Toyota tundra 2017

Annuel de l’automobile 2017 – Toyota Tundra

Titre : L’étau se resserre

Par Vincent Aubé

On ne peut pas dire que Toyota lâche facilement le morceau. La camionnette Tundra est en service depuis plus d’une décennie déjà et les chiffres de ventes – à l’exception d’une ou deux années plus florissantes en Amérique du Nord – ne semblent pas vouloir décoller. Le monde de la camionnette pleine grandeur appartient aux Trois Grands et cette tendance risque de perdurer pendant un bon moment encore. Avec l’arrivée récente d’une camionnette Nissan Titan entièrement nouvelle, le « pickup » Toyota devra s’ajuster ou, du moins, trouver une manière d’attirer plus de consommateurs dans ses salles de montre.

Tour du propriétaire

L’année modèle 2017 n’en est pas une de changements rocambolesques pour la camionnette pleine grandeur Toyota. Outre l’ajout d’une livrée TRD PRO en 2016, le reste de la gamme demeure fidèle à l’alignement introduit en 2015. Déjà que la refonte apportée à la fin de 2014 avait été jugée timide, ce statu quo ne risque pas d’allonger les files d’attente aux portes des concessions Toyota du continent. Existant en plusieurs types de configurations (cabine simple, cabine allongée et cabine double), le Tundra propose aussi deux longueurs de boîtes de chargement afin de séduire un auditoire aussi vaste que possible. Des livrées de base aux versions les plus cossues, le Tundra sait se différencier par la quantité de chrome qui orne surtout sa portion avant. Quant au TRD PRO, il s’avère probablement le plus attrayant de la gamme avec sa grille de calandre plus rétro et son côté plus « robuste ». Toutefois, malgré cette injection de masculinité, le Ford Raptor n’a pas à s’inquiéter.

Vie à bord

Le constructeur est réputé pour la qualité générale de ses habitacles. Le Tundra n’échappe pas à cette règle. Les matériaux retenus pour la planche de bord, les panneaux de portières, les accoudoirs et même la sellerie sont de bonne facture. Bien entendu, plus on monte en gamme, plus ceux-ci s’améliorent, mais même avec le prix plancher, le Tundra respire la qualité. Avec sa garde au sol prononcée, la camionnette nipponne oblige les passagers à escalader pour se rendre à bord de la cabine. L’absence de marchepieds sur les versions de base rend cet exercice plus ardu. La planche de bord est facile à utiliser au quotidien, les principales commandes étant de bonne dimension. Toyota n’a pas lésiné sur le confort de sa sellerie, un élément à considérer si vous comptez transporter votre petite famille. À ce sujet, optez pour la cabine CrewMax, beaucoup plus logeable que les autres.

Technique

Pendant que les autres joueurs de la catégorie se modernisent, Toyota persiste à offrir le même duo de moteurs V8 à essence qui sont boulonnés sous le capot de la camionnette depuis des lunes. Non pas qu’ils ne sont pas recommandés, mais pour réaliser un coup d’éclat, le constructeur pourrait par exemple présenter une livrée hybride. N’est-il pas le champion de cette technologie? Et il existe certainement d’autres options. Chez FCA par exemple, le V6 EcoDiesel est un modèle de consommation de carburant, tandis que du côté de Ford, le V6 biturbo transforme le Raptor en une bête de conduite hors route. Pendant ce temps, chez Toyota, le calme plat. En entrée de gamme, le V8 de 4,7 litres constitue la solution la plus économe à la pompe, mais le V8, en option, n’est pas à dénigrer non plus, d’autant plus que sa puissance est équivalente à celle des concurrents, tout en affichant une consommation à peine supérieure. D’ailleurs, il serait peut-être temps de revoir le nombre de rapports dans la boîte automatique, n’est-ce pas?

Au volant

Le Tundra ne se démarque pas beaucoup des autres camionnettes. En fait, sa conduite est plus traditionnelle avec une suspension sautillante (sur chaussée irrégulière) et une direction certainement moins précise que celle constatée ailleurs dans le segment. La consommation de carburant oscille aux alentours des 15 litres aux 100 kilomètres et peut facilement grimper à 20 litres aux 100 kilomètres avec un pied droit exigeant. Mentionnons tout de même la belle sonorité de l’édition TRD PRO avec son échappement double à l’arrière et ses capacités légèrement accrues grâce à sa suspension plus robuste.

Conclusion

Avec l’étau qui se resserre autour du Toyota Tundra, son constructeur devra considérer une révision de certaines composantes. En fait, l’ajout d’un troisième choix de mécanique serait plus que bienvenu. La consommation de carburant de la catégorie s’améliore petit à petit, et Toyota devra s’ajuster à ce niveau. La bonne nouvelle, c’est que le Tundra demeure l’un des meilleurs en matière de fiabilité.

Forces

Robuste – Qualité d’assemblage – Fiabilité

Faiblesses

Consommation de carburant – Pourquoi pas une troisième mécanique?