Toyota highlander 2018

Annuel de l’Automobile 2018 – Toyota Highlander

Titre : Un produit de qualité

Par Vincent Aubé

Le VUS à caractère familial du géant nippon a reçu quelques modifications d’usage l’an dernier, un geste devenu obligatoire dans une catégorie aussi peuplée que celle des utilitaires à trois rangées de sièges. Si la concurrence se fait nombreuse, c’est surtout à cause de cet intérêt de plus en plus grand de la part du public. Les ventes ne cessent de croître au grand détriment des fourgonnettes, qui occupaient cette position dans l’organigramme automobile il y a une décennie à peine. De son côté, le représentant de Toyota connaît surtout du succès au sud de la frontière, où il se maintient dans le top 5 des plus vendus depuis quelques années déjà.

Tour du propriétaire 75 %

Le remodelage du museau en 2017 semble avoir été bien accueilli par les consommateurs. La grille de calandre plus agressive jumelée aux blocs optiques remaniés donne au véhicule une certaine prestance sur la route. De profil, le VUS nippon se la joue très classique, tandis qu’à l’arrière, les changements de l’an dernier ne sont pas aussi apparents. Il faut l’avouer, depuis son apparition en 2014, cette troisième génération du VUS vieillit mieux sur le plan du design. Non pas que les modèles précédents étaient de mauvais choix, mais en ce qui concerne la livrée du moment, sa présence se fait plus remarquée dans la circulation lourde.

Vie à bord 80 %

Les habitués des produits Toyota ne seront pas dépaysés à bord de l’utilitaire, la qualité des matériaux et de l’assemblage étant à noter. Évidemment, plus on monte dans la gamme, plus la liste des équipements s’allonge. La planche de bord est, à l’image de plusieurs produits du constructeur, facile à utiliser au quotidien, les boutons sont de bonne grandeur et leur disposition est bien pensée. Le système de divertissement mériterait un affichage plus précis, mais au-delà de ce détail, la navigation à travers les nombreuses fonctions est intuitive. Que vous optiez pour une version à sept ou à huit places, le Highlander a de l’espace à revendre, mais n’allez surtout pas croire qu’il peut remplacer sa grande sœur la Sienna. Les constructeurs ont beau essayer de nous vendre le côté polyvalent des VUS intermédiaires, ceux-ci n’offrent pas l’espace caverneux des fourgonnettes, surtout dans le coffre lorsque toutes les banquettes sont en place. Et je ne vous parle même pas des portières coulissantes!

Technique 80 %

Le Toyota Highlander est, depuis de nombreuses années, disponible en deux saveurs. Le modèle d’entrée de gamme fait encore confiance à un V6 de 3,5 litres, mais ce dernier est secondé par l’injection directe depuis la refonte de l’an dernier. Résultat : le 6-cylindres est plus puissant et plus riche en couple. D’ailleurs, c’est ce bloc qui prend place dans la version hybride, et il s’avère un brin plus énergique que dans le modèle ordinaire. Bien entendu, la consommation moyenne est inférieure à celle enregistrée dans la version « non hybride ». L’autre changement de taille apporté en 2017 concerne la boîte de vitesses, une unité automatique comptant désormais huit rapports, une solution qui rend les accélérations plus efficaces, tout en réduisant les visites à la station-service. De son côté, le Highlander Hybride travaille mieux avec une boîte CVT. Toutes les versions du VUS sont équipées d’une transmission intégrale, à l’exception du modèle d’entrée de gamme (LE), qui envoie la puissance à l’essieu avant. Quant à l’option quatre cylindres, elle demeure une affaire exclusivement américaine.

Au volant 75 %

Malgré une silhouette dynamique, le Toyota Highlander n’est pas un marchand d’adrénaline. Sa mission est assez semblable à celle de la fourgonnette du groupe : transporter ses occupants dans le plus grand confort avec la capacité de s’aventurer en terrain légèrement accidenté. L’insonorisation est donc à l’honneur à bord de cette grosse familiale. La direction n’est pas aussi chirurgicale que dans le coupé 86 – ça va de soi –, voire quelques concurrents directs. En revanche, cette caractéristique facilite les manœuvres à basse vitesse. Heureusement, les groupes motopropulseurs sont très bien adaptés à ce châssis et risquent d’être aussi fiables que votre sécheuse Maytag pendant au moins une décennie! Comme véhicule pour parcourir de longues distances en famille, le Toyota Highlander est sans aucun doute un choix à considérer.

Conclusion 80 %

Le Toyota Highlander n’est pas le plus récent, ni le plus techno, ni même le plus amusant à conduire, mais il demeure malgré tout l’une des valeurs sûres au sein de sa catégorie. Non seulement l’aspect fiabilité est sa plus grande force – au même titre que sa valeur de revente d’ailleurs –, mais n’oublions pas non plus sa qualité d’exécution et son confort général.

Forces

Consommation de carburant raisonnable – Fiabilité quasi assurée – Confort général

Faiblesses

Agrément de conduite inférieur – Pas aussi pratique qu’une fourgonnette – Version hybride pas très abordable