30 675 à 58 790 $
Toyota Tundra
Tout est à refaire
Daniel Rufiange
Il y a 11 ans, Toyota dépensait une fortune pour faire de son Tundra un joueur sérieux dans le très compétitif segment des camionnettes pleine grandeur. Rappelez-vous à quel point les médias, quels qu’ils soient, étaient tapissés de publicités vantant ses mérites. L’objectif d’ébranler les trois ténors de la catégorie était plus qu’ambitieux. Si on a à peine levé la tête aux enseignes américaines, l’exercice n’avait pas été vain, les ventes ayant fait un bond intéressant en 2007 et 2008. Puis, la crise est survenue. Que s’est-il passé depuis? Les Américains ont peaufiné leurs produits sur une base quasi annuelle pendant que Toyota s’est contentée d’une timide refonte en 2014. Le résultat? Les ventes sont au même point qu’en 2006 et tout est à refaire. Est-ce que l’ambition y sera, cette fois?
Tour du propriétaire 65 %
Un élément domine le design dans le segment : le chrome. On dirait que le niveau de testostérone du produit se mesure à sa quantité. C’est bien beau, le chrome, mais trop, c’est comme pas assez. Dans le cas du Tundra, on a abusé des bonnes choses. La grille de certaines variantes, franchement, est caricaturale. Dommage, car le reste du design du Tundra laisse voir, même après plus de 10 ans sur le marché, quelques traits intéressants. Sur le plan des versions, l’acheteur a quand même quelques options devant lui quant au format de la cabine (3) et de la boîte (2). La variante TRD PRO, introduite l’an dernier, se démarque du lot avec son allure plus sportive et aventurière.
Vie à bord 75 %
Les habitacles des camionnettes pleine grandeur sont devenus de véritables bureaux roulants où le niveau de luxe ne se limite qu’à l’imagination du constructeur. Si la qualité caractérise l’intérieur du Tundra, on sent le poids des années ici, spécialement dans la présentation et les interfaces. La qualité des matériaux y est, heureusement, mais pour cela, il faut monter en grade. À bord de la version TRD PRO par exemple, on effectue un retour dans le temps alors que la simplicité domine. Toyota a le même problème ici; elle souffre de la comparaison avec la concurrence, qui compte désormais le Titan de Nissan, entièrement repensé l’an dernier.
Technique 70 %
Voici un autre domaine où le Tundra tire de la patte face à ses rivaux. On retrouve depuis des lunes les deux mêmes moulins et LA même transmission au menu. Le problème n’est pas relié à leur qualité ou à leur fiabilité, irréprochables. Plutôt, c’est l’aspect rachitique de l’offre qui fait mal ici. La concurrence américaine propose au minimum trois moteurs et deux boîtes de vitesses. Et il y a pire. Les blocs japonais, généralement reconnus pour leurs excellentes cotes de consommation, font piètre figure. Prévoyez des moyennes autour de 16 litres avec le V8 de 5,7 litres et guère mieux avec le plus petit V8.
Au volant 60 %
Le Tundra n’offre pas le même niveau de robustesse que ses rivaux américains ni la même capacité maximale de remorquage. Cependant, pour les travaux plus légers, il n’y a pas à s’inquiéter. Seulement, si vos besognes sont plus du type extrême, j’opterais pour un produit américain avant. Quant au comportement routier, le Tundra n’arrive pas à la cheville en ce qui a trait à la douceur de roulement que proposent les produits de la concurrence, Nissan Titan inclus. En fait, on a vraiment l’impression de rouler un véhicule conçu au milieu des années 2000. C’est un peu ça, le poids des années.
Conclusion 65 %
Le Toyota Tundra est un produit bien construit, compétent et fiable. Où est le problème alors? Il est ailleurs, en fait. Depuis le début de ce texte que la concurrence s’invite dans la discussion. Toyota fait du surplace avec son Tundra à l’heure actuelle. Si elle souhaite toujours faire la leçon aux Américains, elle devra recommencer à zéro et cette fois être proactive pour espérer demeurer dans la course. Plus facile à dire qu’à faire, surtout qu’ébranler les Américains dans ce segment, c’est comme essayer de déplacer l’Everest.
