Toyota Yaris Hayon 2020

Toyota Yaris

Merci Mazda

Ces dernières années, on vous présentait deux textes de la Yaris. La version berline, une mouture maquillée de la Mazda2, puis la variante à hayon, un fossile sur quatre roues. En fait, jusqu’à cette année, c’était une des plus vieilles propositions sur le marché. Eh bien, grâce à Mazda, on revient à un seul texte pour 2020; Toyota a une fois de plus pigé dans le catalogue Mazda pour commercialiser une Yaris, cette fois à hayon.

Tour du propriétaire 65 %

Dans ce dernier cas, c’est une bénédiction. Comme pour la berline, la nouvelle Yaris à cinq portes est une Mazda2 de A à… Y. En vérité, seuls les logos et quelques traits ici et là rappellent l’usurpation d’identité. Et Toyota ne se cache pas pour dire qu’elle n’a rien fait ici. Et pourquoi agit-elle ainsi? Une question de coûts, essentiellement. D’un côté, on évite les dépenses exorbitantes reliées au développement d’un nouveau modèle, surtout dans un segment qui est en perte de vitesse. Puis parce que la Mazda2 est construite au Mexique et non en Europe, Toyota se soustrait à une série de tarifs qui l’aurait empêchée d’offrir le modèle à prix concurrentiel. Est-ce que ce sera suffisant? J’y reviens.

Au catalogue, on trouve deux niveaux de finition, soit LE et XLE.

Vie à bord 70 %

Toyota propose une nouvelle Yaris à hayon bien pourvue en matière d’équipement de série. Ainsi, on obtiendra l’accès sans clé, le démarrage à bouton-poussoir de même qu’un volant inclinable et télescopique. Quant au système multimédia, il est bien sûr signé Mazda. Il servira la compatibilité avec l’application Apple CarPlay, mais ne cherchez pas Android Auto pour l’instant. La téléphonie Bluetooth avec lecture en continu, de même que la reconnaissance vocale, sera de la partie. En passant aux versions XLE, on ajoute les sièges avant et le volant chauffants. En matière de sécurité, un système de précollision actif à basse vitesse est de série. Le modèle jouit également d’un système de contrôle de la stabilité, de la répartition électronique de la force de freinage et de l’assistance au freinage, entre autres.

Du reste, on a droit à une présentation de qualité signée… Mazda, ne l’oublions pas. L’espace est toujours compté cependant; la banquette arrière est plus accueillante pour des sacs d’épicerie que pour des passagers.

Technique 70 %

Les deux variantes de la Yaris mettent à profit un moteur de 1,5 litre et 106 chevaux. C’est peu, mais considérant le faible poids du modèle, ça va. Et, surtout, si vous étudiez ce modèle pour ses performances, vous n’êtes pas à la bonne adresse. Ironiquement, Toyota est fière du fait que les versions de base proposées chez nous reçoivent une boîte manuelle à six rapports de série. En option, une boîte automatique à six rapports peut être servie. Celle-ci s’accompagne même d’un convertisseur de couple et d’un mode sport qui affûte la réaction du modèle à l’accélération. Coudonc!

Au volant 75 %

Au moment d’écrire ces lignes, nous n’avions pas encore pris le volant de la version à hayon, mais on s’attend à un comportement semblable à celui de la berline. C’est une bonne nouvelle, car en matière de dynamisme, Mazda a toujours une longueur d’avance sur Toyota. Ainsi, la direction, la tenue de route, la symbiose entre le moteur et la boîte de vitesses, tout ça promet. En vérité, on se plaît bien au volant de la Mazda2; on y prend même goût. La version à hayon, qui vient boucler la boucle, devrait aussi être plus populaire que la variante berline, ce qui pourrait relancer le modèle, à une condition; j’y reviens. En terminant, je le soulignais l’an dernier et je le fais aussi cette année : le freinage n’est pas la force de Mazda. Si la Yaris part avec un boulet, c’est celui-là.

Conclusion 70 %

La version berline de la Yaris est une voiture intéressante, mais elle est trop chère. Au moment d’écrire ces lignes, on attendait le prix de la version à hayon, qui fera ses débuts plus tard cette année. Je crains la même réalité. Pourtant, c’est là que tout va se jouer. Le prix va nous montrer à quel point la compagnie tient au modèle.

Forces

• Agrément de conduite
• Consommation très raisonnable
• Enfin une version à hayon plus moderne

Faiblesses

Gamme de prix qui inquiète

Système de freinage perfectible

Une Toyota moins durable?