Toyota Yaris 2021

Annuel 2021

Toyota Yaris

Une Yaris… mais pas vraiment

Alexandre Crépault

Si vous aimez les voitures Mazda, alors la Toyota Yaris est peut-être pour vous… En effet, à partir de 2020, la sous-compacte de Toyota n’est en fait rien de moins qu’une Mazda2 sur laquelle Toyota a appliqué quelques emblèmes. Mais dépêchez-vous car cette Mazda ou plutôt cette Toyota ne revient pas en 2021. Elle est en vente seulement jusqu’en décembre 2020 en concession.

C’est au fond une Toyota qui a le caractère d’une Mazda. De un, la voiture se comporte avec tout le vroum vroum auquel on peut s’attendre d’une Mazda. La direction est vive et les suspensions sont parfaitement calibrées – considérant le type de voiture – pour avoir du plaisir, sans toutefois se faire démembrer la colonne vertébrale. Quant au petit 4-cylindres de 1,5 litre, il fait un travail remarquable. Même si, sur papier, le 0-100 est bouclé en presque 10 secondes, la Yaris ne donne jamais l’impression d’être ridiculement lente. Au contraire, sa mécanique est vive au point de donner envie au pilote d’extirper chacun des 106 chevaux présents.

Seulement trois modèles apparaissent au catalogue : un modèle de base avec au choix une boîte manuelle ou automatique, ainsi qu’une version XLE, légèrement plus cossue et disponible qu’avec deux pédales. Cette dernière version est la seule à posséder certaines commodités telles que les sièges avant chauffants ou le volant gainé de cuir.

La Yaris utilise le même système d’infodivertissement Mazda Connect que l’on trouve sur tous les véhicules Mazda. Dans l’application suivante, le système comprend un écran de sept pouces juché au centre du tableau de bord que l’on contrôle grâce à une roulette et à trois boutons placés derrière le levier de vitesses. Personnellement, même si les opinions semblent différer à ce sujet, j’ai toujours aimé la facilité d’utilisation du système, particulièrement pour naviguer entre les stations de radios. Par contre, ce que je reproche à Mazda, pardon, Toyota, c’est l’absence d’un appuie-bras central. C’est un détail, mais un détail qui fatigue. Littéralement.

L’envers de la médaille

Lorsqu’on évoque un nom comme celui de la Toyota Yaris, ou même celui de ses prédécesseures, l’Echo et la Tercel, la première chose qui vient à l’esprit des gens est leur réputation en tant que véhicules pratiquement indestructibles. Des véhicules simples, pas particulièrement excitants à conduire, mais tellement économiques et fiables qu’on ne peut faire autrement que de les respecter.

D’ailleurs, en 2019, la Yaris figurait en première place en matière de ventes chez les sous-compactes au Québec. La question que Toyota doit poser, tout comme ses clients… est-ce avec la même confiance aveugle que les consommateurs achèteront la Yaris 2020 ?

Attention à la concurrence

Si la Yaris se retrouve maintenant presque au sommet de sa catégorie en fait de plaisir de conduire, la concurrence a quand même quelques bons arguments.

Par exemple, la Honda Fit est plus pratique grâce à un volume de chargement nettement supérieur. Soyons clair, net et précis : c’est pas gros à l’intérieur de la Yaris. La Hyundai Accent et la Kia Rio proposent quant à elles de meilleures garanties et plus d’équipement pour le prix. Enfin, la Chevrolet Spark de base est offerte en dessous de 10 000 $, loin des 19 000 $ demandés pour une Mazda Toyota Yaris de base.

On doit aussi noter que la Yaris n’est pas disponible avec l’ensemble de sécurité active Toyota Safety Sense présent sur les autres modèles de la marque.

Conclusion

La Yaris n’aura jamais été aussi amusante. Mais dans les faits, les acheteurs de petites voitures cherchent avant tout un rapport qualité-prix-équipement, ce qui n’est plus nécessairement sa force.

Forces

Amusante à conduire

Habitacle bien fini

Consomme très peu de carburant

Faiblesses

Adieu la fiabilité légendaire des Tercel/Echo/Yaris

Moins pratique que certaines rivales

Moins d’équipement que chez les concurrentes