Toyota Solara 2006

Toyota Solara

Plus belle de l’intérieur

Lors de sa mise en marché en 1999, la Solara se voulait une version plus raffinée de la Camry, pour les clients conservateurs qui voulaient quelque chose de différent sans prendre de risque. Le risque était inexistant, mais les ventes aussi. Avec son renouvellement en 2004, Toyota a serré les boulons, améliorer l’insonorisation, la conduite, mais par la même occasion sérieusement enlaidi le modèle. Cette 2^e génération est supérieure à sa devancière, mais en raison de son allure de «petit canard boiteux» les ventes sont demeurées au même point.

Carrosserie

Je l’ai souvent mentionné dans le passé, Toyota ne possède pas de gène de concepteur, ces voitures sont mièvres dans le meilleur des mondes. En concevant un coupé, il faut toujours garder en tête que pour le futur propriétaire qu’il s, agit d’une petite gâterie, quelque chose qui n’est pas nécessaire. Or, quand on se paye une petite gâterie, on aime bien avoir une petite dose d’exotisme qui nous démarque des autres. À ce chapitre, la Solara est complètement ratée. Cette voiture a l’air complètement inoffensive alors qu’on aimerait qu’elle montre un peu de dents. Même si ce sont de prime abord les retraités qui sont les acheteurs de ce modèle, la voiture ne doit pas être dans le même état civil.

Habitacle

Heureusement une fois à l’intérieur, la situation prend du mieux. Toyota a sûrement tiré leçon des habitacles de Lexus pour dessiner celui de la Solara. Cette voiture a de la classe, même dans ses versions de base. Le modèle sport avec ses insertions de graphite est très classique alors que la version SLE regorge de cuir et de bois de qualité. Il y a beaucoup de place pour les passagers à l’avant. Si vous désirez amener d’autres personnes, le modèle coupé est votre seul choix, car le cabriolet est muni d’une banquette à l’arrière, mais personne ne peur réellement espérer prendre place de manière confortable, cet espace servira à un surplus de bagages, c’est tout.

Mécanique

La Solara conserve un quatre cylindres comme mécanique de base. Ses 157 chevaux sont plus que suffisants pour avoir beaucoup de plaisir au volant. Vous pouvez aussi choisir entre une boîte manuelle à cinq rapports ou une quatre vitesses automatique. En plus d’être pratiquement aussi silencieux que le V6, ce quatre cylindres est très peu gourmand. Le V6 est offert en option avec le modèle coupé et livré de série avec la version décapotable. Ce 3,3 litres de 225 chevaux est uniquement disponible avec une transmission automatique à cinq rapports. Dommage qu’une aussi belle mécanique n’offre pas le choix d’une boîte manuelle.

Comportement

Sur la route, vous avez l’impression d’être enveloppé dans la ouate. Le châssis très rigide est absent de tout bruit insolite, le moteur se fait oublier tellement il est silencieux et la suspension, un peu molle vous transporte comme sur un nuage. Si vous désirez une conduite un peu plus virile, la version SE, avec une suspension plus ferme, vous procure une expérience de conduite plus positive, sans perdre de vue la vocation première du véhicule, le confort. Bref, pour tous ceux qui veulent se donner un petit air de jeunesse sans avoir à prendre rendez-vous avec votre chiropraticien chaque semaine, la Solara est une bonne solution.

Conclusion

Dans l’ensemble, la Solara est une excellente voiture qui regorge de qualité. La question qu’il faut poser : À qui d’adresse ce véhicule ? Les ventes marginales depuis son lancement ne sont pas redevables à la qualité du produit qui est sans reproche et ce n’est pas la concurrence qui vient gruger des parts de marché, il n’y a que l’Honda Accord dans cette catégorie. C’est la clientèle qui ne se manifeste pas. Un excellent produit, mais sans clientèle, Toyota devra revoir sa stratégie.

Forces

Excellente qualité d’exécution

Conduite en tout confort

Moteurs souples et silencieux

Faiblesses

Ligne sans inspiration

Suspension trop souple (SLE)

Freins qui manquent de mordant