Toyota Yaris 2011

Toyota Yaris 2011

L’étau se resserre…

Vous voulez la preuve que le temps passe, et que l’automobile évolue ? Prenez la Yaris, par exemple, une sous-compacte qui a été acclamée par la critique dès sa sortie en 2006. La petite sous-compacte a poursuivi son bonhomme de chemin au fil des ans en continuant de bien se vendre. Le problème, surtout au Québec, c’est que la catégorie des sous-compactes est très populaire, une chose que les autres constructeurs ont enfin compris. Pour ajouter l’insulte à l’injure, l’année 2011 marquera l’arrivée de trois nouvelles représentantes, la Ford Fiesta et la Mazda2, qui promettent de secouer le segment, mais aussi la Scion xD. Oui, les temps changent !

Carrosserie

La Yaris a l’avantage d’offrir deux types de carrosseries : berline et hayon (à 3 ou à 5 portes). De toute évidence, la version à hayon a une bouille plus sympathique que la berline qui peut facilement être confondue pour une petite Toyota Camry. Les stylistes ont au moins fait l’effort de proposer deux museaux différents entre les deux configurations. Pour ajouter un peu de piquant, la Yaris RS (à hayon à 5 portes seulement) comprend aussi des bas de caisse plus agressifs et des jantes. Dommage que le RS ne soit pas synonyme d’un gain de puissance sous le capot !

Habitacle

Là encore, un effort de différenciation est notable puisque la partie centrale du tableau de bord diffère quelque peu entre le modèle bicorps et la berline. Les différents cadrans se retrouvent toujours au centre, ce qui autorise trois boîtes à gants dans le tableau de bord. D’ailleurs, malgré un assemblage ficelé, il ne faut pas s’attendre à des matériaux riches. Le plastique est à l’honneur dans la Yaris. Les sièges avant sont appropriés pour de cours trajets, leur assise étant trop courte pour les longues balades. Quant à l’arrière, la banquette peut accueillir deux personnes aisément, mais de grâce, n’imposez pas un Montréal-Québec à un troisième occupant, il ne vous le pardonnera jamais ! Enfin, la berline l’emporte face à la version à hayon au chapitre du volume du coffre. Il est à noter que ce ne sont pas toutes les versions qui ont droit à une banquette arrière divisible 60/40.

Mécanique

Sous le capot, c’est toujours le même 4-cylindres de 1,5-litre qui s’occupe de déplacer la plus petite des Toyota. Il développe la même puissance qu’auparavant, soit 106 chevaux, et produit un couple de 103 livres-pieds. Les conducteurs à la recherche d’accélérations fulgurantes devront évidemment regarder dans une autre catégorie, mais ceux qui n’ont cure de cette caractéristique seront satisfaits avec la puissance du groupe motopropulseur. Au sujet des deux boîtes offertes, la manuelle à 5 rapports est non seulement plus plaisante à manœuvrer, mais elle permet aussi de mieux exploiter la plage de puissance. L’automatique à 4 rapports accomplit du bon boulot, mais fait paraître le petit 1,5-litre un peu plus rugueux. De toute manière, le but de la Yaris et de sa minuscule mécanique est de sauver des sous à son conducteur quand vient le temps de s’arrêter à la station-service et non de battre des records de vitesse. D’ailleurs, en ne ménageant pas la petite voiture, j’ai obtenu une consommation moyenne de 7,3 litres aux 100 kilomètres.

Comportement

La Yaris à hayon se présente comme une petite sous-compacte plus dynamique, et c’est exactement ce qu’elle est par rapport à la berline qui manque de piquant. En milieu urbain, sa taille réduite est un atout non négligeable. Stationner une Yaris à hayon est un jeu d’enfant. Pour ce qui est de la conduite, la Yaris se manie aisément, la direction étant légère, et la suspension demeure confortable. À haute vitesse, les vents latéraux peuvent malheureusement nuire à la petite sous-compacte.

Conclusion

La Yaris est encore une sous-compacte intéressante malgré la concurrence féroce. Toutefois, il faut faire attention aux options qui peuvent faire rapidement grimper la facture. La Yaris n’est plus une première de classe, mais elle n’est pas en fin de peloton non plus… pour le moment !

FORCES

Faible consommation de carburant
Maniabilité exemplaire
Mécanique éprouvée

FAIBLESSES

Options coûteuses
Confort des sièges avant
Refonte du modèle souhaitée