27 820 à 55 400
L’Annuel de l’automobile 2016
Évolution
Toyota
Tundra
À force d’essayer…
Par Michel Crépault
Les ventes du Tundra représentent seulement 5 % des camionnettes pleine grandeur au Canada. Et pourtant, Toyota y tient… En fait, après le remaniement majeur de 2014 et de nouvelles retouches aussitôt après, le constructeur promet d’autres surprises d’ici la fin de l’année…
Tour du propriétaire
Si le Tundra n’arborait pas un logo Toyota, personne ne devinerait qu’il s’agit d’une création japonaise. À l’instar de sa concurrence américaine, il a délaissé les rondeurs en faveur de traits équarris. Il en rajoute avec une menaçante entrée d’air au bout du capot et des ailes élargies qui rappellent les épaules gonflées que roulent les culturistes dans leur camisole trop courte. Et toujours en mimant l’offre yankee, le Tundra propose trois types de cabines – la classique à deux portières, la Double Cab et la CrewMax – ainsi que trois formats de boîte (5,5, 6,5 et 8,1 pieds).
Vie à bord
Lors du récent rafraîchissement, le choix des matériaux et leur disposition ont tous été améliorés, à l’exception de la commande des sièges chauffants, qui a été littéralement dissimulée sous le tableau de bord, comme si une récompense avait été promise au designer qui trouverait la meilleure cachette! Le Tundra comporte désormais de série une belle liste d’accessoires, comme l’écran tactile, l’air climatisé et la caméra de recul. Il peut également recevoir un équipement capable de le transformer en bureau de p.-d. g. Des ensembles comme le « 1794 » (année de fondation du ranch qui existait là où maintenant bourdonne l’usine de San Antonio, au Texas) rivalisent avec les éditions westerns des Américains, et le groupe Techno comprend entre autres un moniteur d’angles morts et un détecteur de circulation arrière.
L’espace à bord du modèle CrewMax héberge une famille de cinq sans sourciller. La version Double Cab est considérablement plus serrée, ses places arrière servant plutôt à dépanner. Dans les deux cas, la banquette bascule pour agrandir le volume de chargement intérieur.
Technique
Comme le Tundra a passé son existence dans l’ombre des camionnettes américaines, on s’attend toujours à ce que Toyota propose enfin une solution mécanique un peu originale. Une version hybride, par exemple. Ou turbocompressée. Mais non, rien encore. Pour être juste, les rumeurs se font de plus en plus persistantes au sujet d’un moteur diesel d’ici la fin de l’année.
En attendant, le Tundra se satisfait de deux vieux moteurs V8 atmosphériques. Le plus petit, d’une cylindrée de 4,6 litres, produit 310 chevaux et 327 lb-pi de couple, et peut remorquer jusqu’à 3760 kilos. Quant au gros 5,7-litres, il est en mesure de fournir 381 chevaux, 401 lb-pi de couple et une capacité de remorquage maximale de 4715 kilos. Cette cavalerie s’avère toute désignée pour les lourdes tâches et les remorquages fréquents; elle est aussi toutefois l’une des plus gloutonnes sur le marché. Même en appuyant sur l’accélérateur comme s’il était en cristal, j’ai été incapable d’aller sous les 16 litres aux 100 kilomètres. Comme en plus on parle ici de carburant à indice d’octane supérieur, attendez-vous à ce que les patrons des pétrolières vous envoient une carte d’anniversaire. La boîte de vitesses automatique à six rapports peut être jumelée à un système à deux ou quatre roues motrices, bien que la variante 2RM soit limitée à la cabine ordinaire à caisse longue.
Au volant
Malgré ses dimensions imposantes, le Tundra se conduit facilement, entre autres grâce à une direction très légère. En contrepartie, le flou au centre du volant exige des corrections constantes au gouvernail pour garder la trajectoire. La suspension n’est pas la plus souple du créneau non plus et les défauts de la route sont rapidement ressentis à l’intérieur de la cabine. Une chance que cette dernière comprend des sièges confortables et une insonorisation décente, ce qui rend en bout de ligne l’utilisation de ce gros véhicule plutôt plaisante.
