur nippon de demeurer sobre dans son approche extérieure, mais avec un groupe cible aussi restreint, il est normal que Toyota joue cette carte. Au moins, à l’arrière, les feux s’intègrent beaucoup mieux au Sequoia par rapport à la première génération. Quant aux dimensions de ce VUS pleine grandeur, il faut tout de même s’habituer lors de certaines manœuvres délicates. Je pense entre autres au stationnement en plein centre-ville !

Habitacle

Le volume extérieur du véhicule fait en sorte que l’espace est plus que généreux à bord. Le consommateur a le choix entre la version à 8 places (2+3+3) ou la version à 7 places (2+2+3) dans l’édition Platinum qui dorlote les occupants de la deuxième rangée avec des fauteuils chauffants. Le cuir est de série dans tous les modèles, celui du Platinum étant perforé. Étant donné l’espace, les occupants des deux premières rangées nagent dans le luxe, tandis que les places de la troisième banquette sont plus restreintes. En revanche, cette dernière risque de dépanner à quelques reprises pour trimbaler les amis de vos enfants. Mentionnons aussi que la deuxième rangée de sièges est coulissante, ce qui augmente le côté pratique du Sequoia. Quant au coffre toujours utile dans le cas d’un gros VUS de cette taille, il passe d’une capacité de 800 litres à 3 420 litres quand on rabat les deux dernières rangées de sièges dans le plancher.

Mécanique

Le Sequoia étant basé sur la même plateforme que la camionnette Tundra, il n’est donc pas étonnant que les mêmes mécaniques soient retenues pour accomplir le boulot. L’édition SR5, la moins chère, a droit au V8 de 4,7 litres qui, avec 310 chevaux seulement, se révèle un peu juste si le véhicule est assez chargé. L’autre option consiste à opter pour l’autre V8, de 5,7 litres celui-là, qui développe 71 chevaux de plus et qui consomme à peine plus que l’autre. Sans surprise, les deux engins sont accouplés à une boîte de vitesses automatique à 6 rapports, la norme dans ce segment gargantuesque. Pour ceux qui doivent tirer de grosses charges, le plus gros moteur est tout indiqué, surtout avec un couple de 401 livres-pieds.

Comportement

Encore une fois, piloter une telle caisse demande une période d’apprentissage. Il y a évidemment les dimensions exagérées du Sequoia, mais il faut aussi s’habituer à une direction légère et à une suspension pensée pour le confort. Bref, il faut prévoir les distances de freinage et ne pas aborder une courbe serrée trop rapidement. Si le moteur de base demeure correct, le 5,7-litres est celui qui donne les meilleures accélérations, la boîte automatique effectuant un travail transparent.

Conclusion

À moins d’avoir une famille nombreuse ou de devoir transporter de lourdes charges, le Sequoia n’est pas un véhicule pour monsieur ou madame Tout-le-monde. Je n’ai pas besoin de vous dire qu’il faut prévoir un budget important pour le carburant, idem pour les pneumatiques de 20 pouces. Au moins, le Sequoia demeure un VUS confortable, bien insonorisé et, surtout, bien assemblé.

FORCES

Qualité d’assemblage
Espace généreux
Vision latérale

FAIBLESSES

Consommation de carburant
Manœuvres de stationnement compliquées
Modèle Platinum trop cher