Toyota Yaris 2018

Annuel de l’Automobile 2018 – Toyota Yaris à hayon

Titre : En attendant la suite

Par Vincent Aubé

Le constructeur nippon est reconnu pour son approche prudente, une stratégie qui semble rapporter, puisque les ventes se portent plutôt bien du côté de Toyota. Depuis quelques années, la marque japonaise veut se débarrasser de cette étiquette de « constructeur beige » en commercialisant des véhicules plus excitants à regarder ou à conduire. Malheureusement pour les amateurs d’adrénaline, l’alignement de Toyota n’est pas encore revampé d’un bout à l’autre, certains véhicules reposant sur des plates-formes plus anciennes. La petite Yaris à hayon fait partie de cette liste de véhicules « en attente ». À l’instar des autres constructeurs, Toyota préfère miser sur son CH-R plutôt que d’investir massivement sur la petite Yaris, en service sous cette forme depuis 2012. Pour 2018, la Yaris à hayon a tout de même droit à quelques nouveautés… en attendant!

Tour du propriétaire 65 %

La diminutive citadine arbore une robe différente pour le millésime 2018. Les deux extrémités constituent les principaux changements. Le bouclier est toujours aussi dégagé, mais la découpe qui se termine par l’écusson est plus arrondie, tandis que la présentation des phares antibrouillard est différente sur le modèle SE, plus équipé. D’ailleurs, cette livrée reçoit une grille de calandre d’un noir lustré délimitée par des bandes chromées. Pour donner l’impression d’avoir élargi la caisse, les designers ont allongé les feux de position tout en repensant l’allure du pare-chocs. Quant au design des roues de 16 pouces de la livrée SE ou à celui des enjoliveurs de roues (CE et LE), il est également de nouvelle facture pour 2018.

Vie à bord 70 %

Puisqu’il s’agit d’une mise à niveau, il n’est pas étonnant de retrouver à bord la même ambiance qu’en 2012, la planche de bord regroupant plusieurs commandes autour de l’écran tactile qui, pour 2018, est équipé d’office de la caméra de recul. Cela peut paraître anodin dans une petite voiture comme la Yaris, mais dans certaines situations, ce gadget sera utile pour empêcher quelques égratignures, croyez-moi. Et ce n’est pas tout, la Yaris bénéficie de sièges chauffants (sur toutes les livrées) et d’une assistance au démarrage en pente. On a également appliqué l’affichage de l’actuelle SE aux modèles plus abordables, mais toujours pas de trace d’un système de navigation au catalogue des options! Évidemment, l’insonorisation n’est pas la principale force de la Yaris, tandis que l’espace n’est pas aussi vaste que dans une Sienna, mais en matière de qualité, la vieillissante sous-compacte se présente comme une voiture qui va survivre à l’épreuve du temps.

Technique 75 %

Au-delà de l’opération séduction, la Yaris ne change absolument rien sous le capot. L’increvable 4-cylindres de 1,5 litre de cylindrée est reconduit sans aucun changement, ce dernier ayant fait ses preuves au fil du temps. S’il est permis de critiquer l’immobilisme de Toyota à ce chapitre, je me dois de réitérer à quel point ce moulin nippon est fiable en plus d’être peu gourmand à la pompe. Il est vrai que sa puissance de 106 chevaux n’a rien d’impressionnant, un commentaire qui s’applique encore plus à la boîte automatique à quatre rapports – oui seulement quatre – disponible en option, mais pour la clientèle visée qui recherche souvent l’option la plus économique et la plus durable, la combinaison mécanique de la Yaris est l’une des meilleures.

Au volant 70 %

Une fois qu’on est assis derrière le volant, l’âge de la voiture est plus difficile à cacher. Comme je l’ai déjà mentionné, la caisse de la Yaris ne feutre pas aussi bien les bruits de la circulation. Et avec ce groupe motopropulseur, les accélérations sont plus bruyantes, surtout avec la boîte de vitesses en option. La Yaris est l’une des rares voitures encore disponibles sur le marché qui enregistre une consommation moyenne de carburant inférieure lorsqu’elle est munie d’une boîte manuelle. Elle est d’une agilité incomparable dans la circulation lourde, son confort est proportionnel à la qualité du bitume (!) et elle s’avère tout à fait adaptée à la vie urbaine. Pour les longs trajets, la Yaris n’est vraiment pas la meilleure.

Conclusion 70 %

Toyota ne semble pas pressée de changer sa formule dans la catégorie des sous-compactes. La mode est aux utilitaires, ce qui relègue les voitures traditionnelles plus loin dans la liste de priorités. Certainement pas la plus avancée, la Yaris à hayon demeure malgré tout l’un des choix les plus éclairés pour tous ceux qui recherchent une voiture simple et fiable pour les déplacements majoritairement urbains.

Forces

Fiabilité –Bonne valeur de revente – Qualité de construction

Faiblesses

Mécanique moins puissante – Boîte de vitesses automatique à 4 rapports seulement – Insonorisation à revoir