Conclusion
Même si le Tundra n’est pas la plus vendue des camionnettes pleine grandeur, vous devriez le considérer. Il offre des capacités de travail qui n’ont rien à envier à celles de ses rivaux, sa fiabilité est éprouvée et sa valeur de revente fait plaisir. Sa lacune principale se situe surtout sous le capot, là où sévit une motorisation un brin archaïque. Pour égaler Ford, GM et Ram, il faudra davantage qu’un décor digne de Willie Lamothe.
Forces
Habitacle réussi
Bonne valeur de revente
N’a pas peur des gros travaux (5,7 L)
Faiblesses
Glouton même pour une camionnette
Aucune option mécanique originale
Suspension brasse-camarade
-30-
La cote Verte
moteur v8 de 4,6 l ()
consommation (100km) 2rm ville 15,9 l, route 12,3 l 4rm ville 16,9 l, route 12,8 l
consommation annuelle 2rm 2 431 l, 3 160 $ 4rm 2 567 l, 3 337 $
indice d'octane 87
émissions polluantes (co2) 2rm 5 593 kg/an 4rm 5 899 kg/an
Fiche d'identité
version(s) 2rm cab. rég., cab. double base, sr5, sr5 plus 4rm cab. rég., cab. double, cab. crewmax base, sr5, sr5 plus, trd, limited
transmission (s) arrière, 4
portières 2,4 places 2, 3, 5, 6
première génération 1999
génération actuelle 2014
construction san antonio, texas, é-u
coussins gonfables 8 (frontaux, latéraux avant, genoux coucteur et passager, rideaux latéraux)
concurrence chevrolet silverado/gmc sierra, ford f-150, nissan titan, ram 1500
Fiche technique
moteur(s)
(cabine double 2rm/4rm) v8 4,6 l dact
puissance 310 ch à 5 600 tr/min
couple 327 lb-pi à 3 400 tr/min
rapport poids /puissance: 7,4 à 7,9 kg/ch
boîte(s) de vitesses automatique à 6 rapports avec mode manuel
performances 0-100 km/h:9,0 s
reprise 80-115 km/h 6,5 s
niveau sonore à 100 km/h moyen
vitesse maximale 185 km/h
(autres modèle s) v8 5,7 l dact
puissance 381 ch à 5 600 tr/min
couple 401 lb-pi à 3 600 tr/min
rapport poids /puissance: 5,8 à 6,8 kg/ch
boîte(s) de vitesses automatique à 6 rapports avec mode manuel
performances 0-100 km/h:8,0 s
vitesse maximale 200 km/h
consommation (100 km) 2rm ville 17,2 l, route 12,8 l 4rm ville 18,5 l, route 14,2 l (octane 87) annuelle 2rm 2 584 l, 3 359 $ 4rm 2 822 l, 3 669 $
émissions de co2 2rm 5 950 kg/an 4rm 6 494 kg/an autres composants
sécurité active freins abs, assistance au freinage, répartition électronique de la force de freinage, contrôle électronique de la stabilité, antipatinage, avertisseurs d?obstacle latéral et arrière
suspension avant indépendante
suspension arrière pont rigide
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assistée
pneus p255/70r18, p275/65r18, limited p275/55r20
Au quotidien
prime d?assurance
25 ans 1 900 à 2 100 $
40 ans 1 100 à 1 300 $
60 ans 900 à 1 100 $
collision frontale 4/5
collision latérale 5/5
ventes du modèle l?an dernier
au québec 2rm 33 ( 17,9%)
au canada 2rm 244 ( 10,4%)
au québec 4rm 1 858 ( 43,7%)
au canada 4rm 9 525 ( 30,2%)
dépréciation (%) 23,9 (3 ans)
rappels (2010 à 2015) 6
cote de fiabilité 4/5
garanties et plus
garantie générale 3 ans/60 000 km
groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
perforation 5 ans/kilométrage illimité
assistance routière 3 ans/60 000 km
nombre de concessionnaires
au québec 68
au canada 247
nouveautés en 2016 aucun changement majeur
Dimensions
empattement 3 220 à 4 180 mm
longueur 5 340 à 6 290 mm
largeur 2 030 mm
hauteur 1 925 à 1 940 mm
poids 2 226 kg à 2 561 kg
diamètre de braquage 12,0 à 14,9 m
réservoir de carburant 100 l
capacité de remorquage 3 760 kg à 4 715 kg
Transport et préparation
1730 $