Toyota Yaris 2013

Toyota Yaris

La paresse fait qu’on régresse…

Pendant vingt ans, on a connu la Tercel à 3 et à 5 portes, en coupé et en berline, même en familiale à 4 roues motrices ! Puis, l’Echo est apparue avec un design et une motorisation d’avant-garde. Peu de temps après, la Yaris a suivi. Et aujourd’hui… eh bien… c’est encore la Yaris…

Malgré quelques mauvaises notes au dossier (qui n’en a pas), la sous-compacte de Toyota s’est toujours démarquée, gravitant au sommet de la catégorie. Pourquoi ? Parce que, à tout coup, les gens savaient qu’ils se procuraient un véhicule fiable à la fine pointe de la technologie. Chaque fois qu’elle se renouvelait, elle innovait au point de vue technique, en matière de design, bref, à tous les chapitres. Sauf qu’aujourd’hui…

Carrosserie

Renouvelée l’an dernier, la Yaris a changé sans que personne s’en aperçoive vraiment. Les lignes de la voiture, pourtant complètement nouvelle, ne semblent que très légèrement transformées. Donc, pas d’élément qui laisse deviner qu’il s’agit d’une voiture fraîchement sortie des chaînes d’assemblage. Mais elle est tout de même mignonne, surtout en version SE, avec jantes en alliage et jupes de base de caisse.

Il faut aussi rappeler que la Yaris est aujourd’hui la seule sous-compacte offerte en version à 3 portes et qu’elle se décline aussi en berline. Mais cette dernière, unique au marché nord-américain, n’a guère changé depuis son arrivée en 2007.

Habitacle

Il faut admettre que Toyota a fait quelques efforts pour rendre la vie à bord un peu plus gaie. Les contrastes de couleurs sur la planche de bord et sur les sièges constituent, à mon avis, une très jolie touche, adoucissant ainsi le côté très « plastique » de cet habitacle. Et bonne nouvelle, on a ramené le bloc d’instruments devant les yeux du conducteur ! Mais pour le reste, c’est franchement décevant.

D’abord, les innombrables espaces de rangement retrouvés à bord du précédent modèle ont presque tous disparu, tout comme cette banquette arrière coulissante qui permettait d’obtenir, au choix, plus d’espace pour les passagers arrière ou dans le coffre. Vient ensuite le temps d’observer la liste des équipements qui frise le ridicule quand on la compare à celles de ses rivales. Imaginez, Toyota s’acharne à ne pas offrir d’essuie-glaces à intermittence variable, de volant télescopique ou, même, de rétroviseurs réglables de l’intérieur, alors que d’autres proposent une caméra de vision arrière, un volant chauffant et un système d’accès et de démarrage sans clé. Certaines versions de la Yaris n’offrent même pas le compte-tours ! Faut le faire !

Mécanique

Pratiquement inchangé depuis 2006, le petit 4-cylindres de 1,5 litre est toujours au poste. Peu gourmand et très fiable, il n’offre hélas aucune des récentes technologies comme l’allumage direct ou l’injection directe de carburant. Pire encore, on conserve l’option d’une boîte de vitesses automatique à 4 rapports, alors que plusieurs rivales en proposent six. Voilà donc la preuve que Toyota siège sur sa réputation en manquant carrément le bateau. Car avec les récentes technologies appliquées à cette mécanique, la voiture, qui consomme environ 7 litres aux 100 kilomètres, pourrait aisément n’en consommer que 5,5 ou 6, tout en offrant plus de puissance.

Comportement

Là aussi, on a perdu quelques plumes. Non seulement la voiture n’est-elle pas plus stable et confortable qu’avant tout en demeurant passablement sensibles aux vents latéraux, mais elle affiche également un niveau sonore carrément inacceptable. On le constate encore davantage en prenant place derrière où le bruit est tel qu’on a l’impression que le coffre est mal fermé. Mince consolation, la direction à assistance électrique est plus agréable, et la maniabilité en milieu urbain est toujours excellente.

Conclusion

Non seulement Toyota n’a-t-elle pas fait ses devoirs en renouvelant la Yaris, mais elle a également réussi à créer une voiture moins bonne que par le passé. Oui, c’est vrai, elle est plus sécuritaire. Et elle est toujours très fiable. Mais ces deux arguments ne justifient pas le manque d’audace, l’équipement succinct, un tel degré d’inconfort et la présence d’une mécanique qui ne fait plus le poids face à la concurrence. Bref, mettez de côté vos préjugés favorables face à Toyota, et allez voir ailleurs !

Points forts

Fiabilité, bien sûr…

Qualité de construction sérieuse

Beaucoup d’éléments de sécurité

Bouille sympathique

Points faibles

Manque d’innovations technologiques

Rapport équipement/prix peu concurrentiel

Insonorisation déficiente

Habitabilité inférieure à la moyenne (sauf berline)

Confort aléatoire