Toyota Yaris 2012

Toyota Yaris

La porte d’entrée

Vérité de La Palice : tous les constructeurs offrent un modèle d’entrée de gamme. Par exemple, la California joue ce rôle même si elle fixe alors le ticket d’admission chez Ferrari à 259 000 $. Chez Toyota, ce rôle est dévolu à la Yaris et, bonne nouvelle suprême, pour 18 fois et demie moins cher que la California…

Carrosserie Pour profiter de cette aubaine, il faut toutefois s’en tenir à la version bicorps CE à 3 portes, la moins chère de toutes les Toyota actuellement offertes sur notre continent. Alignez votre convoitise sur les deux bicorps à 5 portes (LE et RS) ou la berline, les autres configurations proposées, et vous aurez besoin d’une plus grosse tirelire. Mais ça reste plus abordable que la Ferrari. Quel modèle choisir entre celui à hayon et la berline ? On dit du premier qu’il est plus joli que le second, davantage même au goût de jeunes acheteurs quand la livrée RS adopte des bas de caisse et des jantes qui pimentent l’allure. La berline, par contre, possède des centimètres supplémentaires bien pratiques à l’arrière.

Habitacle Parlons-en, tiens, de cet intérieur. Bienvenue au royaume du synthétique sombre ! Il y en a partout, sauf sur la pointe de tarte argent qui accueille les interrupteurs au centre du tableau de bord. À sa décharge, le revêtement affiche une allure caoutchoutée quasiment agréable au toucher, surtout dans le cas du volant moulé le plus simpliste de l’industrie. Il est quand même inclinable, ce qui se révèle pratique pour permettre aux longues jambes de nicher à sa droite. Cette sous-compacte a conservé de sa devancière, l’Echo, une garde au toit élevée, ce qui fera l’affaire des gros gabarits. Dégagement également généreux sur la banquette, mais à la condition de s’en tenir à deux passagers. Un troisième, et c’est la pagaille. Portez attention aux dossiers arrière rabattables qui, s’ils sont standard dans le cas de la berline, sont offerts en option dans la 3-portes et inexistants dans la RS. Le coffre à bagages présente peut-être un accès plus facile dans le cas de la bicorps, mais celui de la berline contient plus. Le conducteur consulte zéro cadran devant lui puisque Toyota les a tous ramenés au milieu de la planche de bord. L’accent est mis sur la sono, sertie de belles commandes, ce qui donne l’impression que, si les acheteurs de Yaris sont prêts à sacrifier quelques chevaux, il en va tout autrement des décibels.

Mécanique Petite bagnole, petit moteur : un 4-cylindres de 1,5 litre de 106 chevaux. Il m’est souvent arrivé de chercher en vain le 6^e rapport sur la boîte de vitesses manuelle qui équipe d’emblée la Yaris. L’automatique à 4 rapports accomplit son boulot, mais efface une bonne partie du plaisir au volant qu’on peut extirper d’une auto de ce format. Pour garder les prix bas, Toyota installe à l’arrière des tambours et un essieu rigide. Par contre, l’humble berline et la RS comportent des rideaux gonflables, et toutes les versions, sous le programme Star, intègrent des aides électroniques impensables il n’y a pas si longtemps.

Comportement Dans une bonne tempête de neige, la berline Yaris s’est bien tirée d’affaire. En mêlant volant, gaz et frein à main, j’ai même eu beaucoup de plaisir. Les choses se compliquent quand la neige devient épaisse, ou le chemin, pentu. La légèreté de l’auto la rend alors moins victorieuse, de même quand des vents latéraux forts s’élèvent. L’une des raisons principales pour lesquelles on achète une Yaris demeure la consommation de carburant et, à moins de 7 litres aux 100 kilomètres avec la manuelle, on a de quoi se réjouir.

Conclusion Le simple nom Toyota signifiait fiabilité. Les rappels qu’on connaît ont écorché cette réputation. Simultanément, les concurrents en ont profité pour lancer des Fiesta et des Mazda2. La Yaris évolue donc désormais dans un segment encombré et, une fois ses options additionnées, ne se donne pas pour autant. Que faire ? Chercher la bonne affaire chez le meilleur des concessionnaires qui vous attachera à lui pour les 40 prochaines années.

Forces Atouts d’une sous-compacte (consommation et maniabilité) jumelés à une marque qui évite la camelote

Faiblesses Le pep au volant est une denrée rare, surtout avec l’automatique – Espace de chargement limité – Prix