Forces
- Fiabilité
- Qualité de construction
- Sonorité du V8 de 5,7 litres
Faiblesses
- Un produit largement dépassé par la concurrence
- Appétit des moteurs
— Choix de moteurs et de boîte de vitesses limités
La cote Verte
moteur v8 de 4,6 l ()
consommation (100 km) 2ar ville 15,8 l, route 12,3 l 4rm ville 16,8 l, route 12,6 l
consommation annuelle 2ar 2 414 l, 2 897$ 4rm 2 533 l, 3 040 $
indice d'octane 87
émissions polluantes (co2) 2ar 5 552 kg/an 4rm 5 826 kg/an
nouveautés en 2018 retouches esthétiques extérieures, ensemble aide à la couite de série. phares et antibrouillards à del sur limited, platinum et édition 1794. phares halogène et feux de jour à del sur sr et sr5. nouvelle version trd sport 4x4 avec cabine: double ou équipe, moteur 5,7 litres de 381 ch, amortisseurs sport trd par bilstein et barres antiroulis trd avant et arrière.
Fiche d'identité
version(s) camionnette 2 portes/4portes 2, 3, 5 ou 6 places 4.6 4rm cabine double, boîte 6,5 pi base 5.7 2ar cabine: simple/cabine: double, boîte 8 pi base 4rm cabine: simple, boîte 8 pi. base cabine: double, boîtes 6,5 pi sr, sr5 plus, trd hors route, trd pro, trd sport et 8 pi base - cabine: équipe, boîte 5,5 pi sr5, trd hors route, trd sport, limited, édition 1794
générations 1ère 1999 actuelle 2014
construction san antonio, texas, é-u
coussins gonfables 8 (frontaux, latéraux avant, genoux coucteur et passager, rideaux latéraux)
concurrence catégorie camionnettes pleine grandeur chevrolet silverado, gmc sierra, ford série f, nissan titan, ram 1500
Fiche technique
moteur(s)
(cabine double 4rm) v8 4,6 l dact
puissance 310 ch à 5 600 tr/min
couple 327 lb-pi à 3 400 tr/min
rapport poids /puissance: 7,4 à 7,9 kg/ch
boîte(s) de vitesses automatique à 6 rapports avec mode manuel
performances 0-100 km/h:9,0 s
reprise 80-115 km/h 6,5 s
niveau sonore à 100 km/h moyen
vitesse maximale 185 km/h
(autres modèle s) v8 5,7 l dact
puissance 381 ch à 5 600 tr/min
couple 401 lb-pi à 3 600 tr/min
rapport poids /puissance: 5,8 à 6,8 kg/ch
boîte(s) de vitesses automatique à 6 rapports avec mode manuel
performances 0-100 km/h:8,0 s
vitesse maximale 200 km/h
consommation (100 km) 2ar ville 17,3 l, route 13,0 l 4rm ville 18,2 l, route 14,1 l (octane 87) annuelle 2ar 2 618 l, 3 142 $ 4rm 2 771 l, 3 325 $
émissions de co2 2ar 6 021kg/an 4rm 6 373 kg/an autres composants
sécurité active additionnelle (certains en option) avertisseur d'impact imminent avec détection de piétons et freinage autonome, avertisseurs d?obstacle latéral et arrière, aide au maintien de voie, régulateur de vitesse adaptatif, phares adaptatifs, capteurs de garde au sol et de recul
suspension avant indépendante
suspension arrière pont rigide
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assistée
pneus p255/70r18, p275/65r18, limited p275/55r20
Au quotidien
collision frontale 4/5 latérale 5/5
ventes en 2016 au québec 2 341 (-0,2%)
au canada 11 364 ( 4,9%)
dépréciation (%) 27,3 (3 ans)
rappels (2012-2013) 1 (2014 à 2017) 3
cote de fiabilité 3,5/5
connectivité et multimédia (certains en option et/ou peuvent requérir un abonnement) audio cd/mp3/wma, siriusxm, prises usb et auxiliaire navigation/internet toyota navigation connexion téléphonique bluetooth à reconnaissance vocale évoluée
Dimensions
empattement 3 220 à 4 180 mm
longueur 5 340 à 6 290 mm
largeur 2 030 mm
hauteur 1 925 à 1 940 mm
poids 2 226 kg à 2 561 kg
diamètre de braquage 12,0 à 14,9 m
réservoir de carburant 100 l
capacité de remorquage 3 760 kg à 4 715 kg
Transport et préparation
1785 $