Toyota Yaris 2014

Toyota Yaris

Elle se la joue française…

Timidement renouvelée en 2012, la Yaris poursuit aujourd’hui sa carrière dans l’ombre de rivales plus en vogue comme les Ford Fiesta, Hyundai Accent et Kia Rio. En 2013, on abandonnait de plus la version berline dont les prix chevauchaient de plus en plus avec ceux de la Corolla, pour ne laisser place qu’aux versions à hayon. Et cette année, la Yaris nous revient sans changements d’importance, si l’on fait fie au fait qu’elle n’est désormais plus construite au Japon, mais plutôt en France.

Carrosserie

Aucun changement n’est apporté pour 2014 à la Yaris, qui nous revient avec cette même allure citadine plutôt charmante; toutefois, elle n’a certainement pas l’élégance de la Kia Rio. Pour avoir droit à une apparence plus en vogue, la version SE est un incontournable. Elle propose un ensemble de jupes aérodynamiques, un becquet arrière, des feux antibrouillard ainsi que des jantes en alliage. Notez également que la Yaris est aujourd’hui la seule voiture de sa catégorie, avec la Fiat 500, à être offerte en configuration à trois portes.

Habitacle

Depuis quelques années, les constructeurs offrant des voitures sous-compactes s’efforcent de développer des habitacles visant à offrir plus de confort et de fonctionnalité. Il suffit de prendre place à bord de la Kia Rio pour réaliser que le luxe et le confort n’est aujourd’hui plus réservé qu’à des voitures plus haut de gamme. Hélas, la Yaris conserve une approche plus minimaliste, offrant une courte liste d’équipements et un confort plutôt aléatoire.

En effet, en plus d’avoir éliminé la plupart des espaces de rangement qu’on retrouvait à bord du modèle de précédente génération, la Yaris propose une assise peu confortable et une position de conduite décevante, qui s’explique notamment par l’absence d’un accoudoir et d’un volant télescopique. L’équipement est également à ce point minimaliste que dans la version CE de base, on ne reçoit aucun accessoire électrique, ni compte-tours. Les rétroviseurs ne sont même pas réglables de l’intérieur. Avouez que, en 2014, il faut le faire ! Finalement, il me faut mentionner l’abandon depuis quelques années de cette banquette arrière coulissante qui permettait d’optimiser au choix l’espace de chargement ou celui réservé aux passagers arrière. Bref, à bord, on régresse…

Mécanique

Le petit 4-cylindres de 1,5 litre est un moteur fiable et frugal. Et pour plusieurs, c’est tout ce qui compte. Hélas, les voitures rivales, pour la plupart, sont aujourd’hui mieux armées, offrant plus de puissance pour une consommation égale ou inférieure. Il suffirait d’ajouter certaines technologies comme l’injection directe de carburant et une boîte de vitesses automatique à 6 rapports pour atteindre des chiffres de consommation record, tout en augmentant les performances. Mais ici aussi, le constructeur s’assoit encore une fois sur sa réputation.

Comportement

La Yaris est assurément l’une des sous-compactes les moins confortables du marché. Sa position de conduite est décevante, mais il faut aussi mentionner sa sensibilité aux vents latéraux qui vient rapidement confirmer ses aptitudes davantage citadines. Ensuite, impossible de passer sous silence sa piètre insonorisation qui se fait particulièrement remarquer à l’accélération où à vitesse d’autoroute. Et avis à ceux qui prennent place derrière, le niveau sonore y est encore plus élevé. En contrepartie, la Yaris se démarque par son faible diamètre de braquage et par une direction à assistance électrique plus agréable que dans le passé.

Conclusion

La Yaris constitue donc la preuve qu’une réputation ne peut suffire. Bien sûr, si la voiture possédait un logo Chrysler ou Kia, les conséquences seraient encore plus dramatiques, mais il n’en demeure pas moins que les ventes de la Yaris descendent en flèche depuis plusieurs années, dans un marché où d’autres modèles gagnent en popularité. La concurrence est aujourd’hui plus féroce, et la clientèle est plus exigeante que jamais, visiblement prête à ouvrir ses œillères. Bref, malgré sa réputation, la Yaris ne fait plus le poids face à la concurrence. Et en plus, son prix n’a rien de concurrentiel…

Points forts

• Fiabilité garantie
• Faible consommation de carburant
• Qualité de construction

Points faibles

• Confort minimaliste
• Rapport équipement/prix défavorable
• Motorisation technologiquement dépassée
• Niveau sonore très élevé