Toyota Sequoia 2021

Toyota Sequoia

Le bœuf est lent, mais la terre est patiente

Benoit Charette

Ce vieux proverbe cambodgien a été utilisé par mon collègue Philippe Lagüe pour désigner un modèle obsolète ou immuable. On le trouve depuis, chaque année pour un modèle différent, dans L’Annuel de l’automobile. Comme pour le Sequoia. Toyota a cependant annoncé des changements notables pour l’année modèle 2022 du Sequoia. Il sera redessiné sur une nouvelle plateforme qui permettra de construire des variantes hybrides ainsi qu’une potentielle architecture électrique. Des bonnes nouvelles pour ce monstre assoiffé d’essence.

Quelques mises à jour technologiques

Depuis l’an dernier, l’inséparable duo Apple CarPlay et Android Auto fait partie de l’équipement de série du Sequoia. Vous avez toujours en entrée de gamme la version SR5, qui inclut : système d’entrée passive sans clé, écran tactile de sept pouces, blocage du différentiel central, roues de 18 pouces, toit ouvrant, marchepieds, traverses de toit, phares antibrouillard et feux diurnes à DEL, rétroviseurs extérieurs chauffants à réglage électrique, dégivreur d’essuie-glaces, avertisseur de collision avant avec freinage d’urgence automatique, alerte de changement de voie, feux de route automatiques, régulateur de vitesse adaptatif, sièges avant chauffants à réglage électrique avec extension des cuisses et des lombaires pour le conducteur, troisième rangée de sièges rabattables à commande électrique, sellerie de cuir, rétroviseur intérieur à atténuation automatique, vitre de hayon à commande électrique, chaîne stéréo à huit haut-parleurs et climatisation automatique à trois zones. Il existe aussi des versions TRD Sport et TRD Pro qui ajoutent des décorations spécifiques à l’extérieur, des roues de 20 pouces et des amortisseurs spécifiques dans le cas du TRD Pro avec plaque de protection sous le véhicule. Il y a aussi pour en remettre une couche les versions Limited et Platinum. Cette dernière comprend entre autres une suspension adaptative avec correcteur d’assiette arrière qui donne une dimension intéressante à la conduite.

Confortable et moelleux

Parlons d’abord du positif. Le Sequoia est robuste, silencieux, confortable. Ne vous fiez pas à son format, qui fait un peu dans la démesure, il est très compétent si vous devez affronter un chemin forestier ou aller au camp de chasse ou de pêche. Le système 4RM est verrouillable et si vous optez pour les versions Pro, vous passerez à travers n’importe quoi. Sur l’autoroute, c’est une autre histoire. La suspension est caoutchouteuse et vous devez constamment corriger la trajectoire tellement la direction est légère. Prendre une courbe demande une certaine dose de courage, car le tangage est assez fort. On sent tout le poids sur la route. Toutefois, vous ne manquerez pas de puissance. Le V8 de 5,7 litres de 381 chevaux est puissant et capable de remorquer plus de 3200 kilos. Vous payerez cette puissance à gros prix avec une moyenne de consommation qui descend rarement sous la barre des 17 litres aux 100 km. Construit comme un camion, il offre beaucoup d’espace, même à la troisième rangée, et les espaces de rangement sont nombreux et caverneux.

Conclusion

Même si sa conception n’est pas récente et que son style est sans grand intérêt, le Sequoia est fiable, il conserve une excellente valeur de revente et se trouve parmi les plus confortables et silencieux du segment. Voilà assez de qualités pour en faire un véhicule désirable. Et notre choix se porte sur une version SR5 en y ajoutant quelques options, car cette version de base est bien équipée.

Forces

Espace généreux

Capacité de remorquage

Silencieux

Faiblesses

Direction trop légère

Suspension sautillante

Il boit, il boit, il boit