Toyota Tacoma 2018

Toyota Tacoma 2018 (LOC)

Éternel passe-partout

Par Luc-Olivier Chamberland

Lancée il y a tout juste deux ans, la camionnette Tacoma rendait inutile pour Toyota de lui apporter de grands changements en 2018. Véritable passe-partout, elle a repoussé les limites en 2017 avec l’introduction de la version TRD Pro, un monstre aux incroyables capacités hors route. Fier d’une longévité proche de l’éternité, le Tacoma se veut l’un des produits les plus compétents sur le marché en fonction des besoins de son segment.

Tour du propriétaire (90 %)

Le macho de la gang, c’est lui. La compétition joue la carte du compromis effacé, regardez le Chevrolet Colorado ou le Honda Ridgeline pour comprendre. Avec son look d’aventurier toujours prêt à sauter dans le « clos », il est réellement capable de tout. Sa plus récente nouveauté, le TRD Pro, ajoute une couche de plus avec une multitude d’accessoires qui ne font pas que lui donner une allure à tout casser, ils fonctionnent et s’utilisent. Au-delà de son gros TOYOTA dans la calandre, le Pro se présente avec des plaques de protection en sous-bassement, des roues de 16 pouces avec des pneus Wrangler à flanc de Kevlar et des amortisseurs Fox Racing. D’autres possibilités, pour les gens normaux, agrémentent le catalogue avec deux longueurs de cabine et deux options de bennes, de cinq et six pieds. Toyota décline plusieurs niveaux d’équipement qui auront un impact sur le Tacoma. Toutefois, bien que les versions plus dépouillées SR+ et SR5 soient livrables, la grosse majorité des ventes vont du côté des TRD et Limited.

Vie à bord (70 %)

On n’accède pas à bord du Tacoma, on y grimpe. Comme il est haut sur pattes, l’optique d’un marchepied ne sera pas un luxe. Avec sa cabine perchée, on doit faire un effort pour monter. Une fois en place, on découvre une présentation moderne, encore une fois très masculine. L’ergonomie brille par sa simplicité avec des commandes accessibles et de bonne taille qui peuvent même être manipulées avec des gants. Pensé en fonction des aventures, le Tacoma propose plusieurs accessoires singuliers comme le support pour installer une caméra GoPro au sommet du pare-brise. De cette manière, l’explorateur pourra immortaliser ses exploits en hors route. La configuration de l’habitacle cause certains problèmes. Les dégagements sont restreints en raison de la hauteur du plancher. On se retrouve facilement la tête au plafond ou dans une position inhabituelle pour une camionnette. Le confort se trouve atteint, et à cela on doit ajouter un manque de soutien aux assises.

Technique (90 %)

Deux moteurs et deux rouages constituent l’offre du Tacoma. D’entrée de jeu, on découvre un 4-cylindres de 2,7 litres bon pour les menus travaux. Sa puissance de 159 chevaux peine à mouvoir le véhicule. C’est encore pire si l’on transporte des objets lourds ou en situation de remorquage. Notez que ce moulin n’est possible qu’avec la cabine Accès et qu’il est le seul moteur pour le 4×2. Nettement plus populaire et plus moderne, le V6 de 3,5 litres à cycle Atkinson propose une cavalerie de 278 chevaux et un couple de 265 livres-pieds. C’est l’option tous azimuts puisqu’il est livrable dans toutes les versions, sauf le 4×2. Pour les boîtes de vitesses, le 2,7-litres inscrit une manuelle à cinq rapports à la liste ou encore l’automatique à six embranchements partagée avec le V6. Ce dernier peut aussi recevoir une manuelle à six liens. Très compétent, le V6 permet une certaine forme d’économie de carburant par rapport à l’ancien V6 grâce à l’intégration de son cycle Atkinson. On obtient ainsi une moyenne à vide d’environ 11,5 litres. Pour les personnes actives qui doivent remorquer, il joue entre 6400 et 6700 livres selon le modèle retenu.

Au volant (85 %)

Avec son châssis en échelle, on parle d’un vrai camion, pas d’une demi-mesure comme le Ridgeline. Évidemment, avec une telle configuration, on constate un repli quant au confort du quotidien. Toutefois, lorsque l’on adopte le Tacoma pour ses capacités, il ne déçoit pas. Pouvant escalader une montagne, il offre le meilleur rendement en hors route de la catégorie, point à la ligne. Toyota multiplie les commandes facilitant les montées et les descentes abruptes avec le Crawl, ou « marche lente », qui assure la gestion de la traction et la puissance aux roues. Il ne reste qu’à orienter le véhicule. Comme c’est la norme, lorsqu’un produit excelle dans la boue, il fait des concessions sur la route, et elles sont nombreuses. Disons que cela fait partie de l’expérience.

Conclusion 85%

Le Tacoma s’adresse aux vrais de vrais amateurs de camionnettes. Sans concession, ses qualités sont impressionnantes à chaque occasion. Il brille littéralement dans les situations les plus difficiles. Ajoutez une fiabilité et une robustesse à toute épreuve, un fait réconfortant puisqu’il est capable de se faire brasser des années durant. Finalement, même battu à mort, sa valeur de revente reste accrochée au plafond.

Forces :

1. Capacité hors route
2. Fiabilité
3. Mécanique robuste

Faiblesses :

1. Dégagements intérieurs
2. 2,7-litres symbolique
3. Comportement sur route